Nuit de nostalgie (Remus)

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Il faisait nuit. Une nuit assez fraiche pour être honnête. Stella Galactica était au milieu d'une rue de Pré-au-Lard, complètement déserte, enveloppé dans le long manteau de cuir de son père, qui lui allait parfaitement bien, légèrement ample. Ses cheveux était comme d'habitude en bataille comme d'énorme dread lock toute sèche. Jolie à la vue mais franchement pas agréable au touché. Sa baguette étroitement sérré dans sa main droite, carressant d'un doigt l'ornure du manche, Stella regardait de tout côté, en jetant de petits coups d'oeils furtifs au ciel étoilé qui était légèrement couvert de brûme. Elle avait descidée de son plein gré de venir jeter un coup d'oeil au château, mais elle ne pouvait pas y entrer. Elle ne devait pas prendre de risque, en aucun cas. Ce serait inutil de toute manière! A l'entrée de Pré-Au-Lard, Stella avait inutilement déposée des Bombabouses, peut être espérait-elle dans un élan enfantin, que ca repousserait quelconque intru. "Lumos" dit-elle tout bas pour que sa baguette diffuse un doux halo de lumière bleuâtre autour de cette dernière. Elle tourna sa baguette entre ses doigts avant de continuer de piétiner dans les environs, en regardant le château de loin. Soudain, la jeune membre de l'Ordre entendit quelques choses. Un bruit de pas sur le sol pavé de la rue peut être... Elle ne pouvait le définir.

"Spero Patronum!"

Murmura la jeune sorcière. Un patronus de forme humaine, apparemment un homme d'un âge paralysé entre le jeune homme et l'homme d'âge mûr. Les cheveux mi-long et emmêlés, un long manteau, semblable à celui de Stella étaient définissable sur le patronus. Stella le regarda et lui adressa d'un signe de tête de faire un peu le tour de la rue. Ce dernier marcha d'un pas invisible dans la rue, puis fit volte face vers sa créatrice avec une expression des plus neutres, qu'on pourrait qualifier de mélancolique. Il secoua la tête en signe de négation et se volatilisa dans les airs en un petit petit âmat de fumé blanchâtre. Stella continua de marcher prudemment jusqu'à ce qu'elle aperçoive une silhouette se dessiner vers le bout de la rue, se dirigeant apparemment droit vers elle. Sa baguette toujours empoignés, elle attendit un peu le temps d'apercevoir cet individu dans la pénombre.

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Remus marchait beaucoup, ces temps-ci. Marcher, ça vide l'esprit, ça occupe. C'était une habitude qu'il avait prise et qui lui permettait, en gros, de survivre. Ca le forçait à sortir et à respirer. Il faut dire que son appartement minuscule n'était pas un endroit particulièrement agréable à vivre. De toute façon, il n'y vivrait probablement plus pour très longtemps, puisqu'il avait de plus en plus de mal à payer son loyer et à continuer de manger simultanément. Résultat, il mangeait moins, voire plus du tout. Il se voyait mal dormir dehors, surtout qu'il faisait froid, pensa-t-il en resserrant son vieux manteau autour de ses épaules.

Il faisait froid, et il faisait sombre, aussi, ce qui n'était pas très rassurant. Non seulement parce qu'on ne pouvait pas voir les ennemis arriver, mais aussi parce qu'on pouvait prendre un ami pour un ennemi et attaquer par erreur. Aussi, quand il aperçut une silhouette au loin, il resta à l'écart un moment, le temps de reconnaître la personne. Un avantage de la lycanthropie, il pouvait reconnaître les gens à leur odeur à une distance relativement éloignée. Stella Galactica. Il frissonna. Il n'aimait pas vraiment avoir recours à ce sens qui le rapprochait de l'animal qui dormait en lui. Il avait la désagréable impression d'être un prédateur.

