Norvège [PV/ Lyzandra/Adriene/Akira]

1. L'Attaque

Calme. Il devait le rester. Impossible. Il tomba lentement à genoux. Pourquoi ? Par ce qu’il la sentait se battre en lui. Son corps tout entier ressentait son combat. Pourquoi ? La douleur de se voir attaquer l’homme qu’elle aimait. Pendant un moment, il se demanda qui était-il. Lyzandra ? Non, impossible. Il avait résisté, mais il avait échoué. Il n’avait pus rester debout. Il en avait pourtant vus d’autre, pourquoi aujourd’hui avait-il été aussi faible ?

- NON ! hurla-t-il en direction de Bellatrix

Sous la surprise la douleur avait disparue, en partie seulement, la pression s’était dissipée. Pourquoi ressentait-il cela ? Une envie soudaine de riposter, de rendre le coup qu’on lui avait donné. Quel coup ? Mais il commençait à comprendre, lentement, au fur et à mesure qu’il se crispait au sol. Non … pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi maintenant ? En fait il savait, mais ne voulait pas l’avouer, pas totalement dû moins. Quénodore roula à terre, la face contre le sol. Dans une ruelle, une femme aux cheveux noirs et frisés brandit sa baguette vers une jeune fille qu’il ne connaissait que trop bien. A côté d’elle, un japonais. Ils étaient tous les deux tombés dans le piège, un piège qu’ils avaient eux-mêmes tendus. Ils allaient tous les deux bientôt mourir. La femme eu un sourire mauvais, comme lorsque l’on est sure que l’on vient de gagner quelques choses.
IMPERO !

- NON !

hurla Quénodore

Le Mangemort se réveilla brusquement. Au dessus de lui, le plafond du Chaudron Baveur. Une perle de sueur coula le long de sa joue.

De la neige. Un homme aux cheveux long, brun, qui fixait une jeune femme et son fils. Le petit homme avait de longs cheveux bruns lui aussi, ceux de sa mère où de quelqu’un d’autre. Un sourire, vicieux, de la part de l’autre homme …

Quénodore grogna. Non, il n’était pas au Chaudron Baveur. Il était dans une des rues de Londres. Que faisait-il à Londres ? Ses souvenirs étaient flous. Il cracha une gerbe de sang qui se rependit sur les pavés. Il avait dû tomber. Jamais ils n’avaient été perdus à ce point … qu’était-il en train de faire ? Les Mangemort, Lyzandra … quel jour était-il …

… un autre flash, soudain, un grand dragon brisant les remparts d’un manoir qui depuis trop longtemps avait été pour la créature un lieu de torture. Qu’une seule chose : vengeance …

… vengeance … l’animagus ne comprenait pas la moitié de ce qu’il voyait. Il roula à terre. Les visions de Bellatrix, Akira, Lyzandra et des mangemorts dans la rue lui revint. Les muscles de l’animagus se contractaient violement. Ce qu’il voyait n’avait pas pus se passer … pas après la capture de Lyzandra. Pas après l’accord qu’elle et Voldemort avait passé. Pourtant, il le voyait comme un souvenir.

… du sang, trop de sang, celui d’un enfant qui n’aurait pas dû. Un cri, un seul, un unique. Celui du désespoir. A côté, ce qu’il n’avait pas pus voir, et ce qu’il voyait maintenant, les sourires aux lèvres, le même que ceux qui sont persuadés qu’ils viennent de réussir une mission.

Pourquoi voyait-il cela maintenant ? Désormais il n’avait plus conscience de la réalité. Passé, présent, futur, tout était mêlé. Pourquoi … Soudain, les flashes cessèrent. Le calme, plat, dans son esprit. Pourquoi ?

Son corps entier se décontracta. Il n’ouvrit pas les yeux, mais revint un moment à la réalité. Il entendit des voix, sans les comprendre. Il semblait régner dans l’endroit une certaine incompréhension. Y avait-il des gens ? Aucun moyen – ou presque – de le savoir

Un sifflement, une voix grave. Une respiration. Il était dans les catacombes. De quoi ? Il ne savait pas. Une grande pièce comme il n’en avait jamais vus. Surement aussi grande que celle de la Grande Salle, à Poudlard. Sur les murs, des broderies aux couleurs à et l’emblème d’une famille qu’il connaissait. Un grand dragon noir sur un fond rouge sang. Puis à côtés, une autre broderie, qui représentait le même dragon, qui cette fois se mordait la queue. Il comprit. Son emblème, celui qui l’était depuis des siècles maintenant. Mais où était-ce … puis une voix. Ou un sifflement, il ne le perçu pas.

<< Tu vois Elidore … non tu ne vois pas … tu ne sais pas … ce n’est pas grave… laisse moi te montrer … >>

- NON !

hurla encore le jeune homme

Le calme était tombé, et d’un seul coup il s’était à nouveau crispé, laissant entendre un long râle.

<< Tu vas voir … laisse moi faire … laisse moi te montrer … tu comprendras certaine chose après cela >>

- TU MENS !

beugla l’animagus encore plus fort

Mais sa main glissait déjà vers la poche arrière de son pantalon, là où était sa baguette. La seule chose qu’il ne devait pas faire, il le savait. Une envie de vengeance brûlait dans ses yeux. La vengeance de quoi … et de qui ?

<< Je ne te demande que cela Elidore … c’est peu en contrepartie de ce que ma fait subir ta famille >>

La main de l’animagus se referma sur le manche de sa baguette. La libération. Il l’a tira alors d’un geste vif, brutale. Des étincelles suivaient les mouvements de la baguette.

<< Laisse moi Elidore … >>

- LAISSE-MOI !

Alors, allongé sur le côté, le mangemort brandit sa baguette devant lui, et un flot noir s’en échappa. Il y eu un claquement d’aile, un rugissement. La bête s’envola un moment au dessus des humains. Humains … se mot pourrissait dans sa gueule plein de croc. Les yeux de la vouivre croisèrent ceux des bipèdes présents. Des moldus. Il y eu un autre claquement d’ailes, un éclair bleu. La douleur avait maintenant cessée. Elidore tenta de se relever. Il chancela, trembla. Il vit les ailes blanches de Sankara. Il sentit son cœur s’arrêter lentement de battre … sa respiration diminua, doucement. Elidore leva les yeux au ciel, il vit Sankara se jeter sur la Vouivre… puis, plus rien.

