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Proserpine Jefferson [Validée]**

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Proserpine Jefferson

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Because magic is might


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Proserpine Jefferson [Validée]** Vide
MessageSujet: Proserpine Jefferson [Validée]**   Proserpine Jefferson [Validée]** EmptyJeu 14 Oct - 20:00

    1. Votre Personnage

    Personne qui représentera votre personnage : Pour le moment, ce personnage du manga I's. Mais cela changera sûrement à mesure que Proserpine grandire.
    Nom : Jefferson
    Prénom : Proserpine
    Date de naissance : 8 Août 1988
    Groupe : Sorcière
    Camp : Neutre
    Rang : Elève de première année

    Maison souhaitée/Maison d'appartenance: Serdaigle /

    Baguette : Bois de prunellier et poil de Licorne (ATT: 25 | DEF:25 | SOIN:0)

    Patronus : Hermine

    Atout(s) (9 /15) :

    -Ambidextre: Proserpine est ambidextre de naissance. Et ce don la ravit: qu'y a-t-il de plus parfait que la faculté de pouvoir se servir indifféramment de sa main droite ou de sa main gauche, et ce pour n'importe quelle tâche?
    -Mémoire éidétique: Proserpine fait très attention aux détails; la moindre petite chose peut prendre à ses yeux une importance démesurée, elle a donc développé une mémoire quasi-photographique. De plus, elle n'est pas une tête brûlée. D'une nature calme et réservée, elle passe plus de temps à observer qu'à agir.
    -Guérison rapide: Proserpine est d'une constitution robuste malgré sa petite taille.

    Handicap(s) (12/15) :

    -Dépendance (3): La vie de Proserpine est régie par des rituels compliqués; son bien-être dépend de leur exécution. La fillette se sentira terriblement mal si ne serait-ce qu'un seul d'entre eux ne pouvait pas être réalisé, partiellement ou totalement.
    -Maniaco-dépressif (3): Faire le ménage, mettre les choses en ordre permettent à Proserpine de se libérer de ses angoisses.
    -Distant: Proserpine n'apprécie pas vraiment la compagnie d'autres personnes. Elle se sent mal à l'aise lorsqu'elle doit intéragir avec quelqu'un de son âge, et préfère mettre entre elle-même et les autres une distance qui la fait souvent passer pour quelqu'un de hautain - ce qui ne lui déplaît pas; on laisse généralement la paix à quelqu'un qui nous méprise.
    -Loyal: Lorsqu'une idée fixe s'immisce dans l'esprit de Proserpine, elle fera tout, tout ce qui est en son pouvoir pour la satisfaire; même si elle doit pour cela mettre quelqu'un en danger ou lui attirer des ennuis par la suite. Elle n'hésitera pas, par exemple, à quitter un cours pour aller vérifier qu'elle a correctement fait son lit, même si elle doit passer le reste de l'après-midi en retenue à récurer des chaudrons.