Il s'approcha de son ancienne élève lentement, précautionneusement, les mains levées devant lui, paumes en avant, en signe de paix. Il devait faire assez peur à voir avec les cernes sous ses yeux qui ne semblait pas vouloir disparaître, ses cheveux gris et son visage amaigri. Il n'avait pas envie qu'elle le prenne pour une menace.

- Mademoiselle Galactica, appela-t-il doucement.

Il se rendit compte qu'il l'avait interpellée comme il l'aurait fait quand elle était encore élève à Poudlard. Les vieilles habitudes avaient la vie dure.

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Stella baissa après quelques secondes sa baguette, après les paroles de son ancien professeur de DCFM. Ne pas baisser sa garde trop vite, une petite astuce que Stella avait apprise et bien gardée en mémoire.

"Par le caleçon de Merlin, Remus, tu m'as fais peur!"

La baguette de Stella diffusant toujours un léger hallo de lumière bleutée, on pouvait apercevoir le visage creux de Remus. Cet homme, Stella le connaissait non seulement en temps que professeur, mais dans son enfance, lorsque le maître des Mangemorts était à son apogée, alors qu'elle avait encore son père et que sa mère et lui même faisait partient de l'Ordre, comme le professeur Lupin. Il avait toujours eu le visage plus ou moins meurtrit mais plutôt agréable à l'oeil, mais il était étrangement maigre depuis peu. Stella resta quelques secondes à le regarder attentivement puis s'approcha pour enfin l'étreigner. Il avait une odeur particulière, rassurante. Un peu comme un père. De toute manière, il était évidant que Stella avait beaucoup d'affection pour les membres de l'Odre, et de toute manière, elle avait toujours eu beaucoup d'affection pour cet homme. Apparemment, c'était un des rédacteurs de la carte du Maraudeur, encore une fois grâce à cela, Stella avait beaucoup d'estime pour lui. Cette carte avait value aux jumeaux et à la jeune sorcière de nombreuses occasions de faire les fous. Enfin bon peut être que Stella était une casse-cou à Poudlard, toujours à faire les quatre cents coups, mais entre temps, elle avait des bonnes notes. Enfin bref revenons à nos dragons. Stella marcha donc en compagnie de Remus dans une nouvelle rue pavées, son long manteau de cuir descendant jusqu'à ses chevilles, ondulant à chacun de ses pas.

"Tu es là pour surveiller Poudlard pas vrai?"

C'était une petite habitude qu'elle avait de tutoyer les membres de l'Odre. Déjà parce qu'elle les connaissaient pour la plupart grâce à sa famille, mais tout simplement parce qu'ils comptaient beaucoup pour elle. Ce n'était en rien un signe d'impolitesse. Il aurait été un peu étrange de vouvoyer des gens qu'elle connait depuis qu'elle portait des couches. De tout son coeur, la jeune Galactica espérait que sa soeur tienne le coup. Elle était en troisième années et était une très bonne élève. Enfin d'après elle et les louanges de leur mère. De plus comme l'avait préciser Miranda, Mia était une jeune Serdaigle qui ne faisait aucune bêtise... Une petite entorse au réglement n'a jamais fait de mal à personne. Stella avait toujours eu d'exellente note, une des meilleurs de sa classe, mais elle devait avoir eu une cinquantaine d'heure de colle et autres punitions au cours de sa scolarité à Poudlard. Mais en même temps c'était une fille malicieuse et très farceuse, et son génie dans certain domaine permettait à elle et ses amis de ne pas se faire avoir à chaque fois. Stella soupira et sourit en constatant que la pleine lune n'était pas pour aujourd'hui. Une chance, parce que si Lupin venait à se transformer en Loup Garou, il aurait été trop faible pour espérer se contrôler un minimum.

"Une lune en croissant. Une chance."

