Un soir pluvieux. [PV]

— JOUEUR / JOUEUSE —

Les pavés reluisant et noirâtre demeuraient de marbre par ce temps pluvieux, ils donnaient même une impression de miroir, et on ignorait si la pluie venait d'un haut ou d'en bas ; peu de personnes osaient sortir de ce temps, les rues moldus étaient désertes, ceux du chemin de traverse aussi, pas une seule personne dehors : le cadre idéal pour sortir de sa tanière.

Deux petites pattes de Félin prirent pour appui les pavés noirs de la rue qui menait au chaudron baveur. Quelques secondes passèrent, durant lesquelles l'ocelot scrutait la rue et les étroits conduits qui menaient à des ruelles plus sombre, mal éclairé. D'ordinaire cette atmosphère pouvait faire frémir les plus durs moldus, mais pour Ocelot ce n'était qu'une question d'habitude. D'abord Azkaban, puis ces derniers mois à errer sans réel but.

Aujourd'hui il avait eu une soudaine envie de savourer une bonne bière, comme celle que son père lui offrait à chaque retour à la maison après le Poudlard Express. La rue semblait réellement déserte, et l'occasion permit au Félin de bondir pour trotter avec légèreté, sans bruit, jusqu'à la porte noire de l'établissement. Il gratta le bois noir, avant de faire demi-tour pour disparaître dans une ruelle sombre.

Un léger bruit se fit entendre, et un homme masqué par une longue cape sortit de l'impasse et se dirigea d'un pas plus lourd ; il avait des crampes au niveau des jambes, trop longtemps transformé. Il ajusta sa cape, remit en place sa chemise et sa veste sans manche noir. Une fine cravate mal mise dépassait du col, pour disparaître sous le cuir du veston. Ses cheveux, un peu plus long qu'à l'ordinaire, prirent une couleur plus sombre, la pluie le trempant déjà jusqu'aux os.

Une fois la porte poussée, il fut soulagé de trouver la chaleur familière de l'endroit. Au moins, ici personne n'allait vous chercher d'embrouilles, les sorciers allaient et venaient dans le seul but de se poser un peu, de trouver un moment de répit dans leur vie pour faire le point, ou parfois pour savourer à l'avance leur réussite future. Ocelot était loin de tous ses gens là, mais il avait un point commun, il était un grand admirateur de ce bar et ses boissons.

Scrutant la pièce d'un regard presque animal, le sorcier se déplaça d'un pas plus assuré jusqu'à deux grands sièges près du feu. Aucun n'était prit, il déposa donc sa cape noir, plus lourd et humide qu'à l'ordinaire, et se laissa aller dans le cuir de ce siège immense. Deux personnes auraient put s'y installer sans craindre d'écraser l'autre. Le gérant du bar lui proposa de prendre quelques à boire et à manger, et Ocelot accepta volontiers une bière au beurre, et pourquoi pas un peu de viande, ça changerait des rats et autres rongeurs indigestes.

Étant donné que le jeune homme allait prendre une chambre dans l'établissement, il se permit d'ôter ses chaussures, de vieilles rangers, le cuir à moitié dépouillé ; de nombreux trous perçaient la chaussure pour lui donner un certain genre. Avec agilité il se redressa et passa ses deux jambes sous son corps, profitant de la largeur du siège pour s'installer à son aise. Une de ses chaussettes était trouée, mais malgré ses quelques défauts vestimentaires, une certaine classe émanait du jeune homme, et de son regard verdâtre, qui fixait sans ciller le feu devant lui.

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Il pleuvait ce soir-là, à croire que le temps était contre moi et en voulait à ma tenue et à ma coiffure. Quelle idée de sortir par ce temps aussi ! Ah et dire qu'il fallait que je sorte et que j'aille passée la nuit dans cette auberge pourrie pour sorciers pauvres et qui étaient réduits à l'état de mendicité. Alors que je faisait partit des hautes sphères de la société magique. Tant pis, ce n'était que pour nue nuit et au petit matin, personne ne saurais que j'avais dormi ici. J'ouvrais la porte de ma voiture, que je garais précautionneusement sur une place libre et sortait sous la pluie, vêtue d'un long manteau noir qui descendait jusqu'au niveau des genoux et qui comportait une capuche qui évitait à mes cheveux de trempés. J'avançais d'un pas rapide sur les pavés noirs, faisant claqué mes talons aiguilles noirs, prévenant de mon arrivée qui ne passerais pas inaperçue. Je rentrais et regardais tous ses hommes qui passaient certainement leurs journées ici, à boire et à jouer aux cartes, perdant le peu de gallions qui leur restait. J'enlevais mon manteau d'un geste souple et l'accrochais au porte manteau, avant de prendre ma pochette dans la poche droite du manteau et de secoué mes cheveux de gauche à droite, histoire de leur redonner du volume. J'entendais un verre se briser au niveau du bar, j'y jetais un coup d'œil, voyant le jeune barman qui avait fait tomber un verre lorsqu'il m'eut regarder. J'étais habillée dans une robe qui s'arrêtait au niveau des cuisses, qui était de couleur rouge sang et qui avait un décolleter, qui mettait en valeur mes formes, me moulant à la perfection. Je m'avançais vers le bar et tapais deux coups d'un geste de ma main manucurée aux ongles rouges et longs comme ceux d'une tigresse. Le barman se releva, les joues colorées de rouge.

