Le bien et le mal peuvent très bien ce cotoyer... (Katlyne)

— JOUEUR / JOUEUSE —

Le mal, le bien... Après tout est relatif. De toute manière, mettez deux sorciers abbrutis par le vin, qu'ils soient Mangemort ou Auror, Serpentard ou Gryffondor, con ou surdoué, ils restent des abrutis. C'est ce que je m'étais dis ce soir là. Toujour seule, je m'étais rendue au Chaudron Baveur, parce que j'en avais marre de crapahuter un peu partout. Baguette à portée de main je m'accordais un petit moment de répis. Voilà d'ailleurs, une nouvelle chose qui nous rend tous égaux. Le ras-le-bol et la fatigue. Mes cheveux étaient encore plus en pétard que jamais, à force de transplaner, cavaler partout, me battre, re-transplaner, re-cavaler un peu partout, éviter Dolohov le psychopathe, me battre et moulte autres activités champêtres. J'avais pris l'habitude d'écouter la conversation de tout le monde quand j'étais en société. Assise au comptoir, Tom, le vieil édenté m'avait servit un verre de Whisky pur feu que je sirrotais l'air morose. C'était pas mon genre. D'habitude je suis plutôt drôle, pleine de vie, mais restée loins à l'écart de l'être aimé et de mes amis, je perdais de ma vivacité. Un défaut ou une qualité? J'en sais rien. D'un côté ca me permettais d'être plus concentré sur mon travail. Enfin mon travail, c'est vite dit.

Tom arriva vers moi en me proposant de re-remplir mon verre. Je levais des yeux endormies vers lui et remarqua enfin que j'avais le verre vide depuis quelques minutes maintenant. Je commanda une Biereaubeurre. Je devais rester concentrée. De tout manière, je n'avais plus grand chose à faire. Eviter de me faire tuer, et me tenir au courant des informations. De Fred, George, Lee et Angelina, j'avais le poste le plus compliqué. Rester dans le coin était assez compliqué étant donné que les Mangemorts allaient et venaient à Londres. Parce qu'à Londres il y avait le Ministère de la Magie. On devait réussir à faire la différence entre un Mangemort et un innocent. Seulement, quand tout le monde est réunit autour d'un verre, c'est assez compliqué. Compliqué pour les Mangemorts de reconnaîtrent les résistants, et compliqué pour les résistants de reconnaîtrent les Mangemorts. Je portais à mes lèvres le goulot de la bouteille, bus une gorgée et soupirais. Cette soirée était morose, j'étais vanée et j'avais méchamment envie de retrouver mes amis. Mais ce n'était pas l'heure, pas encore. Je vis qu'à côté de moi, une jeune femme, au visage arogant, mais d'une beauté désinvolte, cherchait dans ses poches quelques piécettes pour son deuxième verre, comme moi. D'une compation quelconque, je déboursais de mon pleingré quelques noises qui trainait et lui fit glisser sur le comptoir.

"Quelques Noises ca n'a jamais tué personne, c'est bien la seule chose qui ne l'ai pas fait en ce moment."

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Le froid tombait sur la ville tellement, que finalement, il fallait presque prendre un pull. Ou alors c’était tout simplement Katlyne qui avait si froid ? Possible. Quoiqu’il en soit, elle tenait fermement sa longue cape contre elle, tentant d’en faire un barrage entre elle et ses intempéries. Elle pressa le pas une fois encore alors qu’au rythme de ses pas, se balançait un sac plastique contre sa jambe. Elle avait du venir dans le chemin de Travers pour plusieurs raison, tout honnête en plus, pour changer des bonnes vieilles habitudes. Premièrement, il lui fallait de nouvelle robe de sorcière un peu plus chaude que celle d’été et secondement son hibou se retrouvait un peu mal en point, donc elle était passée à la ménagerie magique question de trouver de quoi le remettre d’aplomb. Elle l’aimait bien sa chouette, un peu comme une amie des plus fidèle et qui ne risque pas de vous trahir. Quoi qu’il en soit, le froid reprit le dessus et elle se dépêcha un peu plus vers le chaudron baveur. Évidemment à cette heure-ci, ce n’était jamais vide et plutôt remplis. A peine la porte poussée que vous vous sentez encerclé par un brouhara infernal de conversation.