Norvège ...

Après son attaque dans cette rue de Londres, Elidore fut ramené en Norvège par Sankara. Mordu par son démon, le Mangemort succombe peu à peu à la force de son héritage. La louve blanche est allée chercher Adriene Dexford, espérant pouvoir se passé de Lyzandra …

2. Sankara & Nova

Un combat, depuis trop longtemps refoulé pour se dissiper maintenant. Une résistance, trop puissante aujourd’hui pour succomber. C’était dans ce piège là qu’il venait de tomber.

Cela faisait bien 1 semaine maintenant qu’il était là, à se vider lentement de son sang, malgré les bandages et les soins. Les blessures magiques ne se refermaient jamais.
Il ne savait plus rien maintenant. Il ne savait plus où il était, ni ce qui s’était passé depuis qu’il avait posé les genoux sur les pavés de cette ruelle où il avait vu d’un côté Bellatrix et les Mangemort, et de l’autre Lyzandra et Akira. Il ne savait toujours pas ce qui c’était passé ce jour là. Surement pas ce qu’il avait vu.

« Ahahaha … comme tu es idiot Elidore … »

Cette voix, qui inlassablement maintenant résonnait dans sa tête.

C’était comme un champ de bataille qui venait d’être quittée par la guerre. Des terres explosées, gorgées de sangs, rendu infertile par l’incompréhension que pouvait parfois avoir l’homme. Sur ce champ, volant au raz du sol, un dragon, noir, grand, puissant … vicieux, vireux … putride. Ses ailes claquèrent dans le ciel rouge, seul bruit de ce lieu désertique. Lui, il était au milieu, debout, immobile. Ici, son corps n’avait rien. Les poings serrés, fixant d’un regard méprisant la créature qui volait. Sa voix sifflante vibrait au plus profond de lui.

« Elidore … tu crois connaître la vie … tu crois en savoir plus que tout le monde … si seulement tu savais à quel point tu te trompes … tu ne vaux pas mieux que tes ancêtres … tu crois pouvoir comparer mon existence à la tienne … oh … »

La vouivre tournait autour d’un homme, massif, blond, immobile.

« … tu crois pouvoir changer le monde … tu crois avoir la force de le rendre meilleur … ne me démenti pas … je connais exactement tes sentiments les plus profond … je suis toi … »

Le dragon s’envola plus haut dans le ciel, mais ce n’était pas pour autant que le ton de la voix diminuait

« … tu crois qu’il te suffit simplement de peindre le monde en blanc pour le rendre vivable … tu crois tellement de chose … mais ce n’est rien à côté de ce que tu espères, n’est ce pas … «

Après avoir disparu, le démon fendit les nuages, réapparaissant un peu plus loin sur le champ de bataille

« … Lyzandra … oh Lyzandra … c’est une obsession n’est ce pas … tu sais au fond de toi qu’elle ne peut pas t’avoir totalement oubliée … je vais te faire une faveur Elidore, pour te faire preuve de ma bonne foi … sache que, ce que le destin doit accomplir, tôt ou tard, le sera … »

— ADMINISTRATRICE —

Pour le louveteau le voyage avait paru long, et il avait passé son temps à se repasser les directives de sa mère pour trouver comment les réaliser.

« Trouves Lyzandra Bathory et ramènes là ici. Fais vite. »

Très précis, cela paraissait facile dit comme ça et Nova avait pensé que ça le serait. Avant de réaliser que non seulement il ne savait pas où la trouver exactement, mais que aux vues de la situation la faire venir serait loin d'être simple et encore moins rapide. La seule idée qu'il ait trouvé fut de d'abord chercher à l'école de magie, il y avait vu une fois, peut-être trouverait-il là bas quelqu'un saurait où la trouver.
Il arriva de nuit dans le parc du château, épuisé. Puis il commença à voleter silencieusement cherchant à apercevoir de dehors quelqu'un qui ne dormirait pas. Chance ou pas, mais il trouva vite.

Cette nuit là Lyzandra était dans la salle de cours d'histoire de la magie,à préparer ses cours et ses examens, il devait être minuit quand elle leva la tête parce que Tyväh miaulait sur son bureau et aperçut à la fenêtre un étrange créature qui l'observait silencieusement. Elle reconnu un loup ailé qu'elle avait déjà vu, il lui faisait signe et voulait entrer... Lyzandra savait l'animal lié à Quénodore et se demandait ce que tout ça voulait encore, une seule façon d'être sure.
Elle se leva pour aller ouvrir à la créature.

L'hongroise l'avait fait entré, il bondit gracieusement dans la salle et adressa une courte révérence.

-Bonsoir Miss Bathory, c'est justement toi qu'on m'a envoyé chercher ! Je suis content de t'avoir trouvé tout de suite,si ça avait trainé en longueur j'aurais du te ramener de force parce que pas le temps de t'expliquer... Et le patron aurait ENCORE gueulé « NOVA BORDEL QU'EST-CE QUE T'AS ENCORE FOUTU STUPIDE ANIMAL »... Enfin tu vois le genre...

Puis il s'ébroua en se roulant sur le dos en regardant Bathory attendant manifestement qu'elle le caresse.

-Au fait je suis Nova, le gardien des Quénodore !

Lança-t-il fièrement. Avant de se redresser d'un bond sur ses pattes et jappa après Tyväh qui le soufflait copieusement depuis le bureau.

-Et je suis aussi mort de soif... Dis le flereur il se met en mode alarme si je bois dans son bol ?

Lyzandra croisa les bras,pas du tout surprise de voir une engeance pareil lié à Quénodore.

-Nan vas-y,je t'en prie... Fais comme chez toi...

Laissa-t-elle tomber... Puis quand il eut fini elle croisa les bras en le regardant froidement.

-Bon et il me veut quoi ton maître ?...

Nova eut l'air interloqué par la question.