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Remus étouffa un petit rire en entendant l'expression de Stella, puis s'avança plus franchement. Il s'étreignirent et se mirent à marcher côte à côte, tout naturellement, comme si c'était la chose la plus évidente du monde. C'était agréable d'avoir des gens à qui on pouvait faire entièrement confiance, et Stella Galactica faisait définitivement partie de ces gens-là. C'était rassurant, un peu comme une bouée de sauvetage, ils se raccrochaient les uns aux autres. D'ailleurs, Remus ne doutait pas que s'il le fallait, il n'aurait aucun mal à confier sa vie à la jeune fille sans réfléchir.

Stella lui demanda s'il surveillait Poudlard et il acquiesça doucement.

- Je ne suis pas vraiment de garde, mais je ne pouvais pas dormir, de toute façon, dit-il - ce qui était parfaitement vrai.

Tout en marchant, Remus remarqua qu'ils se regardaient. Ils se regardaient comme si c'était la dernière fois. Et après tout, en temps de guerre, ça pouvait toujours être la dernière fois. Une partie de son cerveau chercha immédiatement à bloquer ces idées funestes, mais une autre partie ne put s'empêcher de détailler le visage de son amie. Car plus qu'une ancienne élève, Stella était une amie. Elle était exactement comme à son habitude, avec ses cheveux en bataille et son grand manteau, celui de son père. Remus nota qu'elle avait l'air un peu plus fatiguée qu'à l'ordinaire, mais bon. Après tout, ils étaient tous fatigués, ces temps-ci.

Il était tellement perdu dans ses pensées qu'il entendit à peine la jeune fille lui parler. Il leva le nez vers la lune. En effet, la transformation n'était pas pour tout de suite.

- Une chance.

Il frissonna. A moitié parce qu'il faisait froid et que son manteau élimé ne le protégeait pas vraiment, et à moitié parce que la simple vue de la lune lui faisait systématiquement descendre une sueur froide le long du dos.

Il y eut un silence. Il n'aimait pas tellement parler de sa condition. Il chercha un moyen de changer de sujet, mais ne trouva rien. Rien qui ne soit pas déprimant, en tous cas. Au bout d'un moment, il se prit à demander :

- Alors, comment vas-tu, ces temps-ci ?

Il se rendit compte que ce n'était pas seulement histoire de parler.

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Remus Lupin n'aimait pas vraiment que l'on évoque ce petit soucis lunaire. Stella le comprennait parfaitement. Elle lui adressa un regard d'excuse et continua de marcher en silence, jusqu'à ce que ce dernier vienne le briser en lui demandant comment elle allait. Pas très bien pourrait-on dire. Tout le monde était fatigués, lessivés de devoir sans cesse se méfier de tout et de tout le monde. Stella souffrait de plus en plus, maintenant que Dolohov était en liberté. Elle lui ferait la peau, quoi qu'il en coûte. Même si ca devrait être sa dernière action. Stella serra frénétiquement les poings en repensant à cet homme au fort accent du sud, Italien sans doute, qui avait il y a maintenant dix ans enlevé son père. Pourquoi l'enlever alors que le puissant mage avait déjà été détruit? Pour espérer qu'il aide les Mangemorts à le faire revenir peut être... Mais pourquoi le garder aujourd'hui encore captif? Maintenant que Voldemort était de retour... Tout ce que Stella espérait, c'était qu'il soit en vie bien entendu, mais également qu'il n'est rien à voir avec la résurection physique du Seigneur des Ténèbres. Submergée par ses pensées pour le moin stressante, Stella attrapa la manche du manteau de Remus, comme pour chercher de la sécurité. Elle s'en apperçut et relacha son étreinte vivement, confuse.

"Je... J'ai du mal avec tout ça... Tout ces Mangemorts en liberté... On va dire que les temps sont durs pour tout le monde n'est ce pas..."