Ce n’était même pas intéressant car on ne comprenait rien du tout. Reprenant cette tête neutre, froide, distante même pour qu’on lui fiche la paix. Elle s’était débattue jusqu’au comptoir pour commander un Whisky pur feu, il lui fallait bien ça pour la réchauffer. Elle déposa ses affaires à côté d’elle bien qu’elle les garde à l’œil. Alors que le serveur, préparait rapidement sa commanda, le brun s’autorisa un regard circulaire sur l’assemblée. Pourquoi ? Vérifiez de ne pas avoir d’ennemis dans les environs. Jouer les parano quand normalement vous n’êtes pas cataloguer comme méchant même si vous l’êtes, à de quoi fatiguer. La journée avait été épuisante, elle avait marché dans le froid, autant dire que oui, la fatigue s’installait un peu bien qu’il était hors de question, par fierté ou ego de le montrer à quiconque. Elle ne vit même pas son premier verre passé qu’elle en commandait une seconde. De toute façon, son programme de la soirée c’était rien du tout à moi d’être rappelé rapidement.

La brune se débattit avec ses poches, oh elle ne devait pas avoir tout dépenser, mais elle ignorait ou elle avait glissé toutes les pièces. C’était ennuyant et énervant à la fois de passer pour si négligeant voir même de profiteur. Elle continua de chercher, oubliant qu’il y avait de forte chance que se soit dans son sac à ses pieds quand elle vit des pièces glisser vers elle et une voix l’interpellée. Elle tourna son regard vers la personne à côté d’elle. Une jeune femme fatiguée dans tous les cas mais aux allures sympathiques. C’était étonnant ce genre de comportement tellement qu’elle fut un peu surprise et arrêta tout geste. Avant de se reprendre et de prendre la parole.

-Qui sait cela finira peut-être par arriver…En serait-ce seulement étonnant ?…En tout cas merci beaucoup…Ne vous inquiétez pas je vous les rendrais quand je trouverais ou j’ai mis mes pièces…

La première réflexion lui était sortie sans l’ombre d’une réflexion avant de reprendre par la politesse de plus les bons comptes font les bons amis, même si elle ne connaissait rien d’elle. D’ailleurs en parlant de politesse elle battait là tous les records du manque justement. S’en rendant compte, elle se retourna vers la jeune femme et se présenta.

-Je suis d’une impolitesse parfois…Je m’appelle Katlyne et vous ?

Demanda la brune tranquillement bien que son visage reste encore un peu neutre, sa voix n’était plus aussi glaciale que l’habitude. Peut importe qui était qui, une conversation n’est qu’une conversation après tout.

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so flashy

"Stella, Galactica."

"Ne vous en faites pas pour quelques Noises. En ses temps de troubles ce n'est pas ce qui manque... Quelques Noises. Si l'argent nous faisait vaincre, j'aurais déboursée toute ma fortune depuis bien longtemps."

"Même le Chaudron Baveur semble sous tension, il n'y a qu'à regarder les gens..."

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Le ressentit. Personne n’y échappe et tout le monde les supporte. Ces sentiments, ces impressions qui vous arrivent tels des signaux qu’on déclenche son interruption et donc on se passerait avec une grande joie. Tout d’abord ce froid piquant qui arrivait. En même temps c’était un temps d’hiver à quoi d’autre s’attendre, certainement pas un soleil radieux. Ce qui vous donne l’impression de n’avoir envie de rien faire juste de rentrer chez vous et vous mettre bien au chaud, pour vous détendre. Preuve était faite, elle était rentrée dans le chaudron baveur au lieu de rentrez chez elle. En même temps prendre cette éventualité voulait dire transplaner et là ce qui lui restait de volonté, s’envolait. Pas sans encore un verre ou l’autre de Whisky. Bien que si elle ne trouvait plus ses maudites pièces, elle ne pourrait plus continuer sur sa lancée et devra écourter sa soirée. Néanmoins, on venu à son secours avec quelques noises manquantes. Oui, ça l’étonnait. Elle n’avait pas le sourire accrocheur et ne faisait rien pour paraître sympathique ou frêle, alors qu’on y aille de plein gré à de quoi la déstabiliser. Néanmoins, elle s’était reprise et avait au moins lancer les présentations.