    Histoire & Famille
    J'ai onze ans; j'ai une belle frange bien nette, bien brune, et des yeux marrons, et un air sage. D'ailleurs, je suis une fille très sage, tout le monde le dit. Je ne cause jamais de problème à personne, j'ai toujours les meilleurs notes dans toutes les matières, je suis discrète, je lis des livres pendant que les autres jouent au ballon, et je dis toujours merci et s'il vous plaît. Et je me lave les dents. Plus de trois fois par jour. Et puis, aussi, je compte.
    Mais je sens que ce que je raconte, c'est un peu embrouillé. Normal; un peu embrouillé, ça l'est aussi pour moi... Pour que vous compreniez bien, je vais essayer de trouver un ordre. Je vais ordonner les onze années de ma vie, les mettre bien à plat, les faire rentrer dans le cadre rassurant des interlignes, et alors vous verrez peut-être qui je suis.
    Je m'appelle Proserpine, Proserpine Jefferson. Certains trouvent mon prénom bizarre; c'est parce qu'ils n'y connaissent rien. Proserpine, pas moi, la première qui ait porté ce prénom, c'était une Déesse, et aussi la Reine des Enfers. Parce qu'elle était Déesse, elle faisait les saisons - elle créait la vie au printemps, et elle faisait mourir la nature, en hiver. Parce qu'elle était la femme de Hadès, elle vivait sous Terre, parmi les défunts.
    C'est Maman qui m'a choisi ce prénom. Maman est gentille, drôle, blonde, toute mince; elle rigole tout le temps et elle fait des gâteaux le dimanche au goûter. Elle dit que les prénoms sont très importants, qu'ils définissent souvent une personne. Et c'est vrai que dans ma famille, ça se vérifie: elle, par exemple, elle enseigne la mythologie a des enfants, au collège; mais avant ça, elle a fait des études, et les histoires de dieux grecs, ça la passionne. Et justement, elle s'appelle Hélène (comme un fait exprès, c'est le nom d'une reine grecque. Mamy ne le savait pas à l'époque, mais quand même) C'est pendant qu'elle étudiait qu'elle a rencontré Papa; lui, il est Avocat, et il paraît qu'il est doué. D'ailleurs, il s'appelle Désiré; et c'est vrai que tout le monde le veut pour les procès. Il est surtout un peu sévère. Normal, il travaille beaucoup; mais il nous aime fort, ma soeur et moi. Ah oui, j'ai aussi une soeur; elle a trois ans de plus que moi, elle s'appelle Athéna. C'est la déesse de la Chasse et de la Guerre, et en effet, ma soeur est plutôt une teigne. Je ne lui demande jamais rien, mais elle passe son temps à me chercher des poux. Vraiment méchamment, parfois. Nous vivons tous les quatre ensemble, dans une jolie maison, avec un jardin plein de fleurs et une balançoire. Tout autour, il y a des champs, des vaches, des sentiers à l'ombre des arbres, et une belle rivière pleine de poissons. Il paraît qu'on appelle ça le bonheur.
    Ma famille est "Moldue". Je crois que c'est ça, le terme pour désigner ceux qui n'ont pas de pouvoirs magiques. J'ai toujours su que je n'étais pas comme eux. Je ne sais pas s'il s'est toujours agi de "Magie", mais en tout cas, je sais qu'il y a en moi quelque chose de différent. Tout a commencé par une journée de bonheur.

      Ce jour-là, j'avais cinq ans. C'était mon anniversaire; on était en Août, il faisait beau et chaud, c'étaient les Grandes Vacances. Je venais de me lever, et je finissais de boire mon verre de jus de fruits quand Maman et Papa sont arrivés en chantant "Joyeux Anniversaire"... Papa avait un gros gâteau au chocolat dans les mains, avec les bougies allumées; mais ce que je regardais, moi, c'était ce que Maman portait. C'étaient des trous; avec autour des trous une boîte en carton; et autour de la boîte en carton un beau ruban rouge. Papa et Maman avaient un grand sourire sur les lèvres. Ils ont posé le gâteau devant moi.
      -Souffle! a dit Papa.
      Je soufflai; puis, vite, vite, je me jetai sur la boîte, je déchirai le ruban et là... là, je vis un petit chat. Le plus beau petit chat que j'aie jamais vu. Il était tout petit, tout mince; il avait des poils noirs, qui étaient déjà tout doux à regarder, et le bout des pattes blanches, comme s'il avait marché sur un nuage. Son oeil gauche était aussi entouré de blanc, et ça faisait comme un coup de poing en négatif; dedans, il avait les yeux jaunes et brillants, un peu perdus mais tellement affectueux... J'ai ri de joie. J'ai embrassé Papa, Maman, et j'ai serré le chaton contre mon coeur, très fort.
      -Il faut lui donner un nom, a dit Maman.
      -Pourquoi pas Princesse? a proposé ma soeur.
      -C'est un garçon, a rétorqué Papa. Et laisse Proserpine choisir.
      Alors, j'ai dit Scratch, comme le scratch de mes chaussures dont j'aimais tant le son. Athéna a fait une drôle de tête, comme si elle détestait ce nom, et qu'elle voulait me frapper d'avoir trouvé un nom aussi ignoble pour un chaton qui aurait été si beau en fille. Mais tous les trois, Papa, Maman et moi, on était très contents de ma trouvaille; et mon chaton d'anniversaire s'est appelé Scratch.