Sa voix était basse et enrouée, peut être parce que ca faisait des heures qu'elle était dans le froid et qu'elle n'avait donc parlée à personne. Elle aimait la compagnie, rester seule trop longtemps lui pesait. Elle s'attarda vers le visage parcemé de cicatrice plus ou moins anciennes de Remus et sourit. C'était vraiment un grand monsieur. Stella avait une facheuse tendance à accorder de l'affection aux personnes qui lui rappellaient son père. Mais Remus était quelqu'un de bien, alors ou était le mal franchement? Stella observa les maisonnettes autour d'eux. Tout les habitants dormaient profondément. Au loins, on voyait quelques fenêtres de Poudlard encore éclairées. Peut être des Gryffondors résistant à l'envahisseur... Et puis il y avait le professeur Rogue, un des professeurs préféré (elle était bien la seule de Gryffondor d'ailleurs) de Stella qui avait trahis tout le monde. Dumbledore, l'Ordre, Poudlard, tout le monde...

"Rogue est définitivement mauvais donc... Moi qui lui avait accordé ma confiance. J'ai toujours été la seule des Gryffondors à ne pas lui jeter la pierre... Et pourquoi? Pour qu'il assassine Dumbledore... C'est ignoble..."

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Remus sentit la main de Stella se refermer sur sa manche et s'y cramponner comme si sa vie en dépendait. Il baissa la tête vers elle, inquiet. Avait-elle vu quelque chose ? Mais non. Il se rendit vite compte qu'elle était troublée par des pensées sombres, sans doute provoquées par sa question. Il s'en voulut un peu de lui avoir rappelé ses problèmes. La jeune fille prit conscience de ce que faisait sa main et lâcha le manteau de Remus, l'air gêné. Il lui adressa un sourire rassurant.

Comme elle lui confiait ses soucis, ses peurs, ses doutes, Remus réalisa qu'il n'avait jamais vraiment regardé derrière l'enthousiasme de son ancienne élève. Évidemment, elle souffrait de la guerre tout autant que les autres, si ce n'est plus compte tenu de ce qui était arrivé à son père. Sans être vraiment conscient de ce qu'il faisait, il lui prit la main et la serra légèrement, comme on tiendrait la main d'un enfant pour ne pas qu'il se perde.

- Je sais. Je lui faisais confiance, aussi. Tu ne pouvais pas savoir. Aucun de nous ne pouvait savoir. Après tout, Dumbledore...

Sa voix s'éteignit. Il avait toujours pensé que le vieux sorcier était infaillible, qu'il avait toujours raison. C'était idiot, peut-être. Personne ne peut être omniscient. Mais Dumbledore dégageait une assurance qui faisait que quand il disait quelque chose, tout le monde le croyait. Il fallait croire qu'il s'était trompé, et à présent, il était... il n'était plus là. Remus resta silencieux un moment, le temps de faire passer le nœud qu'il avait dans la gorge.

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Stella murmura un merci quand elle sentit la main rassurante de Remus serrer la sienne, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Le froid les envellopaient dans une sorte de bulle quelques peu désagréable. En écoutant Remus parler de sa voix rassurante, Stella baissa la tête, quelques mèches de ses cheveux ébouriffés retombant sur son visage. C'est vrais... Dumbledore était une sorte de prophète, que tout le monde adulait - ou presque - et du moins respectait. Miranda, la mère de Stella, avait toujours dit qu'il fallait accorder une confiance aveugle à ce vieu sorcier, car il savait tout. Entendant ses paroles depuis des années, Stella avait grandit dans cette logique. De plus, cet homme si puissant avait un côté humain qui faisait que chacun de ces connaissances étaient attachés à lui. Un enfant sommeillait en lui, présent dans ces yeux d'un bleu électrique... Que de bon souvenir. En chaque début d'année, lorsque le défunt directeur de Poudlard rappellait le réglement principale de l'école, les jumeaux Weasley, Lee et Stella avaient le droit à un clin d'oeil complice de la part de ce dernier. Les quatre cents coups d'adolescents semblaient amuser le vieil homme. Stella redressa son visage avec un sourire en coin en se rappellant les bons souvenirs, en se rappellant de Dumbledore, un grand homme.