-Enchantée de vous rencontrez Stella, enfin si vous permettez que je vous appelle comme ça bien sur ?

Cela risquait bien d’être l’une des conversations les plus polies qu’aille eut la brune depuis quelques temps voir fort longtemps. En même temps le silence de ses collègues l’arrange bien, ça lui évite de devoir supporter en silence leurs stupidités. Surtout que subir en silence, n’aurait pas été de son avis, elle y va au contraire pas par quatre chemins sauf cas exceptionnellement ou la situation le demande vraiment et qu’il n’y a pas moyen sinon. Cependant, son nom de famille lui disait quelque chose. Mais elle en avait eut une telle flopée que retrouvé exactement en quel honneur, ou mauvais souvenir peut-être elle l’avait entendu, était pour le moment pas dans ses compétences. Katlyne s’était rassise sur le tabouret, tourné un peu vers Stella par politesse, elle reprit donc une gorgée de son verre tranquillement.

Le déposant avec douceur même si elle avait très bien entendu ce qu’elle venait de formuler.
Certes, ça ne voulait pas dire ce fichu ODP mais elle n’était pas des leurs. Enfin, beaucoup de personne devait vouloir la fin de toute cette histoire. Que l’un ou l’autre gagne, le calme reviendrait un peu dans cette ville et elle préférait évidemment le camp du Maître, mais seules le temps le dira. Réalisant, qu’elle la regardait un peu bizarrement, elle opta pour la méfiance plutôt que la fuite ou l’attaque. En même temps en plein milieu de l’auberge, ça serait idiot.

-Les bons comptes font les bons amis, c’est ce qu’on dit…Je pense que beaucoup de personne aurait donné tout ce qu’elles ont pour avoir le fin mot de l’histoire. La curiosité est un défaut mais qui voulez-vous voir prendre le dessus ?

Peut-être ne répondrait-elle pas ou évitera t-elle la question, peut lui importe c’était peut-être même encore mieux comme ça, si jamais il n’y avait pas de réponse. Elle était encore gelée et toujours fatiguée, elle n’avait pas l’esprit à quoique soit. Alors elle ajouta une petite moue pour signaler que si elle voulait ne pas répondre, elle pouvait, après tout ici rien ne l’y obligeait. Surtout au vu du nombre indiscret d’oreille qui pouvait s’intéresser à cette conversation. Ca serait dangereux et bien trop risquée que de dire ou faire quoi que se soit. Alors, elle allait continuer bien gentiment sa demi-solitude à présent près du bar. De plus, elle prit la parole pour confirmer sa propre conclusion. A entendre la voix de la jeune femme au cheveu en bataille, elle porta son regard à l’allée en croisant certain.

-Tout et tout le monde est sous tension, ou on va…Finalement, c’est peut-être ça le plus fatigant ? Restez sur ses gardes 24h sur 24…Ne croyez-vous pas ?

Le vouvoiement, il resterait, elle était sans doute la plus vieille des deux voir sûrement, mais elle tutoyait que quand elle connaissait vraiment son vis-à-vis ou parce qu’on le demande. Mais c’est une habitude tenace. La mangemorte remit une mèche de cheveux derrière son oreille, jouant avec son verre du bout des doigts en le faisant tourner tout en attendant le point de vue de l’inconnue, car oui, elle ne connaît pratiquement d’elle que son nom, si c’était le vrai d’ailleurs, pas sur…

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HS: Pas top désolé Embarassed