    C'est après que c'est arrivé.

    On était à la fin du mois d'Août. J'étais assise dehors, je dessinais comme je le faisais toujours - c'est à dire que je traçais des motifs à gauche de la feuille, et qu'ensuite je reproduisais les mêmes à droite. J'appris plus tard qu'on donnait à cette merveille d'esthétisme le nom grandiose de Symétrie. Scratch était allongé dans l'herbe, il faisait sa sieste d'après-midi. C'est alors que ma soeur est arrivée, par-derrière. J'ai d'abord vu son ombre, et j'ai arrêté de dessiner, pour ne pas faire trop de ratures quand elle me taperait sur la tête, comme elle le faisait toujours pour engager la conversation. Mais le coup n'est pas venu. Au lieu de ça, Athéna s'est assise à côté de moi. Je me suis autorisé à la regarder. L'expression de son visage ne m'a pas beaucoup rassurée; elle avait un sourire faussement gentil, et je me suis demandé ce qu'elle allait bien pouvoir me faire.
    -Tu veux que je te raconte une histoire? a-t-elle alors dit, contre toute attente.
    Je n'ai pas répondu. Ce n'était pas la peine.
    -C'est l'histoire de Scratch le chat.
    J'ai flairé le piège, et j'ai voulu me boucher les oreilles; alors elle m'a attrapé les poignets, et elle a serré fort.
    -C'est un chaton qui traverse la route. Tout à coup, un voiture arrive, et...
    Je ne voulais pas en savoir plus.
    -Et SCRATCH! LE CHAT!

    Devant mon air horrifié, ma soeur a éclaté de rire, et puis elle s'est levé et elle est partie en chantant fort - et faux.
    Alors l'Idée est venue.
    Je me souviens très bien de ce que j'ai ressenti à ce moment-là. Sous le soleil radieux, là, au milieu des fleurs, soudainement, une Ombre est passée. J'eus froid, tout à coup; je sentis un millier de présences maléfiques, tout autour, et je frissonnai lorsque l'Idée, la première de toutes, me frappa au ventre, ou plutôt me mordit très fort à l'intérieur du cerveau, comme ces gros chiens dont rien ne pourrait desserrer la mâchoire lorsqu'ils ont attrapé la gorge d'un adversaire.

    Mon chaton sur la route, pattes blanches sur bitume noir, une voiture énorme, rugissant comme un lion, le pneu démesuré, immense devant mon chaton si petit, qui le regarde d'un air étonné, ses petites moustaches frémissant au vent; et puis le poids de la voiture sur son petit corps tout chaud, les os qui craquent dans le silence, les organes applatis comme de la pâte tarte sous le rouleau à pâtisserie, le crâne qui explose, et quand la voiture est partie, le petit cadavre méconnaissable, écrasé, défiguré, et le sang qui coule et fait un ruisseau rouge sombre.

    Et là, à l'instant même où cette Idée s'est glissée dans mon cerveau, j'ai su que ça allait arriver. C'était tellement effrayant que j'en ai eu le souffle coupé. J'ai cherché des yeux mon chaton, qui dormait toujours. Je me suis précipitée sur lui; je l'ai pris dans mes bras et je l'ai emmené à l'intérieur, vite, en courant, j'ai fermé la porte, je suis montée m'enfermer dans ma chambre, et j'ai serré mon chaton contre moi, très fort, tellement qu'il miaulait et qu'il se débattait. L'Ombre était toujours là, oppressante, et l'Idée tournait en boucle dans ma tête, terrible; alors je me suis cachée sous ma couette et j'ai pleuré.

    J'ai dû m'endormir. C'est la main de Maman qui m'a secouée, beaucoup plus tard. Je me suis réveillée, et j'ai su tout de suite que c'était arrivé. Mon estomac s'est serré très fort, comme une grosse boule, et j'ai vu les Ombres tout autour, qui ricanaient dans les coins de ma chambre.

    -Ma puce, Scratch est mort.

    Je n'ai rien répondu. J'étais très calme.

    -Tu l'avais enfermé dans ta chambre, il miaulait. Nous l'avont laissé sortir, mais personne ne le surveillait, et il vient de se faire écraser. Ne va pas le voir, d'accord? On l'enterrera demain au pied d'un arbre en bois.