Mais le professeur Rogue les avait tous trahit... Alors que beaucoup lui jetaient la pierre, rare étaient des gens comme Stella ou Remus qui lui accordait le respect et une certaine admiration. Il c'était racheté en étant au service de Dumbledore avait toujours pensée Stella, personne ne peut lui reprocher d'avoir été un jour du mauvais camp. Mais apparemment, elle c'était trompés, totalement même. Rogue était avec le Seigneur des Ténèbres depuis le début. Il cachait bien son jeu le bougre... Stella rit jaune en repensant à cela et commenta ses propres penser en regardant Remus, la tête penchée sur le côté pour mieu apercevoir son camarade au visage meurtrit:

"Il s'est bien joué de nous, même si peu de gens l'aimait, pratiquement personne ne semblait penser qu'il était du côté de Voldemort..."

Tien, le nom de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom avait échapper à Stella. "Avoir peur d'un nom, ne fait qu'accentuer la peur de la chose elle même" comme disait le professeur Dumbledore. De toute manière, à force d'entendre un grand nombre des membres de l'Odre prononcer son nom, il était innévitable qu'elle se mette à le dire également. Un peu bizarre. Ce mot sonnait étrangement aux oreilles de Stella. Elle arqua un sourcil, en étant surprise d'elle même et continua de marcher en silence comme si de rien était.

"Dis moi Remus, maintenant que Rogue à définitivement changé de camp... Square Grimmaurd n'est plus un endroit sûr pas vrai?"

Demanda la jeune sorcière. Durant les vacances d'été de ses seizes ans, sa mère, sa petite soeur et elle même passait de nombreux moments à ce "quartier générale" provisoire. Elle aidait en clandestinité - de la surveillance de sa mère - les jumeaux à mettre au point leur premier prototype de farce et attrapes.

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HJ : désolée pour le méga retard...

Remus resta silencieux un moment, perdu dans ses pensées. Soudain, il se rendit compte que Stella lui avait posé une question. Lentement, les mots se mirent en place dans sa tête et la phrase de la jeune fille prit un sens.

- En effet, je crois qu'il vaudrait mieux éviter le Square Grimmaurd à partir de maintenant.

Il avait parlé plus bas que ce qu'il avait prévu et sa voix s'était légèrement brisée sur la fin. Il fit de son mieux pour cacher son trouble, mais il doutait que le résultat fut très convaincant. C'était juste que penser à Dumbledore, puis à Sirius était un peu beaucoup pour lui. Perdre Dumbledore avait été un drame pour lui qui tenait énormément au vieux sorcier, mais ça avait aussi et surtout été une catastrophe pour tout les membres de l'Ordre et pour tous les sorciers qui avaient un jour étudié à Poudlard. Quelque part, ça rendait la chose moins douloureuse, parce que trop... énorme.

Perdre Sirius... perdre Sirius, c'était bien pire encore. C'était... il ne savait pas ce que c'était, mais à chaque fois qu'il y pensait, il avait l'impression qu'on lui arrachait un bras. En fait, il était plutôt soulagé que les quartiers généraux de l'Ordre ne se trouvent plus au Square Grimmaurd.

Il se rendit alors compte que ses yeux se remplissaient de larmes. Il lui fallut un effort monumental pour les ravaler, puis adresser un petit sourire complètement vide (il ne fallait pas trop lui en demander, quand même) à son ancienne élève.