-Ben toi... T'es bête quand tu t'y mets... Pis bon tu es bien la femelle du patron ??? Alors pourquoi tu es ici et Dexford là bas hein ?... Moi je comprends pu rien... D'abord il se fait du mal, ma mère, Sankara, tu la connais ma mère, mais tu le sais plus, ma mère dit qu'il se fait du mal tout seul... Mais le gros truc pas cool moi je l'ai vu et s'était pas un auto Elidore je te le garanti... Je me souviens que je devrais savoir, mais j'avais pas envie de me bourrer le mou avec un truc qui me sert pas à grand chose hein, tu comprends... Pis après on est partis,mais Elidore il pouvait PAS partir tout seul et là on a prit l'autre avec nous, celle qu'il a culbuté cet été... Mais je sais toujours pas pourquoi il l'a culbuté elle au lieu de toi hein donc me hurles pas dessus pour ça... Puis après une fois à la maison il a pas été mieux, maman dit que c'est parce que l'autre c'est pas toi... Elle aussi des fois elle est crétine, ça se VOIT que c'est pas toi... Même moi je l'ai remarqué alors c'est pour dire... Bref là le patron il s'enfonce et il est perdu dedans de lui et il faut que tu viennes pour le récupérer... Même si j'ai aucune idée de comment tu vas chercher Elidore dans Elidore... Il peut pas être dans lui, puisqu'il est dehors, là, comme je te vois ! Tu y comprends quelques chose toi ???

Lyzandra ne savait pas si elle ne comprenait pas parce que l'animal était incohérent dans sa façon de présenter les choses ou bien si il s'était prit un coup sur la tête.

-J'ai juste comprit que Quénodore avait emmené une de mes élèves, mais emmené où exactement et pourquoi faire d'ailleurs ?

Elle ignorait ce qu'avait encore inventé le mangemort, mais elle voulait écouter, surtout qu'une élève était impliquée... Dexford... Cela expliquait le fait qu'elle ait disparu de l'école... Si Quénodore lui avait fait du mal il le paierait.

-Mais tu écoutes pas quand je parle ou quoi ??? Elle est avec le patron pour s'occuper de lui, chez nous en Norvège, parce que... Je sais pas pourquoi... C'est TOI qui devrais être là bas...Il est vraiment dans un sale état pour que maman se déplace pas... Pis l'autre en soin elle est pas doué... Maman pense même que si tu ne viens pas il va mourir... Bon alors tu viens,on y va ?

Lyzandra trouvait le discours du loup décousu et si lui savait de quoi il parlait, pour elle cela restait très nébuleux. Mais d'un autre côté Nova avait toujours eu du mal à se faire comprendre. Soudain il se souvint que la jeune hongroise avait tout oublier sur son maître et leur histoire. Peut-être aurait-il du commencer par là.

-En fait j'ai oublier de te dire : toi et le patron vous avez été ensemble,en fait vous êtes destinés l'un à l'autre, mais une grosse tanche t'as siphonner la mémoire à ce sujet,un mangemort de sur avec lequel tu t'es battue y'a longtemps, avant que tu mettes bas ton premier petit.

En face d'elle l'animal faisait sa toilette et énonçait tout ces faits comme une évidence,puis vint une histoire de mémoire aspirée au sujet d'une liaison avec Quénodore, finalement enfin quelqu'un cessait de pratiquer la langue de bois, et la réponse était très surprenante, elle décida de s'assoir.

-Attends reprends la partie sur le fait que je sois destinée à ton maître et sur cette hitoire de relation qu'on aurait effacé de ma mémoire s'il te plait..

Nova souffla et se laissa tomber lourdement au sol.

-Ben tu as une rune dans ton dos, qui te donnes plein de trucs chouettes : tes corbacs, ta transformation,une protection magique surpuissante, et que tu dois faire un petit avec mon patron pour unir vos deux lignées, parce que ta grand-mère et l'ancien patron en ont décidés ainsi... En fait ça marchait plutôt bien, jusqu'à ce que le voleur d'hongroise arrive, ton mâle,celui avec qui tu as un petit et bientôt deux autres... Dis ça va le cirque chez toi avec ta nichée de trois...

Lyzandra avait blêmit, visiblement en face d'elle l'animal n'avait pas le QI d'Einstein, et il semblait dire la vérité. Quénodore en danger de mort et c'est elle qu'on faisait chercher... Sans doute pas un hasard,pas avec ce que venait de lui dire la créature.

-Je crois que tu dis la vérité... Même si je n'ai aucune preuve de ça... J'ai la sensation que sauver ton maître m'aidera à recoller les morceaux e mon passé... De toute façon il n'y a que lui qui ait des réponses claires à me fournir. Je vais te suivre, laisse moi le temps de prévenir... Le père de mes petits...

A la hâte elle griffonna une lettre d'explication à son mari et envoya ses corbeaux chez eux.

-Bien comment va-t-on là bas ?

Le loup se mit alors à sautiller dans tous les sens.

-On va transplaner,on va transplaner,on va transplaner !!!

-Non,j e ne crois pas, je ne peux pas prendre le risque de me désartibuler,j'ai deux bébés dans le ventre je te rappelle.

-Ah bon, tant pis...Ben on va passer par la cheminée, je vais dire ce qu'il faut dire,mais il faut une grande cheminée hein,qu'on ait la place toi et moi.

Dans quoi elle s'embarquait la jeune fille se le demandait bien, mais quelques chose l'y poussait, quoi, comment, qui, pourquoi ? Toujours pas d'idée, enfin elle avait une bonne piste, et c'était surtout pour chercher des réponses qu'elle partait en faisait fi de tout semblant de raison, laissant derrière elle mari et bébé. Suivant les indications de la créature elle les fit disparaître tous les deux dans une nuage de fumée verte.