    J'ai hoché la tête, de gauche à droite. Je voulais voir. J'étais comme en-dehors de moi-même. Il fallait que je sois sûre, que j'aie la confirmation de ce que je savais déjà. Je me suis levée, et je suis allée sur la route. Il était là, méconnaissable, entouré d'un ruisseau de sang qui avait déjà un peu séché. Là, j'ai eu envie de vomir. Je suis rentrée en courant dans la maison, je me suis enfermée dans la salle de bain, et j'ai réfléchi.

    J'étais un monstre. C'est moi qui avais fait ça. J'avais tué mon petit chat, simplement en pensant à sa mort. Une puissance maléfique habitait en moi, dont le nom était celui de la Reine des Enfers; une puissance maléfique qui écoutait mes Idées et les réalisait. En pensant à mon chaton écrasé, j'avais fait écraser mon chaton! J'étais un assassin! L'ampleur de cette révélation me frappa alors de plein fouet. Et si c'était ma mère, que j'avais imaginé en train de traverser cette route?...
    L'Ombre ricana plus fort derrière la corbeille à linge sale, et la nouvelle Idée menaça de s'inviter dans mon esprit. Si je la laissasi venir, Maman allait subir le même sort que Scratch... L'Idée approchait, approchait, je devais faire quelque chose. Alors j'ai ouvert à fond l'eau chaude, et je me suis lavé les mains, frénétiquement. Une fois. Deux fois. Trois, quatre, cinq. Je les savonnais, puis les rinçais, puis les savonnais de nouveau. Six, sept, huit, neuf, dix, onze. Et là, comme par magie, la lumière est revenue, les Ombres se sont terrées dans le noir, redevenant invisibles, et l'Idée s'est éloignée de moi, vaincue par l'eau savonneuse, vaincue par mon décompte fébrile. Je continuai un peu, par sécurité; douze, treize, quatorze, je m'arrêtai à quatorze. L'Idée était partie au loin. J'étais vide et soulagée. C'était moins une.

    Cet évènement eut le mérite de me faire comprendre que j'étais Dangereuse. Je ne pense pas qu'il s'agissait de cette Magie qu'on veut m'enseigner à Poudlard... Non, Poudlard a l'air d'être un endroit agréable, et cette Magie-là est bien loin de l'être. Toujours est-il que je ne pouvais pas laisser vagabonder mon esprit, car dans ce cas, des malheurs se produiraient. Mais j'avais du même coup trouvé ce qui empêcherait les Idées de revenir. Les Idées craignaient les tâches répétitives, craignaient la discipline, l'ordre, craignaient les nombres. Si je m'imposais des règles de vie très strictes, si je disciplinais mon esprit, alors tout irait bien.

    ***

    C'est ce que j'ai fait. C'est ce que je fais encore aujourd'hui.

    Chaque matin, je me lève tôt. Le chiffre huit est un chiffre que j'aime, un chiffre magique, plus puissant que les autres. La preuve, je suis née le 8/8/1988, et je possède des pouvoirs terrifiants. Je me lève, donc, très tôt, et je fais huit fois le tour de toute ma chambre, en touchant chaque meuble; le lit, la table de nuit, le bureau, la commode, l'armoire, la bibliothèque; et rebelote, le lit, la table de nuit... Pour les tours impairs, j'utilise la main gauche. Pour les tours pairs, la main droite. Je suis ambidextre, alors il faut bien que je fasse honneur à ce don.

    Ensuite, je vais dans la salle de bain, en marchant sur les carreaux du carrelage, et en évitant soigneusement les lignes entre. Je me lave les mains le même nombre de fois que le jour où nous sommes. Huit fois le huit, trente-et-une le trente-et-un (quand la fin du mois se rapproche, je dois me lever encore plus tôt pour ne pas me mettre en retard.) Ensuite je m'habille, d'abord un vêtement du haut, puis un vêtement du bas, avec en dernier les chaussettes, qui comptent comme un vêtement, pas deux. Après, je vais à la cuisine, en comptant le nombre de pas qu'il me faut pour atteindre ma chaise. Je m'asseois, trente secondes, puis je me relève, je me sers mon petit-déjeûner - une tartine de beurre-confiture de fraise, et un verre de lait froid. Quand la pendule du four affiche sept heures trente-cinq, je bois un grand verre d'eau; puis je me lave les mains une fois si l'on est un jour pair, deux si l'on est un jour impair. Je lave ma vaisselle, trois fois; je l'essuie, je la range, puis j'appuie sur chaque porte de placard pour m'assurer qu'elle est bien fermée - parfois, je l'ouvre et je la referme, quand j'ai un doute. Et puis c'est l'heure et je pars pour l'école.