Fatiguant? A qui le dis-tu... Enfin j'dis ça, mais cette jeune femme, cette dénommée Katlyne, devait être vieille, beaucoup plus vieille que moi. Moi à côté, la jeune fille à la mine sombre, j'avais l'air de jouer la gamine qui a tout vue. Enfin non. D'habitude, comme je le disais, j'avais l'habitude d'être plutôt joyeuse. Mais ces derniers temps, je n'étais vraiment pas dans mon assiette. Comme beaucoup de gens d'ailleurs. Même les jumeaux tiraient la tronche, malgré leurs sourires et rires de façades. Mais je les connaissais par coeur ses deux là, surtout George. Qui aurait pensé que moi, Stella, finirait avec l'un des jumeaux Weasley? Bon bien sûr Fred le savait que je n'étais pas, rectification, que je n'avais jamais été indifférente à son jumeau, mais il se contentait de me sourire en coin chaque fois qu'il se passait quelques choses d'ambigue entre nous. Ce même sourire en coin lorsque George avait dit qu'il irait au Bal de Noël avec moi quand nous étions en sixième année.

J'avais vraiment hâte de sortir d'ici, mais le mauvais temps ne donnait pas envie, j'étais bien là, avec ma bouteille de Bièreaubeurre, et l'ambiance faussement chaleureuse. Bien sûr, j'aurais été mille fois mieu dans la boutique à cette heure ci, si tout aurait été bien, dans les bras de George en train de manger des plats à emporter avec lui et Fred. J'aurais été voir ma mère plus souvent, j'aurais peut être été plus proche de ma petite soeur, maintenant qu'elle avait l'âge d'être presque matûre. Une vie presque parfaite encore plus endommagée.

"Comme vous dites... C'est épuisant. Tous ses malheurs, ses morts, ses commerces qui ferment autour de nous."

Dire qu'il ne restait plus que le nôtre encore en état, pour combien de temps encore avais-je envie d'ajouter. Mais je ne m'y risquais pas. J'avais déjà mis en doute mon identité. Peut être que cette femme était une Mangemorte? Pas étonnant vu son allure funèbre. Et moi alors? Que pouvait-on penser de moi? Avais-je l'air d'une charmante petite membre de l'Ordre? (ce que j'étais) Peut importe. Tant que je resais envie, c'est tout ce qui m'importait. Comme nous tous je pense. Même certains de l'autre camp ne souhaitaient qu'une chose, rester en vie, eux et leurs familles, que tout cela finisse. Faut pas croire, j'avais aussi de la pitié pour certains d'entre eux. Certains n'avaient pas le choix. Certains craignaient comme la peste cette affreuse tête de serpent, son animal de compagnie, sa puissance, sa méchancetée, son sadisme enfin bref... Ils n'étaient pas plus chanceux que vous et moi. Mais d'autres adoraient ce qu'ils faisaient, tuer des gens, tout ça. Un vrai passe-temps.

"Katlyne, ne croyez vous pas que sans tout ça, tout le monde serait bien plus heureux?"

Une question purement idiote je vous l'avoue. Elle aurait pu ne pas répondre, comme j'en avais fait avec sa question. Mais répondre à cela ne nous donnerait aucun indice sur nôtre identité, une simple question sur son choix personnel. Mais peut être que You-Know-Who contrôlait tout les esprits? Peut importe. Je finissais ma bouteille et regardais sans intérêt la petite mousse qui crépitait paresseusement au cul de la bouteille. Je donnais la bouteille vide à Tom quand celui ci me servait un nouveau verre de Whisky. Pas sûr que j'allais le boire. Alors je restais là, le verre entre les mains, à regarder le liquide ambré comme s'il s'agissait d'un trou noir.