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Stella resta là, le sourire oublié par son humeur nostalgique. Stella regarda Remus. Son visage semblait s'affésser... Il avait l'air de souffrir intérieurement. Sirius, Dumbledore, le père de Potter était un autre de ses amis... James. Ca faisait beaucoup. Stella eu un sourire péné en voyant le regard triste de son ancien professeur. Elle s'approcha de lui et le serra contre elle. Un peu trop tactile peut être pour une ancienne élève? Peut importe, Remus Lupin avait connu son père, elle le connaissait depuis un petit moment déjà. Et puis voir un "ami" en détresse ne lui accordait que de l'amour à cette pauvre Stella! Trop émotive malgré son tempérament joyeux. Elle relacha son étreinte, sentant encore le parfum naturel de Remus, qui sentait la sécurité. Elle lui sourit une nouvelle fois et continua son chemin.

"Tu sais Remus, je pense... Qu'ils ne sont pas mort pour rien. Il y a une guerre en route... Et je pense que chaque mort sera utile... Pourtant, quand mon père c'est fait enlevé, j'étais en collère contre la vie, je pensais que s'il venait à mourrir ce ne serait qu'injustice, mais là c'est une autre histoire. La vie comme la mort de chacun sert à quelques choses... Bon je sais c'est un peu trop phylosophique et niais à mon gout, mais c'est la pure vérité!"

... Il n'était pas dans l'habitude de Stella Galactica de parler longuement, surtout dans des phrases calmes et dosées avec soin. Mais c'est ce qu'elle avait sur le coeur. Son père, son père seulement son père. Une tare familiale. Qui avait hanté son adolescence. Ce "problème" donné un sens tragique à sa vie. Malgré elle cela va de soit. Stella eu un rire jaune en repensant à cela. Il est vrai que le but de sa vie était entièrement consacré à sa future retrouvaille avec son père, même son patronus le représentait! Stella soupira et regarda autour d'elle.

"Aucun problème pour ce soir... Pas de Détraqueurs... Temps mieu... Je déteste ces trucs là..."

HS: Pas grave Smile

Ci dessus, une réponse pathétique de moi Very Happy

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Au fur et à mesure que Stella parlait, le sourire de Remus se faisait plus sincère, quoi que toujours légèrement triste. Il admirait le recul et, oui, il pouvait le dire, la sagesse de Stella. Pour son jeune âge, elle était incroyablement lucide. Et pourtant, chez elle, il semblait que la lucidité n'allait pas forcément de pair avec le pessimisme.

Elle évoqua brièvement son père et Remus se demanda si elle n'avait pas envie d'en parler. Il hésita. Il ne voulait surtout pas paraître indiscret. Après tout, bien qu'il ait connu le père de la jeune fille, ce n'était pas vraiment ses affaires et il avait un peu peur de gêner.

Et pourtant, si elle avait besoin d'en parler sans oser demander, et que Remus était trop timide pour faire le premier pas, ils étaient dans une impasse. Tout en continuant à réfléchir sur l'attitude à adopter, il répondit à Stella qui notait l'absence de Détraqueurs.

- Oui, tant mieux. Moi non plus je ne les apprécie pas vraiment.

A chaque fois qu'il se trouvait en présence d'un Détraqueur, il revivait le soir où Greyback l'avait mordu, le soir de sa première transformation, le matin où Dumbledore lui avait annoncé la mort des Potter, et depuis peu, il y avait aussi Sirius passant à travers le voile. Remus ne pouvait pas vraiment imaginer ce que Stella entendait quand ils approchaient, mais il y avait fort à parier que ça avait à voir avec son père. Il se décida à parler.

- Tu sais que... si tu veux parler de... je suis là.

Bon. Un peu embrouillé, tout ça, mais au moins, c'était dit.

HJ : mais non, voyons, ne te dénigre pas. Wink

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HS: Merci! Smile

Stella soupira. La brûme épaisse était là à cause de ses créatures. Elle avait apprit à créer un Patronus lors de sa septième année à Poudlard, lors d'une des réunions de l'A.D. La dernière. Encore un des bons moments qu'elle avait passée à Poudlard. Poudlard. Un endroit ou Stella en avait vécu des choses... Soudain, elle ouvra ses yeux, de surprise, suite au paroles de Remus. Parler de qui? De Samuel? Son père? ... Bof, qu'avait-il à dire sur lui? Qu'il lui manquait? Qu'elle s'inquiétait pour lui? Qu'était-il devenu après tant d'année? Stella marcha la tête en bas, repensant à son cher père, un des membres de l'Ordre à s'être sacrifié pour sa famille et ses amis. Le claquement des boucles en métals des bottes de Stella était le seul bruit ambiant, de quoi mettre mal à l'aise.