— MODÉRATRICE —

Vingt trois heures trente. Adriene appliqua un point final a son devoir d'histoire de la magie et souffla un coup sur le parchemin pour qu'il sèche rapidement. La relecture aurait été un luxe, elle ne se l'accorda pas. Deux filles de cinquième année qui se disputaient depuis quelques minutes laissèrent enfin l'adolescente seule près du feu. La jeune Gryffondor ferma les yeux, relaxée, sereine. Elle avait la conscience tranquille pour la 1ère fois depuis ce qui lui semblait une éternité et son dernier gros devoir à faire était clos. Elle bailla et s'étira un coup sur le gros fauteuil confortable, hésitant entre la fatigue qui l'incitait à aller se coucher et la flemme qui lui disait de ne même pas se lever, quitte a s'endormir près d'un feu, autant que ce soit seule dans la salle commune. Le dortoir lui paraissait tellement lointain... Elle commençait à sombrer dans l'inconscience quand un bruit sourd la réveilla brutalement.

Prise de panique, Adriene voulut hurler mais aucun son ne sortit. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, et son regard était fixée sur la créature qui se tenait devant elle. La louve ailée, qu'elle avait déjà croisée deux fois: dans la forêt interdite en cours de soin aux créatures magiques et au chaudron baveur en compagnie de Quénodore, la fixait elle aussi, calme et apaisante. Quand son rythme cardiaque se stabilisa de nouveau, l'adolescente se demanda si elle n'était pas en train de rêver, Sankara, la louve blanche comme neige, appartenait à Elidore si ses souvenirs étaient bons. C'était la 1ère raison pour laquelle elle devait être le fruit de son imagination: si elle appartenait au Norvégien, elle n'avait rien a foutre dans le château. La seconde raison est qu'une créature magique ou pas ne peut pas rentrer dans l'enceinte de Poudlard et surtout pas dans le dortoir des Gryffondor en pleine nuit sans que personne ne la remarque. Et enfin, la 3ème raison est qu'un louve ailée qui parle n'existe pas.

Apparemment si, puisque Sankara instaura un dialogue avec la jeune fille qui n'en croyait pas ses yeux.

- C'est toi Dexford? On a un problème, faut que tu viennes maintenant.

La louve avait parlé d'un ton autoritaire, déterminant et froid. Apparemment elle n'avait pas le choix et quelle que soit la raison pour laquelle elle avait fait appel a l'adolescente, elle n'était pas ravie d'utiliser cette solution de dernier recours. Voyant que la jeune fille ne répondait pas, elle enchaîna.

- Me regarde pas comme ça, on a pas le temps, Elidore est en danger. Au fait, je suis Sankara, sa gardienne. Enfin, a la limite tu t'en fous et moi aussi, l'important c'est que tu bouges ton cul de ce fauteuil et que tu viennes le soigner en Norvège...

Voilà, elle avait touché un point sensible d'Adriene: une personne qu'elle connaissait et qu'elle appréciait était en danger, et il fallait qu'elle aille sauver cette personne. C'était une idée complètement saugrenue mais puisqu'elle était dans un rêve, elle pouvait tout se permettre... La gryffondor coupa la parole de la gardienne. Elle était euphorique, son rêve agréable, autant continuer comme dans les comptes de fées...

- Ok Sankara, c'est parti, je monte sur ton dos comme un cheval?

Elle s'était levée d'un bond de son fauteuil et enjamba la louve, ce qui ne lui plût pas énormément, elle fit volte-face, faisant tomber violemment la gamine dont la tête heurta le carrelage de la salle commune dans un bruit sourd. Elle s'était fait mal et sentait la bosse grandir derrière son crâne: plus besoin de se pincer pour réaliser que ce n'était pas un rêve, si elle ressentait la douleur, la situation était réelle. Peut-être pas réaliste mais réelle.

- Merde, je rêve pas.

la louve commençait à perdre patience devant l'incapable. Elle grogna et s'agaça.

- Bien sûr que non c'est pas un rêve, et y a urgence là, tu comprends?? Maintenant tu viens, on passe par la cheminée c'est moins risqué ! T'as déjà utilisé la poudre de cheminette? Bon, de toutes façons on s'en fout, c'est moi qui parle. Tu viens avec moi dans la cheminée et tu fermes tes yeux et ta bouche.

En deux temps trois mouvements, Adriene se remit sur pieds et se jeta à la suite de Sankara dans la cheminée de la salle commune. Elle n'entendit même pas le nom que la louve indiqua: les flammes vertes tournoyantes, les cheminées qui défilaient devant sa tête, elle avait vécu cette sensation d'être dans un dégueuloir plus d'une fois et pourtant, elle ne se souvenait plus à quel point c'était désagréable. Au moins, cette fois-çi, elle n'avala pas e cendres.

Au bout de quelques secondes, elle se matérialisa dans la cheminée d'une grande pièce sombre et haute qu'elle n'avait jamais vu. Après un petit vacillement, elle quitta la chaleur accueillante des flammes pour être prise dans le froid glacial de la pièce. Au milieu, allongé par terre, Quénodore. Le Norvégien semblait souffrir atrocement, il marmonnait des paroles incompréhensibles, les mains sur le crâne, les cheveux étalés derrière lui, recroquevillé en position fœtale. La Gryffondor courut à son côté et s'agenouilla devant lui. Son visage exprimait à la fois la terreur et la douleur. Mais la jeune fille ne pouvait strictement rien faire. Elle n'avait que sa baguette dans sa poche, chose qui lui serait totalement inutile. En effet, si la louve n'avait pas réglé le problème toute seule, c'est que le problème en question devait être relativement énorme. Et Adriene n'était qu'une élève de 7ème année, n'y connaissant rien en ce qui semblait être de la magie noire. D'après ce qu'avait compris l'élève, Sankara était dotée de pouvoirs puissants. Si même elle n'avait pas pu soigner l'ex professeur... On ne jouait plus, on ne rêvait plus.

- Elidore...

Adriene lui passa une main sur le visage, désemparée. Elle se tourna vers la louve ailée qui attendait de l'aide.

- Sankara, je suis désolée, je peux strictement rien faire a part lui lancer un sortilège de guérison et tu dois avoir bien mieux pour lui. Je suis désolée.

L'homme eut un sursaut et poussa un hurlement, puis se calma de nouveau. Enfin, il souffrait toujours, mais en silence. Terrifiée, l'adolescente serra les dents.

- Va falloir faire quelque chose, mais moi je vais être inutile...

- Trouves Lyzandra Bathory et ramène là ici. Fais vite.