Je voudrais un café à la cannelle, avec deux sucres et un peu de lait de soja à part. Et puis, mettez-moi une part de tarte à la rhubarbe. Merci …

Puis, je me tournais vers la salle remplie d'hommes qui ne cessait de me scruté mes formes hautes et basses, ouvrant la bouche comme des benêts et contemplant ce qu'ils ne pourraient jamais avoir. Moi ! Un corps de rêve qui était la résurrection de la déesse Aphrodite elle-même, ne pouvait bien entendu pas être cacher sous des couches de vêtements. Il devait être montrer dans des habits plus beaux, les uns que les autres et pouvoir éblouir, les quelques casanovas qui auraient pût me plaire. Je jetais un coup d'œil vers un homme qui me semblait sérieusement miteux et m'installait à une table juste à coter de la cheminée. Seule chaleur réconfortante, celle du feu … Le serveur m'apporta ma commande et je bus de suite une gorgée du nectar encore brulant, me réchauffant le corps et me gorgeant d'arômes sulfureux.

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Le feu craquait dans son habitacle, envoyait par moment une multitude de cendres qui disparaissait comme par magie du sol, laissant un carrelage neutre, ni classe ni miteux. Le bar en lui-même était un établissement de renommé pour les sorciers, certes pas le plus classe, mais celui qui servait la meilleur soupe au pois de Londres. L'ambiance plaisait au félin qui se prélassait dans le siège de cuir en toute quiétude. Il admirait les flammes danser, et s'imaginait celles-ci prendre la forme de corps endiablé de jeunes femmes, qui se déhancheraient sur les rythmes de tango déchaînés.

Le spectacle le fascinait, ses longs doigts courraient le long de l'accoudoir, ses yeux brillaient du reflet des flammes. Il ne remarqua pas le soudain changement d'atmosphère ; si ce n'est son dos qui frissonna vivement à l'ouverture de la porte : mais le soudain silence des clients ne le dérangea pas, au contraire, il put prêter une oreille plus attentif au craquement du feu, et à la prouesse des flammes. Mais lorsque le serveur s'approcha pour donner la consommation à la jeune femme, posée quelques mètres plus loin du jeune homme, le feu diminua en intensité, pour ne laisser qu'un vulgaire tas de cendres, rougeoyant.

Ocelot eut un fin sourire, il posa son coude sur le cuir de l'accoudoir, et se laissa tomber dans sa main creuse. Sans un mot, un soupir s'engouffra entre ses lèvres, pour mourir quelques micro-secondes plus tard. La soirée s'annonçait plus ennuyeuse que prévu. De son fidèle regard animal, l'ocelot releva son visage, tourna ses yeux sur la droite et d'un coup de baguette fit venir la Gazette du Sorcier sur ses genoux.

La bière à la main, il mit ses jambes en tailleur et posa la liasse de papier sur ses genoux. Il prit une longue gorgée, de la mousse se dessina sur sa barbe de plusieurs jours qu'il lécha d'un mouvement de langue malicieux et habile, savourant le goût particulier de la Bière au beurre. Son comportement se rapprochait plus d'un animal que d'un humain, par exemple, la façon de venir happer la mousse sur le dessus de ses lèvres, d'un mouvement rapide et net, ou encore son regard, plus vif qu'à l'ordinaire, et précis.

Il rêvassait peu, ses yeux cherchaient constamment une chose à analyser, à détailler. Peut-être qu'il se perdait dans ses pensées, mais jamais on ne pouvait distinguer une once d'absence sur son visage. Ses doigts caressèrent le papier de la gazette, et il scruta le premier titre et la photo du ministère qui ordonnait aux aurors de poursuivre et d'intensifié la traque des mangemorts, et du Seigneur des Ténèbres ; toutes ces histoires lui importaient peu, il préférait largement sa petite vie d'ermite, avec ses chaussures, certes, miteuses mais ses vêtements qui demeuraient tout de même classe.