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[HJ : Pas de soucis Wink

]

Imprévisible. Après tout c’est ce que sont toutes vos journées et vos nuits ainsi que vos rencontres, absolument tout. Pouvons nous être certain que ça ira mieux demain, qu’enfin le calme viendra un peu ? Certainement pas. Pas encore, pas pour le moment. Personne ne sait ce qui peut se passer dans l’avenir, il nous faut attendre pour le savoir. Alors oui parfois, on veut juste rester un peu calme, se tirer de cette action qu’on est obliger de mener. Lasse ? Non, juste fatiguée. Hors la fatigue ne lui laissait pas vraiment possibilité à toutes les réflexions ou les comportements habituels. C’est juste le faite de devoir garder son attention à tout, au moindre détail, au moindre mouvement suspects qui devient un peu dur. De toute façon, elle n’eut pas de réponse à la seule question qui aurait de toute évidence provoquer une réaction quelconque. Son choix sur quel côté soutenir. Tant mieux ou tant pis ! Les batailles faisaient déjà assez rage de tout côté que pour d’en rajouter dans un endroit comme celui-ci. Parce qu’en plus, c’est une foule de monde que vous ne connaissez pas, en somme tout aussi imprévisible que le reste.

Katlyne fit taire ses pensées qui tournaient en rond tout en reprenant une gorgée de son verre bien tranquillement. L’alcool descendait, laissant une agréable chaleur après son passage qui avait le mérite de couper l’accès au froid ambiant. Elle tourna la tête dans la direction de Stella quand celle-ci coupa le silence qui régnait. Ce n’était pas gênant de toute manière, elle a l’habitude de travailler al plupart du temps dans le silence total ou à peine quelque murmure de sort se faisait entendre puis le plus souvent, les froissements d’une plume sur un parchemin quelconque. Elle hoche la tête, il est vrai que le chemin de Travers n’était plus ce qu’il avait put être.

-Cela reprendra un jour ou l’autre…Vous le dites parce que c’est votre cas ? Vous avez du fermer votre commerce ?

Elle n’en avait aucune idée alors autant poser cette question. Ca expliquerait peut-être cette lassitude et le faite qu’elle soit ici. En même temps demander à quelqu’un très franchement, pourquoi vous êtes ici et quel métier vous faites, ça fait plus interrogatoire que conversation, surtout tout d’un coup. Autant le faire petite à petite, qui sait le sujet tombera peut-être si c’était bien un commerce qu’elle tenait. Même sans le vouloir, on reste à tente d’amasser des informations, des sujets, des découverts dans le but que ça servent. Après tout avoir des informations intéressantes, peut importe comme vous assurez d’être un peu reconnu. Quel mangemorts ne le rêverait pas ? Quoi qu’il en soit, elle fut coupée de ses pensées par une autre question. Bonne question. La brune haussa d’abord les épaules avant de reprendre la parole.

-Peut-être que oui et peut-être pas. Nous contenterons-nous toujours de ce que nous aurons ? Pas sur. Et puis si ce n’est pas aujourd’hui, rien ne nous dit que ça ne sera pas d’autre plus tard. Même quand le calme reviendra et peut importe avec qui, ça ne durera peut-être pas longtemps. Pensez-vous vraiment que tout le monde pourrait se supporter dans la joie et la bonne humeur ?

Elle eut un léger rire amer. Utopiste. Une guère, quand elle prendra fin en entraînera certainement d’autre plus tard. Et puis, il fallait du changement, un vrai changement et pas laisser tout dégringoler comme si de rien n’était. La mangemorte continua de siroter son verre par la suite. Tournant son regard dans la direction de la jeune femme à côté d’elle, elle reprit la parole calmement.

-L’alcool ne résoudra rien, vous savez ?

Certainement aussi. C’était un peu étrange. Enfaîte de rester là à discuter plus ou moins gentiment, elle avait l’impression de ne plus se reconnaître, ça ne lui ressemblait pas, enfin si un peu. On n’est pas toujours au maximum avec un moral à bloc. Mais sa reviendra demain…Comme si il n’y avait jamais eu cette baisse de régime.