La jeune fille se retourna pour voir partir comme une flèche Nova: le bébé de Sankara. Lyzandra était surement la bonne solution, elle.

— ADMINISTRATRICE —

3. La Contrée des Rêves

Elle avait accepter de le suivre, bien qu'elle n'ait aucun souvenir de ce qu'avait prétendu le louveteau au sujet du professeur Quénodore et elle. Pourquoi ?... Sans doute parce qu'elle avait été incapable de lancer le moindre sortilège au norvégien, au même titre qu'elle ne pouvait pas utiliser la magie contre son mari ou son fils.
D'une main ferme elle avait attrapé l'encolure de Nova. Si il était venue la chercher c'était sans doute une question de vie ou de mort, il n'y avait donc pas de temps à perdre.
Ils arrivèrent directement dans la chambre de l'ancien professeur. Dans un coin de la sale Sankara, la mère de Nova veillait sur une silhouette familière. Lyzandra mit un certain temps à prendre conscience qu'il y avait une autre personne dans la pièce , c'était une élève de Poudlard. Elle eut un petit ricanement léger et eut envie de lâcher une réfléction sarcastique au sujet de l'inclination de Quénodore pour les jeunes écolières, mais elle se retint se contentant de jeter un regard noir à Adrienne Dexford. Puis elle jette un œil autour d'elle. D'épais rideaux de velours rouge empêchait la pale lueur du crépuscule de baigner la pièce de lumière rougeoyante, un peu partout des bandages et du sang, beaucoup de sang. Heureusement pour lui Quénodore était robuste, sans cela il aurait périt de la suite de ses blessures incontestablement... Dans un premier temps la jeune hongroise se dirigea vers la fenêtre, d'un geste vif elle dégagea les rideaux et ouvrit la fenêtre en grand. Puis elle s'approcha du norvégien vers lequel était assise la jeune fille qui épongeait le front d'Elidore a intervalles réguliers.

-Ce n'est pas en lui tenant la main qu'il va aller mieux ! Pousse toi de là ! Il faut le mettre dans un lit.

Lyzandra ne lui laissa pas le choix. Sans aucune délicatesse elle prit Dexford par le bras et la fit lever pour qu'elle l'aide à mettre le colosse dans son lit. Ci fait, tout aussi doucement elle découvrit Quénodore. Sa petite amie n'avait pas l'air d'aimer, tant pis pour elle. Un instant elle s'attarda a regarder le jeune homme, inconscient, il souffrait physiquement oui, de blessures qui avaient du mal cicatriser. Quand au reste il était simplement perdu, Lyzandra n'arrivait pas à saisir son essence, elle posa sa main sur la joue du jeune homme tendrement et ferma les yeux... Il était vraiment perdu.

-Mais où es-tu donc... ?

Chuchota-t-elle doucement. Elle aussi avait mal à présent, une douleur à la limite du supportable. Par réflexe elle saisit la main de l'inconscient et la serra très fort avant de l'embrasser sur le front. Son cœur saignait à nouveau, comme si ça n'avait été qu'une vieille douleur qu'elle retrouvait.
Doucement elle défi les bandages pour découvrir que les blessures étaient graves et les plaies ne cessaient pas de saigner. Avec sa baguette elle fit venir à elle de quoi éponger le sang qui coulait encore.
Puis elle senti que derrière elle Adrienne tapait du pied et manifestait des signes d'impatience et de nervosité. Elle tapait littéralement sur le système de Lyzandra, sa simple présence l'agaçait. Du coup elle décida de lui donner une bonne leçon à sa manière, elle ne se souvenait de rien certes, mais cette liaison avait du être vivace car aujourd'hui encore même en ayant tout oublier des vestiges de sentiments restaient en elle, elle n'avait donc pas de mal à imaginer ce que Elidore qui lui n'avait rien oublier pouvait ressentir. Lyzandra sorti un superbe ruban violet de sa poche avec lequel elle attacha ses cheveux. Tendrement elle dégagea du visage du norvégien les mèches de cheveux blonds qui l'encombrait.

-Lààà tout va aller mieux maintenant, je te le promets...

En fait elle faisait tout simplement comme si Dexford n'était pas là. Doucement la jeune hongroise entreprit de lécher une par une les plaies du jeune homme. Elle mit surtout un point d'honneur à le faire de façon extrêmement lascive et elle sentit la colère monté chez la fille qui se tenait derrière elle. Les blessures les plus superficielles disparurent complètement et les autres se refermèrent ne laissant qu'une cicatrice partielle. Ce n'est qu'a ce moment que le sommeil du norvégien s'apaisait, il cessa de transpirer et sa respiration se fit profonde et régulière.

-Seule une créature magique peut guérir des blessures magiques. Tu as bien fait de me faire chercher. Son corps sera remis d'ici deux jours, pour le reste... Pour le reste je ne sais pas... Je pourrai pas savoir avant de l'avoir trouvé. Je vais te le ramener.

Elle parlait à Sankara et tournait tout à fait le dos à Adrienne qui se racla la gorge pour rappeler à Lyzandra sa présence. Bien évidement la jeune hongroise n'y réagit même pas.

-Je vais passer par la contrée des rêves. A partir de là j'orienterai mes recherches. Je ne sais pas combien de temps il va me falloir ne serait-ce que pour le trouver. Il est loin, très loin, je le sens, je le sais...

D'un mouvement de baguette par dessus l'épaule elle avait fermé les rideaux, il faisait presque nuit et elle allait devoir dormir. Dormir profondément et se perdre dans les méandres de la contrée des rêves pour y chercher et y trouver le jeune homme, et même si il n'était pas l bas et qu'il se trouvait sur un plan infernal assimilée à cette contrée elle le trouverait, où qu'il soit.
Lyzandra s'allongea à côté de lui à la place qui était libre et posa sa tête sur l'épaule d'Elidore. Adrienne avait ouvert la bouche et la refermait sans qu'aucun son n'en sorte.

-Bon écoute tu vas dégager de là et me laisser faire ce que j'ai à faire, un conseil ne dit rien qui pourrait avoir des conséquences directes et très fâcheuses sur ta santé.