"Parler de lui, je ne fais que ca depuis des années. J'aimerais juste qu'il s'en sorte c'est tout."

Dolohov, un Mangemort particulièrement arrogant, détenant un fort accent italien, était le protagoniste de cette histoire. C'est sur ordre de Dolohov, enfermé pendant des années à Azkaban, que Samuel Galactica avait été enlevé par les Détraqueurs. Certain Mangemorts, dont Antonin Dolohov, était persuadé que ses recherches aurait pu les aider à faire renaître le puissant mage noir. Mais cela faisait maintenant trois ans que Lord Voldemort était de retour. Alors pourquoi le garder captif? Il ne leur était d'aucune utilité. Mais d'un côté, relâcher le père Galactica n'aurait pas été bénéfique pour eux non plus. Match nul... Stella se souvenait de la nuit de la disparition de son père à chaque fois qu'un détraqueur approchait. Mais ses Patronus étaient plus fort que ses malheureux Détraqueurs... Seulement, le simple de faites de ce remémorer ce souvenir donnait un grand coup dans le coeur de la jeune femme.

"Si je croise Dolohov sur ma route, je n'aurais aucune pitié. Parole de Galactica."

C'est fou ce que parler libère l'esprit! Le soleil se levait petit à petit. Déjà l'aube? Non, impossible! ... Et bien si, le soleil commencait à peine à pointer le bout de son nez, inondant Pré-au-Lard d'une réconfortante lumière orangée. La brûme restait quand même présente, cependant atténuée par la lumière du jour. Stella plissa des yeux et inspira enfin l'air frais. Elle était devenue membre de l'Ordre à mi-temps, aidant les jumeaux à la boutique du Chemin de Travers. Peut être que la bande Stella/Jumeaux Weasley/Lee descideraient de partir pour installer un petit réseau de résistance. Si les choses tourneraient mal en tout cas.

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Stella écarquilla les yeux et pendant un instant, Remus crut qu'il avait pris la mauvaise décision. Mais elle était apparemment simplement étonnée par ses paroles. Elle commença à évoquer son père, puis Dolohov, le Mangemort qui était derrière sa disparition, et ses mots dégageaient une profonde haine qui résonna bizarrement aux oreilles de Remus. Ca avait quelque chose d'étrange, de presque incongru de voir des sentiments si violents chez une si jeune femme. Bien sur, c'était la guerre qui faisait cela. Elle s'insinuait partout, transformant les gens, les faisant grandir trop vite.

Il faisait presque jour, déjà, et apparemment, Stella était à peu près aussi surprise que lui de le découvrir. Ni l'un ni l'autre n'avaient vu le temps passer. Remus bailla. Encore une nuit blanche. Ces temps-ci, il n'arrivait plus à dormir, ce qui commençait à avoir un impact sur sa santé. Et puis le manque de sommeil ne l'aidait pas vraiment à se remettre des nuits de pleine lune.

HJ: désolée, c'est pas très long... je suis pas très inspirée aujourd'hui. Nuit de nostalgie (Remus) 574494

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"Si seulement le soleil pouvait chasser ce froid que provoque les Détraqueurs... Ca m'énerve!"

"A l'Ordre du Phénix et la fin de la guerre, du moins je l'espère..."

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Pendant un moment, ils se tinrent immobiles et regardèrent le soleil monter paresseusement au dessus des toits du village. Au loin, Poudlard s'élevait majestueusement, comme à son habitude. Le château paraissait toujours serein, comme si jamais rien de grave ne pourrait le troubler. Et pourtant...