— JOUEUR / JOUEUSE —

Comment ce faire griller en moins de dix secondes chrono en main. Complètement idiot. Je regardais la jeune femme dans les yeux pour me donner de la contenance, puis continuais de jouer avec mon verre, sans encore y toucher. Une boutique? Oui. Une boutique de rêve. De temps en temps encore, je me sens coupable. Je n'ai pas mis un centime dans cette boutique. Fred et George ne m'avaient jamais dis comment ils avaient trouvé l'argent. Tout ce que je fais moi, c'est faire ce que j'aime, à leur côté. On se partage l'argent en trois, de manière parfaitement équitable. Je m'occupe de mon petit coin Potion, que j'affectionne plus particulièrement. Je traverse la boutique de long en large, des cartons ou gerbes de ballons colorés à la main, j'ensorcèle des pancartes, je discute avec d'ancien condiciple de Poudlard, je vis la belle vie dans l'ensemble. Mais à cause de tout ça, de lui, du Seigneur des Ténèbres, tout est gâché. Pourquoi, c'est pas faute d'avoir essayé de tout changer. On avait même essayé de tourner ça à la plaisanterie avec le "U-NO-POO", mais on pense peut être avoir la visite de Mangemorts prochainement. Il faut dire que ceux là n'ont aucun humour. Déplorable. Encore une fois je ne répondais pas à la question de la jeune femme, j'évitais tout propos me concernant. Je ne la sentais pas. Son teint froid, son rire jaune et hautain. ... Mais elle avait l'air si normal. Comme un cube, elle semblait dotée de plusieurs facettes. Je n'osais imaginer si elle était un Mangemort, ce qui risquerait de nous arriver, à nous autres bonnes gens. Je répondais plutôt à sa deuxième question.

"Vous savez Katlyne, je pense que si Vous-Savez-Qui n'aurait pas existé, tout le monde aurait mené une vie plus heureuse. Je suis sûre que certain Mangemort regrette leur choix. Personnellement je ne peux qu'affirmer que sans lui, tout aurait été pour le mieu. Albus Dumbledore ne serait pas mort, Harry Potter aurait été un adolescent banale, et certains auraient pu garder des êtres chers près d'eux. Mais je m'aventure peut être trop dans un passé conditionnel trop exentrique. Si Vous-Savez-Qui aurait périt il y a 16 ans, la vie serait nettement plus calme, croyez moi."

Je mesurais mes paroles. Sans révéler mon identité - quoi que dire mon nom de famille était déjà risqué - j'arrivais à étaler mon opinion, même auprès d'un possible Mangemort. Je continuais de tourner le verre entre mes mains, les deux glaçons se lançant dans une valse sans fin, se consumant petit à petit. Après mon monologue, j'avais presque le sourire au lèvre, un sourire amer et faux qui ne me ressemblait pas. Un sourire de rage peut être. J'imaginais ma vie sans tout ceci. J'aurais été heureuse, dans ma boutique, avec mon petit ami, mon meilleur ami, nôtre petit buisness florissant. Mon père serait toujours libre, il m'aurait vu grandir. Ma mère aurait eu le sourire comme avant sa disparition. Depuis qu'il a disparu en 1987, elle n'est plus la même. Elle ne sourit que rarement, et nôtre relation se base sur une protection trop rapprochée, peut être pour me prouver son amour. Ma petite soeur aurait eu un père, au lieu de ce contenter de se l'imaginer. Je ne la considérais pas assez en tant que tel. Je la faisais toujours passer au second plan. Et je m'étais promis qu'une fois tout ce remue ménage terminé, je passerais du temps avec elle. Je lui proposerais même de travailler l'été à la boutique? Avec les jumeaux et moi? Laissant nos parents en amoureux? Si mon père revenait un jour. Je ne savais même pas s'il était en vie. La jeune femme mystérieuse me sortie de mes pensées en me précisant que l'alcool n'était pas un remède. Je levais le verre à hauteur des yeux et plongeais mon regard à l'intérieur du liquide, comme un scanner. Puis je le reposais et haussa les sourcils.

"C'est vrai. Mais en ce temps de trouble et de chien par la même occasion, un bon petit remontant n'est pas de refus."