Puis elle ferma les rideaux du baldaquin au nez de la jeune fille et s'installa confortablement. Dans son sommeil Elidore l'enlaça. Très vite Lyzandra s'endormit au début elle se baladait au grès d'un rêve très étrange qu'elle ne maitrisait pas, elle n'avait prit aucune drogue pour l'aider à la transe qui l'aurait fait rejoindre directement l'endroit où elle voulait se rendre, petit à petit a force de concentration elle se retrouva aux abords d'un grand terrain vague de terre battue sous un ciel rouge. Elle regarda autour d'elle, rien, le vide, rien d'autre que le vide immense sous un ciel rouge. Elle soupira, si Elidore était quelques part dans ce vide elle en mettrait du temps à le trouver... Elle soupira et fit sortir ses ailes, les ébroua puis décolla et prit de l'altitude afin de voir le mieux possible. Au loin très loin elle aperçut une forme noire, grosse forme elle s'approcha et quand elle reconnut la vouivre elle choisit de finir le chemin a pied. Quénodore était face à l'animal assis au sol.
Elle arriva très vite vers le jeune norvégien qui n'avait pas du l'entendre approché, il avait les yeux perdus dans le vague, la vouivre leur tournait le dos.

-Alors voilà à quoi ressemble ta contrée des rêves... C'est triste et vide...

Dit-elle calment en guise de salut.

-En fait je suis venue te chercher.

Lyzandra lui tendait la main.

-Laisse tout ça, il n'y a rien de bon pour toi ici. Viens avec moi.

Quénodore avait finis par s’assoir sur le sol battu de la plaine. Ni l’un, ni l’autre, ne céderait. Il y avait une autre solution que celle d’accepter le marché de la créature … mais ça ne lui plaisait pas tellement, en fin de compte. Surtout que pour le démon cela reviendrait au même, à la fin : il serait libre.

Soudain, à côté de lui, il entendit la voix qu’il n’aurait surement ne jamais pensée entendre là où il était. Lyzandra. Il sentit la main de la jeune hongroise se tendre vers lui … mais le norvégien ne tourna même pas la tête vers elle. Il fixa la Vouivre, un sourire légèrement victorieux sur le visage.

- Bien essayé … mais j’ai le regret de t’annoncer que tu viens de faire une petite erreur chronologique … Lyzandra ne peut pas être présente … tout simplement par ce qu’elle ne sait même plus qui je suis …

Cette idée même le tua … mais il avait été obligé de s’y faire, au moins pour son bien à elle. Elidore vit la Vouivre se retourner vers les deux humains, ses yeux rouges venaient de se fixer sur Lyzandra. Un sourire vicieux venait d’apparaitre sur sa gueule.

« Tu paries qu’elle ne peut pas être présente ? » défia la créature « … je vais te montrer à quel point elle est présente … »

Quénodore vit la Vouivre s’avancer vers l’hongroise. L’animagus se leva d’un bond, l’instant d’après un filet argenté fila vers la Vouivre, la percutant de plein fouet. L’espace d’un moment, c’était un corbeau qui était arrivé à tir d’aile sur le dragon … puis le volatile s’était transformé en une masse qui ressemblait vaguement à un félin. Un lion, sombre. Les deux créatures se battaient maintenant l’une contre l’autre, dans des rugissements semblait à des coups de toners, puis soudain il n’y eu plus rien, dans une brume noire la Vouivre disparue un moment, et le patronus s’effaça. Elidore abaissa sa baguette. Par intermittence, le patronus réapparaissait, vaguement, se redirigeant vers son créateur. Le lion s’était avancé fièrement, avant de disparaître cette foi pour de bon. L’animagus déglutit, pour faire paraître le patronus, il avait pensé à la mort de Marius. C’était un lion qui était apparus, symbole de fierté, de grandeur, de royauté. Cette idée seule lui donna la nausée. Considérer ainsi le fait d’avoir tué son propre frère, même si ça n’avait été pour une bonne cause, le dégouta au plus haut point. Pourtant, il n’avait aucun remord.

Soudain, le norvégien se rendit compte de la présence de l’hongroise. Elle était encore là, alors que la Vouivre avait disparue – pour un moment seulement certes – mais l’image ne s’était en aucun cas dissipée. Le norvégien fronça les sourcils. Comment était-ce possible … un mélange de haine, de soulagement, de colère, de peur. Peut être un peu trop de sentiment d’un seul coup. Elidore sera les dents, resserra l’étreinte qu’il avait sur sa baguette, faisant devenir blanc les jointure de ses mains. Il n’avait pas bougé, fixant de son regard d’acier le sol. Que devait-il faire … la dernière fois qu’il l’avait croisée, elle était son ennemie. La voix de la belle hongroise résonna à nouveau dans sa tête. « (…) venue le chercher » … pour quoi faire ? « venir avec elle » … comment avait-elle simplement pus le retrouver ? Il avait beaucoup trop de question pour parvenir à réfléchir correctement. Il ne savait que ce le démon avait bien voulus lui dire, c’est-à-dire par grand-chose.

Après un dernier moment d’hésitation, il leva enfin les yeux vers Lyzandra. Ses ailes noires déployées, droite, devant lui. Lui était maintenant tendus de toute part, légèrement recroquevillé sur lui-même, le dos arrondit.

- Bathory …

Souffla lentement l’animagus. Quénodore tressaillit, le patronus réapparaissait de temps à autre, comme un flash, déambulant entre des deux humains, marchant sur cette terre gorgée de sang.

— ADMINISTRATRICE —

-Ta gardienne m'a fait chercher... En prétendant que personne d'autre ne pourrait rien pour toi.

Dit-elle simplement.
L'endroit commençait à l'atteindre. Un frisson parcouru ses ailes, ils ne faisait pas froid, ps plus qu'il ne faisait chaud, c'était l'absence totale de ressenti. Juste une odeur forte et nauséabonde qui soulevait le cœur et donnait mal au crane.

-Nova m'a raconté... Enfin à sa façon.

Poursuivit-elle la main toujours tendue en direction du norvégien. Il y avait quelques chose qui l'empêchait d'approcher plus... Sans doute le pas qu'elle ne pouvait franchir pour lui rendu réel en ces lieux.