***

    Je n'ai plus été embêtée avec les Idées pendant un bon moment, jusqu'à ce qu'un jour, pas mal de choses très importantes se produisent.
    J'avais neuf ans, j'étais en CM1, c'était le printemps. Ce jour-là, je ne sais pas pourquoi, j'ai dormi longtemps. Bien trop longtemps. Maman m'a réveillée en me secouant par l'épaule, comme le jour où Scratch est mort, et j'ai compris que ce ne serait pas une journée comme les autres.

    -Il est huit heures, Prosy - je déteste qu'on me donne des surnoms. Mon nom semble peut-être bizarre, mais c'est mon nom, et j'en suis fière.

    Sans comprendre ce qu'il m'arrivait, je me suis retrouvée hors de ma couette. Maman m'a enlevé mon pyjama, m'a enfilé une robe, des socquettes, m'a posé mon cartable sur l'épaule, m'a presque fait tomber pour me mettre mes sandales, m'a donné une pomme et m'a jetée dehors avec un bisou.
    Je me suis retrouvée dans la rue, déboussolée, une pomme à la main.

    L'angoisse m'a alors saisie à la gorge; j'avais trahi toutes mes règles! TOUTES! Je n'avais accompli aucun de mes rituels! Je sentis la puissance maléfique que j'avais jusque là bridée se réveiller, se lécher les babines, les crocs luisants; et les Idées, toutes les Idées possibles se sont pressées à la porte de mon cerveau. J'étais tétanisée; il fallait que j'agisse, alors j'ai commencé à compter, très fort, presque en criant, et je me suis éloignée vers l'école, un pas à chaque nombre, lentement, régulièrement, et je me suis focalisée sur les nombres dont j'énonçai les noms magiques. Je suis arrivée à l'école très en retard, mais j'avais maîtrisé l'Ombre.

    C'est en tout cas ce que je croyais.

    A la récréation, je me suis installée comme toujours sur une pierre bien chaude, sous l'arbre à Garçons - les Garçons grimpaient toujours dans cet arbre à la récré -, avec sur mes genoux un cahier et sur le cahier une feuille de canson blanche, et j'ai commencé à dessiner de la Symétrie avec mon feutre à encre noire. C'est alors que Charles est apparu devant mes yeux, en cochon-pendu.

    -Eh, Proxy, qu'est-ce que tu dessines?

    Je ne lui ai pas répondu. Je n'aimais pas Charles. Lui, il m'avait bien aimé, avant; il était même amoureux de moi, mais moi, pas. Alors maintenant il me détestait un peu.

    -C'est moche! Aussi moche que toi! il a dit, méchamment.

    Je n'ai toujours rien répondu.

    -Pourquoi tu réponds pas?

    Et là, il a attrapé mon crayon, et il a griffoné mon dessin.

    Je n'ai rien pu faire. L'horreur m'a saisie à la vue de ce gâchis ignoble. J'ai senti mon coeur s'arrêter de battre; et une colère glaciale m'a envahit. Je n'ai rien pu faire. L'Ombre m'a pris la main, et l'Idée s'est imposée à moi sans que je cherche même à l'en empêcher. Je n'ai rien pu faire.