Peu décidé à lire, il tourna le regard vers la salle et remarqua finalement la jeune femme. Elle était magnifique, et même un aveugle aurait put deviner ses courbes rien qu'à son parfum. Maintenant qu'il y prêtait attention, son nez, ou plutôt un reste de museau d'ocelot remarqua les saveurs enivrantes de sa commande, et l'odeur naturelle qu'elle dégageait, un véritable délice. Il détourna bien vite le regard, mais au vu de son torse gonflait, on pouvait deviner qu'il appréciait les arômes que la jeune femme, avec ou sans tarte à la rhubarbe, pouvait dégager.

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Je croisais les jambes d'un geste souple, prenant soin que ma robe ne remonte pas trop. Balançant ma jambe aérienne du haut vers le bas. Je jetais un reagrd vers les hommes qui me fixait et qui avaient tendance à fixer leur regard vers mes jambes et certainement, en espérant que dans un geste mal-habile, mais, ça n'arriverais pas. Je n'étais pas mannequin pour rien et surtout, être mannequin, c'est une chose, mais avoir la plus grosse partie du marché du mannequinat européen, c'est une autre. Et j'étais de ces femmes qui étaient des tigresse dans le monde des affaires et qui aurait pousser un homme à mourir pour elle, mais j'étais une piètre femme d'intérieur et ça, mes amies le savais. Mais, les hommes, eux, non et il faudrait que je tombe sur un homme sacrément riche pour qu'il puisse m'entretenir et bien entendu, payer des domestiques pour qu'il s'occupe du lieu où j'habiterais et ma maison serais nettement mieux que cet endroit d'ivrogne et de joueurs invétérés et certainement moins crasseux que ça ! Plus je regardais autour de moi et plus cet endroit me faisait pitié, pitié, mais chaleureux, jusqu'au moment où le feu s'éteignit. Alors je sortie ma baguette et fît un moulinet avec ma main, provoquant une étincelle dans la cheminée et ravivant le feu. Je regardais le feu et ressentais la chaleur qu'il dégageait, je réfléchissais alors au bonheur que ça avait été pour l'humanité de découvrir la magie des flammes, mais le bourreau qu'il avait été pour nous. Des flammes et des formules religieuses, voilà quel était le sort des femmes accusées de sorcellerie. Une forme de torture et d'instinct animal. M'extirpant de mes pensées, je décalais mon regard vers cet homme, me tournant le dos et dont les muscles semblaient se dilatés aux odeurs qui se dégageaient de ma tarte. Je décidais donc de m'installer dans le siège juste en face du jeune homme qui semblait ne me prêter aucune attention particulière. Je laissais ma tarte sur la table et ne prenait que mon café, que je posais sur la table. Avant de mettre mes jambes sur le siège et de me mettre en amazone. J'attrapais mon café et jetais un regard à la pile de journaux et cligna des yeux, faisant léviter un journal qui vînt se poser sur la table. Je buvais une gorgée de café puis reposais la tasse, avant de prendre le journal et de l'ouvrir directement à la page « mode ». A quoi ça servait de lire les premières pages puisqu'ils racontaient tout le temps la même chose : meurtres, attaques de mangemorts et recherches actives des mages noirs par le ministère de la magie et des recherches qui étaient souvent … veines et inutiles, car les mangemorts se voyaient plus rusés que les aurors et les faisaient passés pour des idiots. Chose qui me faisait beaucoup rire et qui devait en faire jubiler plus d'un, du coter du maître du mal. Je levais un regard curieux vers le jeune homme qui se cachait derrière son journal. Il allait certainement engager la conversation ...

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La chaleur reprit en intensité. Ocelot ferma avec douceur son regard vif en tentant vainement de reposer ses muscles. L'avantage d'être un félin : on court vite, longtemps, et on peut grimper un peu n'importe où, mais une fois humain, la douleur était atroce, au point de faire serrer les dents à l'ancien prisonnier. Il en avait connu des tortures à Azkaban, mais demeurer durant trois semaines un félin et reprendre apparence humaine était un vrai supplice. Ses mains se serrèrent contre sa chope, il patienta durant une longue minute, le visage posé, il était visiblement détendu, mais une lutte acharnée faisait rage dans tout son corps.