-Elidore...

Lyzandra ne se comprenait pas elle même, mais étrangement pour la première fois depuis de longs mois elle se sentait sereine et en paix avec elle même. Comme si elle se trouvait exactement là où elle devait se trouver et avec qui elle devait être... Mais depuis peu la jeune femme avait cessé de chercher à comprendre et à se comprendre... Par la force des choses... On l'avait laissé dans le vague au sujet de Quénodore... Et sans toute fois savoir pourquoi elle avait oublié, ni exactement ce qu'elle avait oublié elle se tenait là et attendait qu'il attrape sa main... Se serait le début elleur errance de retour.

-Prends ma main et allons nous en d'ici s'il te plait.

Durant plusieurs secondes, Quénodore fixa la jeune fille. L’animagus se leva, transperça de son regard acier l’hongroise à présent en face de lui. Il jeta un rapide regard sur la main qu’elle lui tendait. Pourquoi la prendre ? Pourquoi était-elle venue ? Pourquoi, même au plus profond de son esprit, était-elle là ? Elle l’aimait. C’était aussi simple que ça, et cette pensée même suffisait à le tuer. Et la faute n’appartenait à personne. Personne. Et il n’y avait rien à faire, ni pour améliorer la situation, ni pour l’empirer. Cette même situation lui paraissait à la fois la meilleure et la pire, lui produisait autant de bien que de mal. Mais tout cela n’expliquait pas ce qui avait décidé la jeune mère de venir.

Plus grave encore, absolument rien ne certifiait au Norvégien que la personne en face de lui était belle et bien Lyzandra. En faite, les choses étaient indescriptibles ; et le Mangemort ne pouvait plus réfléchir. Que faire alors … quel que soit son choix, il prendrait le mauvais.

- Donne-moi une bonne raison de faire ça

Finit-il par lâcher, froidement.

— ADMINISTRATRICE —

IL s'était perdu et IL refusait visiblement de cesser son errance... Mais qu'est-ce qui pouvait être si terrible dans sa vie pour qu'il préfère resté à où il se trouvait... Un vague idée de ce que ça pouvait être lui laissa une impression d'amertume profonde. A son tour elle fronça les sourcils...Tant de ressentis se bousculaient en elle. Mais toujours cette barrière entre lui et elle, comme si quelques chose ne collait pas, une fausse note das la partition, une mesure jouée à contre temps. IL avait des réponses à ses questions à elle, mais gardait le silence, grand bien lui fasse, elle n'était pas venue pour ça... Pourquoi alors ?... Qu'importait le pourquoi, elle était là, bel et bien là... Là envers et contre tout... L'attitude de Quénodore déjà l'agaçait... Certes il ne lui avait rien demandé,mais il n'empêchait que sa réaction laissa Lyzandra mi figue mi raison. Pourtant la jeune hongroise ne perdit pas tout de suite patience.

-La question est plutôt de savoir pourquoi tu ne prends pas cette main que je tends...

Cette phrase sonnait comme une lourde redondance à son cœur.

-Je n'en suis pas sure... Mais sans que cela soit aussi évident que ça l'est ici tu as déjà refusé cette main que je te tendais... je dirais même que c'est là le nœud du problème...

Tant de questions qu'elle brulait de lui poser, mais pas pour le moment, pour le moment ELLE ne lui demanderait rien, Lyzandra était venu pour lui, uniquement pour lui, comme si le savoir en péril avait été pour elle invivable... Plus tard elle lui demanderait, mais à présent une chose était certaine,son sort était lié à celui du mangemort, il n'y avait qu'a ses côtés qu'elle pourrait repartir.

Elidore observa Lyzandra de haut en bas. Un rictus parcouru son visage.

- Ah, il y a tant de choses que je n’ai pas fais.

Réprima le norvégien, mauvais. Sa baguette toujours en main, ses doigts toujours refermés sur son manche, Quénodore s’était mis à fixer le sol d’un air assassin. Jusque là – depuis que Lyzandra avait perdue la mémoire – il n’avait pas céder … pourquoi le ferait-il maintenant, alors que tout était sur le point de s’arrêter. Toute cette souffrance à cause de ces silences qui la préserverait, rendue inutile par une faiblesse aux derniers instants ? Non, il ne pouvait l’accepter … et pourtant. Quitter un enfer pour un autre, il n’y avait rien de réjouissant là-dedans.

- Et ça changerais quoi, de toute façon.

Lâcha-t-il toujours aussi froidement.

— ADMINISTRATRICE —

Cette fois s'en était trop... La situation avait un aspect très symbolique, elle tendant la main en attendant désespérément qu'il s'en saisisse pour avancer tous les deux ensemble... Et lui trop buté pour simplement la prendre. la réaction d' Elidore la jeune hongroise la reçu comme une flèche en plein cœur... Après tout elle aussi avait du se perdre, ce n'était plus seulement le cauchemar de l'homme en face d'elle, s'était devenu le sien également... Leur cauchemar, une allégorie de ce qui s'était passé entre eux. Lyzandra ne cherchait pas à se souvenir, s'était inutile, ses sentiments parlaient pour elle. le visage fermé la mâchoire crispée... Elle avait mal, mal comme jamais elle n'avait eu mal, mal jamais elle n'aurait pus s'imaginer. Une larme coula sur sa joue et elle secoua la tête tristement.

Puis sans qu'elle comprenne elle même d'où lui venait ce geste elle envoya dans la figure de Quénodore un gifle retentissante.

-C'est pour TOI que je suis venue, seulement simplement et uniquement pour TOI !!! Vois le ! Quelle autre preuve te faut-il !!!

Cria-t-elle presque la voie tremblante d'émotion, la gorge serrée se refusant à laisser sortir les mots qu'elle aurait pourtant eut tant besoin de lui dire... Lui avait-elle d'ailleurs jamais dit ?...