Il fut tiré de ses pensées par le verre de lait de poule que lui tendait Stella, et qu'il accepta avec un sourire. Elle trinqua à la fin de la guerre. Décidément, Remus admirait son espoir. Pour sa part, il n'arrivait pas à faire taire la petite voix dans sa tête qui murmurait perfidement "vous allez tous mourir...". Les mots manquèrent de justesse de sortir de sa bouche, mais à la place, ses paroles furent :

- Je l'espère, moi aussi.

Ce qui était à moitié vrai. Bien sûr qu'il souhaitait que tout ce cirque arrête. Mais ça ne voulait pas dire qu'il pensait qu'ils se dirigeaient vers un tel dénouement. Et par ailleurs, il savait d'expérience que lorsqu'on a vécu une guerre, on ne s'en remet pas complètement. Le personne que l'on était avant fait inévitablement partie des victimes. L'innocence ne part pas en vacances pour revenir par le premier avion dès qu'on lui passe un coup de fil, elle meurt. Et ce qui est le plus horrible, avec la mort, c'est que c'est définitif.

Ses pensées dérivèrent à partir de là. Elles passèrent par Tonks, puis par Sirius, James, Peter, Harry, Dumbledore, L'Ordre du Phénix, Tonks à nouveau, la guerre, la mort, Tonks, encore la mort, encore Tonks.
Et il se rendit compte qu'il avait peur. Vraiment très peur. Ce qui était bizarre. Il avait plus ou moins cessé d'avoir peur, peut-être par habitude, peut-être par expérience, peut-être parce qu'il est humainement impossible d'avoir peur en permanence. Mais depuis qu'il connaissait Tonks, il avait recommencé à avoir peur.

Il remarqua vaguement que Stella et lui marchaient de nouveau.

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Pré-au-Lard. Stella regarda le village qui l'entourait avec une nostalgie profonde. Elle se souvenait encore des sorties tant attendue au village, en compagnie Fred, George et Lee, de leurs achats inutiles, de leur fidélité à la boutique Zonko, de deux anti-St-Valentin qu'elle avait fêtée avec George - refusant de participer à tant de "niaisitude" ils se fréquentes mais quand même, y a des limites -. Elle se souvenait de ses après midis entier qu'elle passait avec les garçons aux Trois Balais afin de préparer un nouveau plant ou de remplir de nouveaux bon de commande en toute clandestinité sous peine de voir leur projets gâchés par leurs mères respectives. La jeune femme soupira dans un nouvel élan de nostalgie et regarda en biais Remus, profondément plongé dans ses pensées. Stella eu un sourire et tapota le dos de son ancien professeur avec affection. On avait eu le droit à une jolie déclaration d'amour le jour de la mort de Dumbledore pendant que Bill Weasley se faisait soigné. Le pauvre Remus se denigrait fortement pour le coup. Mise à part son petit problème de "pilosité lunaire", il restait un homme agréable, il n'y avait rien d'étonnant qu'une aussi chouette sorcière comme Tonks soit tombée sous son charme. D'ailleurs...

"La guerre ne pourra jamais nous empêcher de nous soucier de nos problèmes émotionnels."

Elle lui adressa un clin d'oeil avant d'ajuster le col de son long manteau de cuir. Ses cheveux, moins en broussaille que d'habitude par la fatigue voletaient légèrement au gré d'un vent froid matinal qui venait à s'installer. Sa phrase avait dépassée ses pensées, mais elle n'était que vrai. Stella avait sa baguette en main et la faisait tourner paresseusement entre ses doigts dont les ongles était recouvert d'un vernis orange clair. Ils continuèrent de marcher, passant au passage devant la tête de Sanglier, apparemment, le frère du professeur Dumbledore n'était pas dans son auberge aussi miteuse t'elle.