— JOUEUR / JOUEUSE —

Quand on parle de désastre on peut facilement dire que c’est le seul mot qui peut convenir en ce moment. C’est le cas partout, rien n’est comme avant, mais c’est le prix à payer pour avoir du changement non ? Un pire avant d’avoir un mieux ? En tout cas c’est ce qu’elle croyait, que ce n’était pas en laissant le gouvernement en place, et compose d’une flopée d’imbéciles entête que sa s’arrangera. Alors oui, peut importe mais ça ira mieux après, elle en avait la conviction. De plus s’imaginer quelques choses d’un peu mieux vous aide beaucoup plus facilement à passer outre tout ce qui se passe quotidiennement dans vos journées, de continuez d’avancer tout simplement. Ses questions sortaient plus par naturelle ou habitude de les poser sans se demander si c’était une bonne idée. En même temps, elle ne voyait pas vraiment le souci, si elle disait ça ou non. Enfin, si peut-être qu’elle risquait d’avoir du soucis à se faire si elle était avec l’ordre mais si c’était le cas, ce n’était pas aujourd’hui. Elle n’était tout simplement pas d’humeur à faire quoi que se soit. A enregistrer les informations oui, donc, elle se contenterait de se faite là. Cependant, le silence peut être interprété de plusieurs façon. Soit, c’était un je ne préfère pas vous le dire, soit c’était un oui informulé. N’aimant pas forcément cette incertitude qui peut vous être fatal. Elle s’entend reprendre la parole.

-Vous savez vous pouvez travailler ou vous voulez ça me dérange pas…Je travail au ministère personnellement et vous ?

La encore, le magnifique avantage de la formule. Flou, restons dans le flou, de toute façon, la brune n’avait pas le droit d’expliquer ce qu’elle faisait alors inutile d’attirer plus la curiosité des gens, autant les mettre directement dans le bain, de l’incertitude, celle que justement Katlyne essayait de lever dans son esprit. Allez savoir si ça allait la faire parler ou au contraire se méfier encore plus. Peut lui importait la réaction enfaîte, les possibilités d’interprétations étaient tellement variées que vous pouviez faire comme bon vous semblait. Cependant, la conversation restait sur un ton détachée, mais prenait quand même des questions existentielles comme base. Après avoir donné son avis, elle but une gorgée de son erre qui descendait dangereusement vite d’ailleurs. Quand la voix de sa voisine se fit entendre à nouveau, la mangemorte tourna la tête dans sa direction, reposa ses iris noisette vers le sien. Entendant ses paroles et inconsciemment son verre cessa de s’agiter dans ses doigts et ceux-ci resserrent doucement leurs emprises sur le verre. La mâchoire un brun crispé. Comment osait-elle ? Elle n’avait jamais rien eu contre le vieil homme à part pour son amour pour les Moldus mais bon Potter, on va passer le sujet hein. Elle ne reprit pas la parole tout de suite. Il fallut d’abord qu’elle continent un excès de colère qui remontait dangereusement et que sa mâchoire se desserre enfin. Et surtout qu’elle recontrôle le ton de sa voix. C’est seulement après quelques secondes voir peut-être une minute de blanc que enfin Katlyne ouvrit la bouche.

-Qu’en savons-nous après tout ? Avec des si, vous savez on refait le monde Stella…Alors peut-être que oui tout serait toujours calme et peut-être que quelqu’un d’autre se serait quand même relevé ? Vous croyez donc que tout le monde est tout noir ou tout blanc ?

Demanda t-elle simplement. Certes, le seigneur des ténèbres faisait des choses horribles, elle en convient parfois mais croyez-vous que tout ce qu’avait fait Dumbledore était honorable ? Au moins, le maître n’avait jamais retourné sa veste, on savait depuis le début à quoi s’attendre. Que soit, elle força son esprit à penser à autre chose pour ne pas que sa passe hors du self contrôle qu’elle arrive à appliquer. La seule chose qu’elle trouva comme échappatoire se fuit un commentaire de l’alcool qu’aurait put faire quelqu’un qui veille sur vous.

-Vous n’avez pas tord. A condition de ne pas espérer y noyer ces problèmes, malheureusement ceux-ci savent nager…

Elle esquissa un léger sourire nettement plus vrai celui-là avant de replonger ses lèvres dans le liquide ambré que contenait son verre.