La larme. Puis la claque. C’est peut être ça qui le fit comprendre. Quénodore resta un moment immobile, la tête toujours dans la direction dans laquelle la claque l’avait envoyé. Dire qu’il était choqué par le geste de Lyzandra était faux. Par contre, s’il y avait bien une chose qui l’avait saisit, c’était qu’elle l’ait fait dans les circonstances actuelles. Elidore finit par relever la tête, plongea son regard dans celui de Bathory. Pour la première fois, il se sentit respirer – il sentit ses poumons se remplir d’air, puis s’en vider – c’était presque … purifiant. Ses mains jusque là crispé sur le manche de sa baguette, il relâcha son étreinte.

Savait-elle ce qui allait se passer maintenant ? Probablement pas … tout comme lui d’ailleurs. Lui n’avait qu’une petite idée des choses … elle allait surement le regretter. En faite, il n’en savait rien. Il ne savait même pas si la Lyzandra en fasse de lui était cette foutue bestiole. De toute façon, les choses étaient simple : soit elle disait la vérité et elle le sortait de là, soit elle mentait, et il mourrait probablement. La mort punirait donc sa faiblesse – si faiblesse il y avait – Il finit par tendre à son tour sa main pour prendre celle de la jeune hongroise.

- Tu n’as pas idée de ce qui va se passer.

Dit-il simplement.

— ADMINISTRATRICE —

Lyzandra soupira quand enfin il saisi sa main, mais également à cause de ce qu'il venait de dire... Une évidence. Bien sur qu'elle ne savait pas ce qui allait se passer...
Lyzandra hocha la tête sans lâcher ni le regard ni la main de Quénodore.

-J'ai appris à naviguer en aveugle par la force des choses... C'est comme ça que je suis arrivée ici, avec cette confiance en la destinée peut-être ou cet instinct suicidaire... Je ne sais pas trop.

Avoua-t-elle avec un demi sourire. Le plus dur était fait, il avait accepter de la suivre. Mais de la suivre pour aller où... Tout était pareil autour d'eux et la jeune hongroise n'était plus sure de savoir de quelle direction elle était venue. Mais si eux n'avançaient pas le décors resterait le même... Telles était les règles, ils devaient progresser, mais n'avanceraient pas tant que quelques chose qui les dépassait n'en avait pas décidé ainsi.

-Il faut qu'on marche...

Joignant le geste à la parole elle fit volte face entrainant Elidore avec elle d'un geste sur mais doux.

-Dis... Que fais-tu là...? Tu es proche des frontières de la mort, tu le sais ?...

- Je sais.

Répondis Elidore. Il ne savait lui-même répondre à la question. Que faisait-il là ? Avait-il pensé qu’en restant ici tout s’arrangerait ? Peut être … ou pas. Il ne savait pas quoi répondre à Lyzandra.

- Tu devrais éviter les questions dont les réponses risquent de te déplaire

Dit-il simplement. Ils avancèrent … sans vraiment savoir, finalement, ce qui les attendait. C’était fou, la manière dont les choses pouvaient être. Comment le destin pouvait jouer avec les hommes, comment tout pouvait changer en quelques secondes, sans que personne n’ai le moindre contrôle …

— ADMINISTRATRICE —

-Au moins, même si ça ne me plait pas, je saurai ce qu'il en est... Ça reste mieux que de ne pas savoir à quel démon se vouer non ?

Maintenant qu'ils marchaient droit devant eux, main dans la main Lyzandra commençait ou recommençait, de ce qu'on lui avait dit, à ressentir des émotions très antagonistes et un sentiment paradoxal en ce qui concernait le norvégien. Il y a avait ce sentiment de fatalité, que quoi qu'il advienne tout les pousserait toujours l'un vers l'autre, même contre leur gré. Un sentiment d'attachement profond et comme intrinsèquement lié, non pas à son cœur mais à son âme elle même. Des ombres planaient également tels les non-dits et autres secrets qu'ils avaient du avoir l'un pour l'autre.
Se disant cela effectivement la jeune hongroise constata que littéralement des ombres se formaient sur le sol pour se regrouper à leur gauche, donnant forme à un décor familier... La salle de défense contre les forces du mal visiblement la scène était vue à travers les yeux d'Elidore. Un cours duquel elle ne gardait aucun souvenir... Tous deux ressentir quelques chose de fort au moment où flous apparaissaient Lyzandra et Brian Black, peu appliqués à ce qu'ils faisaient chahutant ensemble, comme de la colère mélangée à un coup de poignard dans le cœur.

Ainsi c’est cela là jalousie…

Songea la jeune fille qui n’avait jamais éprouvé réellement ce sentiment, bien qu’étant de nature exclusive.
La scène continua et le professeur en vint presque aux mains avec son élève. Dans la vision Lyzandra se reconnu tout à fait, ce qui lui glaça un peu plus le sang, car malgré tout il ne lui restait aucun souvenir d’avoir vécu ça…
Instinctivement elle se rapprocha de Quénodore resserrant légèrement la main dans la sienne, puis voulu continuer à avancer mais lui resta immobile et elle également incapable d’avancer.
La scène continuait à présent dans le couloir, l’altercation avait lieu entre elle et le professeur, puis elle se vit l’embrasser à pleine bouche et osa à peine regarder l’homme à ses côtés… Mais ressenti clairement de l’amertume… Devant leur yeux les événements continuaient et à présent elle se voyait avec Brian dans les toilettes du deuxième étage, lui à fleur de peau, ayant atteint le point de rupture lui avouait ses sentiments… Cela elle s’en souvenait très clairement, maintenant qu’elle y pensait… Alors elle comprit soudainement pourquoi elle n’avait pas répondu positivement à la déclaration de Brian, et Akira n’avait rien à y voir, contrairement à ce qu’elle avait pensé ces derniers temps… Puis après un flou Elidore et elle se retrouvèrent dans le bureau du professeur, duquel Lyzandra fut chassée, et un frisson lui parcouru l’échine quand ces mots résonnèrent « Je t’aime …… Mais …… mais laisse-moi. Je ne te chasse pas. Je te protège. ».

-Tout ça est vraiment arrivé comme on vient de le voir n’est-ce pas ?...

Cela elle le savait, car même sans avoir elle aucun souvenirs de ces événements le voir lui était presque insupportable, lui donnait envie de hurler, et de pleurer en même temps, c’était douloureux, à tel point qu’elle eut l’impression que cette souffrance serait à présent toujours une grande partie d’elle-même.