Quand la douleur s'estompa, il rouvrit les yeux doucement. La jeune femme venait de changer de position : ses jambes étaient visiblement sur le côté du large siège, un bout de table devant elle pour poser son café. Il la contempla quelques instants, avant de reporter son regard vers le journal sur ses genoux. Ses doigts vinrent doucement caresser l'image animé, elle représentait un nouveau prisonnier qui c'était enfuit d'Azkaban, la prison ressemblant plus à un gruyère qu'à une forteresse magique maintenant. C'en était presque triste soupira Ocelot qui se remit bien en tailleur.

Et si ses parents avaient choisi un camp, seraient-ils morts tous les deux à l'heure d'aujourd'hui ? La question ébranla les fondements du jeune homme qui posa sa pinte sur la table, à quelques centimètres sur le côté du siège. Ses yeux s'élargirent doucement, le doute l'envahit et il demeura immobile durant de longues secondes ; ils étaient morts à cause de Volgin, son père depuis longtemps inapte au combat, mais s'ils étaient des mangemorts, des membres de l'Orbre, ou autres, ils auraient su se défendre contre le demi-frère d'Ocelot, au lieu de mourir... ridiculement.

Il ne ferait pas cette erreur. Il était doué en matière de magie, et si Volgin apparaissait à cet instant, il le tuerait, d'une manière ou d'une autre. Ses doigts se serrèrent sur le manche de sa baguette et il releva son visage : le journal était légèrement courbé vers l'arrière, offrant à la jeune femme en face de lui la possibilité d'admirer son regard vert, perçant. Bizarrement, la façon qu'elle avait de le regarder calma les ardeurs du jeune homme qui laissa sa baguette retomber dans la poche intérieur de sa veste.

Il la fixa jusqu'à ce qu'elle baisse les yeux, qu'importe si le défi durait plusieurs minutes, il demeura de marbre, sa bière portée à ses lèvres grâce à sa main. Il la finit tout en fixant la jeune femme et entrouvrit les lèvres pour murmurer : une autre. Le serveur qui passait au même moment hocha la tête pour repartir vers le comptoir, et Ocelot se contenta de sourire.

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Fany regardait attentivement la rubrique mode du journal des sorciers. Elle scrutait les mannequins et leur tenue, pour voir lesquels de ces accessoires ou laquelle de ces tenues aurait la chance de faire partie de sa garde-robe. Car, c'était ça le jeu, les femmes qui avaient les moyens comme Fany, s'achetaient des vêtements haut de couture et celle qui devait mettre toute leur paye dans le budget nourriture et bien, elle s'habillaient avec des chiffons et des vêtements affreux qu'elles trouvaient sur des marchés ou des magasins hart-discount ; Ou aussi comment les appelaient Fant : " Chez les pauvres". Fany avait toujours vécue dans un monde où l’opulence était présente et où la pauvreté et le manque d'argent ne c'était jamais fait ressentir. Fany détestait la pauvreté et les pauvres qui l'accompagnait, elle espérait ne jamais devenir comme ces personnes qui ont juste assez d'argent pour vivre, car au final, aux yeux de Fany, lorsqu'on est pauvre, on ne peut pas être heureux. Une page se tournait et quelque chose vînt alerter les yeux de Fany : un sac Gucci rayé noir et blanc en forme de ballon de rugby. Parfait pour aller sa tenue noire et blanche pour les jours où elle travaillait et qui s'assortirait parfaitement avec sa robe Cavalli blanche bustier.

Puis, elle tourna a nouveau une page et tomba sur la rubrique des évadés d'Azkaban. Il y en avait une toutes les semaines depuis quelques temps. Il fallait se rendre à l'évidence ... le ministre n'était plus assez qualifier pour empêcher les prisonniers de s'évadés. Le ministère et les forces du bien en général, étaient un château de carte, dont les fondations sont rongées par les traîtres et au bout d'un moment, le château s’effondre. Et il arrivait exactement la même chose au ministère. Plus personne n'avait foi en lui et son effondrement n'aurait chagriner personne. Mais, cet effondrement aurait entraîner la mort de centaines de personnes. Hélas, il n'y a rien de juste dans le fait de vivre ou de mourir, c'est la justice qu'on fait subir à ceux qui donne la mort qui est importante. Le reste ...

Fany jeta un regard au jeune homme et prit sa tasse de café dans la main, buvant une gorgée. Elle tourna la page et tomba sur la rubrique de Rita Skeeter. Elle détestait cette femme ... Une vipère qui se disait journaliste alors qu'elle ne savait faire qu'une seule chose ... mentir. Puis, l'attention de Fany se reporta sur l'homme ... il était assez séduisant, mais il était hors de question que Fany engage la discussion. C'était lui, l'homme et ce sont toujours eux qui font le premier pas.