    Je voudrais que tu sois projeté au bas de cet arbre, sale serpent venimeux, que tu sois projeté contre le banc de pierre, là en bas, et que ta nuque se brise, et que tu meures, sale cochon, c'est pas par les pieds qu'il faut te pendre...
    Et là, une force invisible à projeté Charles en arrière, et il a littéralement volé vers le sol où il s'est écrasé avec un hurlement de douleur.
    Je suis restée tétanisée. C'était différent de tout ce que j'aurais pu imaginer. L'Idée ne s'était pas seulement réalisée d'une façon naturelle; on aurait dit de la Magie. Tout le monde s'est mis à courir dans tous les sens, Charles hurlait comme un cochon qu'on égorge, la maîtresse est arrivée, puis les pompiers, et moi je suis restée là, debout, sans bouger, jusqu'à ce qu'on emmène Charles, qui avait la jambe cassée. Quand ça s'est calmé, je suis rentrée chez moi et je me suis lavée les mains et les avant-bras, deux-cent-cinquante fois, jusqu'à ce que je sois nettoyée de cette horrible chose que j'avais faite, jusqu'à ce que les miasmes du meurtre abject se soit dissipés dans l'eau savonneuse.

    Cet évènement eut une conséquence inattendue.
    Je reçus une lettre, accrochée à la patte d'un hibou. Il tambourina un matin au carreau de la cuisine. Cette lettre me disait à l'encre verte que j'étais une Sorcière et que j'allais pouvoir étudier au Collège Poudlard. Jamais personne, dans ma famille, n'avait entendu parler de Sorcellerie telle qu'elle était décrite dans cette lettre, ni d'un Collège Poudlard... Mes parents crurent à une farce; jusqu'à ce que les évènements du mois de Juin viennent effacer tout doute possible quant à l'existence de cet autre monde.
    J'allais apprendre la Sorcellerie. Cette idée me paraissait tellement saugrenue...

    Je me retrouvai alors embarquée dans une grande allée, où l'on me fit acheter toutes sortes d'objets et de substances étranges, d'ustensiles aux noms abracadabrantesques, et une Baguette Magique. Et je fus propulsée dans ce monde auquel je ne connaissais rien. Auquel, d'ailleurs, je ne connais toujours que peu de choses, bien que j'aie lu quelques-uns de mes manuels scolaires. Je vais prendre le train. Je vais vivre dans une sorte d'immense château et apprendre des sortilèges et des potions magiques. Mais je ne veux pas changer d'univers! C'est trop dangereux! Pourquoi ne le comprennent-ils pas? Ces gens que je vais rencontrer sont peut-être comme moi... Je ne sais pas quoi faire. J'ai peur. Alors je compte, je compte depuis que j'ai su que j'allais partir, depuis deux jours, je compte sans arrêt, le tic-tac de l'horloge, les battements de mon coeur, le nombre de céréales dans mon bol. Je sais que ce n'est que comme ça que je parviendrai à surmonter ce que me réserve l'avenir. Si je reste forte et inflexible, tout ira bien.
    Physique & Caractère
    (Petite précision: j'utiliserai le "Je" pour mes RPs; mais il est plus commode de faire une description physique à la troisième personne...)

    Proserpine est petite et menue. Avec ses jambes fluettes et son poids plume, il est aisé de comprendre que la fillette n'est pas vraiment du genre caïd de la cour de récré. Son visage est encore marqué par les rondeurs de l'enfance, bien que certains de ses traits soient déjà bien marqués - son menton est taillé en pointe, et son nez grec ne fait pas toujours l'unanimité. La fillette a des yeux d'un marron foncé, la couleur la plus simple que l'on puisse imaginer. Ses cheveux, longs et épais, sont d'une même teinte brune, et son front est recouvert d'une frange bien nette qui lui donne un air studieux. La petite ne sourit que rarement de toutes ses dents, qui sont pourtant parfaitement droites et surtout parfaitement blanches, résultat de l'acharnement avec lequel elle se les brosse plusieurs fois par jour. Proserpine est toujours très soignée, et prète une attention toute particulière à son apparence; je ne veux pas dire par là qu'elle suit une quelconque mode, non, mais vous ne la verrez jamais mal peignée ou portant des vêtements froissés. L'un des buts que Proserpine s'est fixé dans la vie est d'être parfaite. Parfaite à regarder, parfaite à l'école; et puisque pour elle une apparence irréprochable joue un grand rôle dans la quête de la perfection scolaire, ses vêtements seront toujours d'une propreté et d'une symlétrie irréprochables. Elle porte la plupart du temps des jupes longues, des socquettes, des sandales et des pull-overs, noirs, blancs ou, à la rigueur, dans les tons bleus.

    Proserpine est, à bien des égards, une fillette parfaite; celle dont rêvent la plupart des professeurs et la plupart des parents, sage, polie, bien élevée, studieuse et discrète. Peu de personnes remarquent que ces qualités sont, chez elles, devenus des défauts à force d'être poussés à l'extrême. De fait, Proserpine n'est pas une enfant très sociable. Non pas qu'elle soit timide; mais la présence des autres enfants l'ennuie, voire l'exaspère. Cette bande de gamins ne comprennent rien à ses Valeurs, rien à l'Ordre, rien à la Discipline; ils ne pensent qu'à courir partout, à crier, à rigoler, et ça, ce désordre, ce chaos, Proserpine ne le supporte pas. C'est d'ailleurs une contradiction assez frappante chez cette enfant si sérieuse: autant Proserpine peut se montrer d'un calme olympien et d'une maîtrise parfaite, studieuse et raisonnable jusqu'au bout des ongles; autant la moindre contrariété, la moindre entorse faite à ses plans, à ses habitudes, le moindre manquement à l'Ordre peut la faire sortir de ses gonds, hurler, cogner et abreuver d'insulte le ou les gêneurs, fussent-ils deux fois plus grands qu'elle.

    2. Vous

    Votre Pseudo - PUF : Miette
    Comment avez-vous connu HP RPG ? Par un top site.
    Votre niveau en RP : Mmmh... Correct
    Avez-vous lus le règlement ? Donnez le code de Validation : Bien sûr! Proserpine Jefferson [Validée]** 551763 OK par Lord Voldemort

    J'accepte que mon personnage soit intégré dans l'Histoire d'Harry Potter RPG™ et qu'en cas de non-activité de ma part il soit repris par un(e) autre joueur (joueuse) : OUI [X] NON [] (cochez votre réponse)

    Autre : Excusez la longueur de ma partie "Histoire", j'étais lancée... J'espère vous retrouver bientôt sur le RP! geek
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Lord Voldemort

Lord Voldemort

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MessageSujet: Re: Proserpine Jefferson [Validée]**   Proserpine Jefferson [Validée]** EmptyVen 15 Oct - 19:23

Bonsoir & Bienvenue sur Harry Potter RPG™ Very Happy
Nhannn pourquoi le chat est-il mort ?! Pauvre bête sans défense … tu es tellement cruelle ! *sort loin*
J’aime beaucoup l’histoire, elle sort de l’ordinaire et ça fait plaisir à lire. Je n’ai rien à redire sur ta fiche, tout est correcte, je te valide donc. Il n’y a que l’avatar qui coince un peu : il doit faire 170 pixels de largeur sur 350 de hauteur.

Tu n’oublieras pas de créer ta feuille de registre.
Bon Jeu !
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Proserpine Jefferson

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MessageSujet: Re: Proserpine Jefferson [Validée]**   Proserpine Jefferson [Validée]** EmptyVen 15 Oct - 21:15

AAARGH, mon Dieu, mais c'est Voldemort! affraid

Proserpine Jefferson [Validée]** 965918

Allez, un peu de sérieux: merci de m'avoir validé, Maître. Je vais de ce pas rectifier la taille de mon avatar, et me mettre au RP! ;-)
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Darcia Halfwolf

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MessageSujet: Re: Proserpine Jefferson [Validée]**   Proserpine Jefferson [Validée]** EmptyVen 15 Oct - 21:30

Trucks et astuces de notre "ami" le Gnome :

"Hey petite! Si le Lord il est tout vilain et que t'as pas d'avatar plus grand, t'as juste à regarder combien de pixels il te manque en hauteur et faire une banderole de la bonne épaisseur à coller dessous avec marquer un texte quelconque tel : " VIVE LE GNOME" où encore : " OBOUNDJA VAINCRA" ! A vus de nez la largeur est bonne.

Amicalement,
Oboundja'Oba Babon'Nataga
"

Bienvenue à toi! Wink je m'excuse en ce moment j'ai pas trop de temps j'ai pas lus ta présentation =$ .
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