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Finalement la soirée n'était pas si mal engagée que ça. Une jeune femme, somme tout séduisante le dévisageait à l'instant, et elle semblait attendre qu'il fasse le premier pas. S'il était un homme normalement constitué, ce qui n'est pas, il aurait tout de suite fait ce geste pour tenter de la séduire, mais une boule au ventre se forma quand ses yeux divaguaient sur le corps de la jeune femme. Jamais il n'avait revu de femmes depuis sa sortie de prison, ça allait faire dix ans qu'il n'avait pas touché à une chaire autre que la sienne, et l'idée lui donna le vertige.

Il n'arrivait pas à s'imaginer dans les bras d'une femme, ça le pétrifiait sur place. Il était devenu un être distant, sans aucune émotion de joie. Les détraqueurs lui avaient tout prit, jusqu'à ses souvenirs les plus profonds, et parfois les moins heureux. Il demeurait qu'une carcasse vide, sans âme à l'intérieur. Pourtant, il suffit de peu, juste rallumer la flamme, mais il avait énormément de chemin à faire pour. Peut-être qu'il lui suffirait d'un unique baiser pour reprendre goût à la vie. Et pourtant, il allait encore une fois se morfondre et fuir, pour ne pas avoir à affronter les choses.

Ocelot s'enfonça dans le siège en cuir sans un mot. Le serveur lui apporta la bière au beurre et fit disparaître l'ancienne chope sous son torchon, d'un simple coup de bras. Décidément, le monde magie était un royaume extraordinaire. Le Félin ne se laissait pas de voir les tours des sorciers, même s'ils étaient foireux, ou tout simple. La magie le passionnait, et il se demandait comment on pouvait arriver à se battre au lieu d'aller plus loin dans la découverte magique.

Mais rapidement il revint à la réalité quand son regard se posa une nouvelle fois sur la jeune femme. Elle était séduite, peut-être trop pour le jeune homme qui rougit, comme coupable de la regarder. Il se gratta l'arrière de la tête, sa chope à la main. Il en prit une longue gorgée pour finalement se lever et ajuster sa veste noir sans manche. D'une traite il termina sa bière pour la poser sur la table. D'un pas fluide, il se rapprocha de la jeune femme et murmura d'une voix cassée, soit par le trac, soit par ses années à hurler dans Azkaban.

« C'est pour moi. »

Il montra la commande de la jeune femme et se dirigea vers le bar pour déposer une pile de gallion. Un simple regard dans la direction de Fany avant de monter les marches avec agilité pour se retrouver au premier, où les premières chambres étaient fermées. Au bout du couloir, il laissa son bras dépassé à la vue de l'escalier, espérant qu'elle viendrait dans un endroit plus calme que la salle remplie d'hommes.

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Tout homme normalement constitué ne restait pas indifférent devant les charmes de la déesse latine. D'ailleurs même ceux qui n'étaient pas normalement constitués se retournaient sur le passage de Fany. Tous se retournent lorsque Fany est dans les parages. Il est vrai que Fany enchainait les conquêtes et qu'elle était plutôt une femme volage, passionnée et matérialiste qu'une femme de foyer, accroc au ménage et qui s'occupe des enfants. A ses yeux, la vie d'une femme d'intérieure n'était pas une vie. Passer ses journées à se poser la question si on n'avait rien oublier aux courses, pas oublier de faire les carreaux de la salle de bain, poser le dentifrice là où son mari allait le chercher et que sinon il le trouverait pas. Elle ne pouvait pas imaginer une vie comme ça. Cela pouvait paraître dérisoire qu'une femme soit terrifiée par ce genre de choses et pourtant, c'était le cas.

Fany regarda le jeune homme quitter sa place et elle replongea son regard dans le journal. Finissant son café et lisant la rubrique des informations européennes. Elle posa sa tasse une fois finit et plia le journal en deux, le laissant sur la place du fauteuil se trouvant à coter d'elle. Elle alla vers le porte manteau et récupéra son manteau avant de se diriger vers le comptoir. Elle sortie son porte-monnaie .

Combien je vous doit ?

Le monsieur qui était assit là-bas à payer pour vous.

Oh … D'accord.

Dit-elle surprise. Elle rangea son porte-monnaie dans sa pochette, puis elle passa devant la ribambelle d'hommes et monta à l'étage en direction de sa chambre. Chambre 102. Elle cherchait la chambre à l'aide de sa baguette allumée.