Problème de griffe! (Arhen)

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Embry avait un petit problème. Rien de très grave évidement, mais disons simplement que c’était quelque chose qu’il ne pouvait pas régler lui-même. Son père lui avait offert une griffe il y a peu de temps de cela, une griffe avec des propriétés magiques, mais que ni le père ni le fils n’arrivaient à découvrir. C’était un artéfact que la famille possédait depuis des années, mais puisque son père n’avait pas réussis à en découvrir les propriétés, il l’avait offerte à son fils dans l’espoir que celui-ci parvienne à découvrir ce qu’elle cachait. Il aurait, techniquement, pu aller voir à peu près n’importe quel sorcier bijoutier. Effectivement, la famille Yaxley possédait un peu trop de bijoux et d’objets… disons douteux. Il n’était pas toujours bon qu’on sache qu’ils avaient cela en leur possession, surtout que personne n’était au courant pour le côté plutôt noir de cette famille. Ils n’étaient pas stupide non plus, il ne serait pas dans les intérêts du maître qu’ils soient arrêtés. Cela serait décevant, très décevant même pour le Seigneur des Ténèbres. Embry voulait être à la hauteur des attentes de son Seigneur, alors il ferait attention pour que sa conduite soit irréprochable en société, au moins acceptable. Il était quand même un membre du ministère et jusqu’à présent, il n’avait pas été inquiété. Il fallait que cela reste ainsi. Alors, pour l’histoire de la griffe, il voulait à la fois un bon sorcier-bijoutier et à la fois quelqu’un de professionnel qui n’irait pas crier sur tous les toits les découvertes qu’il ferait sur cette bague. Embry s’était donc informé auprès de certains collègues du ministère s’ils connaissaient quelqu’un qui pourrait correspondre à ce qu’il cherchait. Un collègue lui référa un certain Arhen König. Il lui avait dit qu’il était doué et qu’il pourrait surement l’aider. Embry l’avait donc contacté et avait pris rendez vous avec lui. Au jour et à l’heure dite, Embry se présenta. Il était arrivé d’avance donc il en profitait pour fumer une cigarette, tranquillement appuyé sur un mur. Il attendait, mais surement que l’autre sorcier ne tarderait pas.

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C'était une journée grise, et le revêtement des rues était couvert d'une fine couche d'eau. Il avait donc une pluie en avant-midi. La veille, Arhen avait reçu une lettre assez intrigante faisant allusion à un mystérieux objet magique. Le destinateur était un certain monsieur Yaxley, homme dont il n'avait jamais ouïe le nom dans le passé. Arhen était loin d'être le plus grand ensorceleur d'Anglette, mais il avait tout de même une certaine expérience. Il lui avait répondu et avait convenu se rencontrer sur le chemin de traverse non loin de la ménagerie magique.

Arhen jeta donc un coup d'oeil par la fenêtre de son appartement: toujours ces satanés nuages, mais au moins il ne pleuvait plus. Par contre, ne désirant pas être surpris par une averse, il saisit le long parapluie reposant près de sa porte d'entrée, avant de quitter vers le chaudron baveur.

Environ une heure plus tard, Arhen passa le passage du chaudron baveur, qui reliait le monde des Moldus avec celui des sorciers, puis pénétra sur le chemin de traverse. Malgré la température incertaine, il y avait tout de même plusieurs piétons faisant diverses emplettes. L'ensorceleur marcha sur pavé en utilisant son parapluie un peu comme s'il s'agissait d'une canne. Sa démarche était élégante, mais pas hautaine. Cela ne lui ressemblerait pas de toute façon. Il passa rapidement chez Gingotts afin d'y chercher un relevé de compte. Son revenu en redevance pour ses artefacts brevetés avait encore une fois diminué. C'était une période sombre et cela se faisait sentir sur l'économie. Il lui faudrait bientôt trouver une source de revenue plus stable.

Une fois cette commission faite, il prit la direction de la ménagerie magique, lieu de son rendez-vous. Là-bas, il y avait un homme fumant une cigarette. Comment être sûr qu'il s'agissait de l'homme de la lettre? Ne voulant pas risquer de se tromper, il sortit un exemplaire de la Gazette du Sorcier de son long manteau pour en faire la lecture. Il lisait tranquillement son journal jusqu'au moment où quelques gouttes tombèrent sur les pages de la Gazette du Sorcier. À ce moment, Arhen ouvrit son parapluie et se faisant, il réalisa que l'homme à la cigarette était toujours là...

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Difficile de se donner rendez-vous pour ensuite se retrouver alors qu’aucune des deux personnes concernées n’a déjà vu l’autre. Cela posait un petit défi. Embry avait demandé une rapide description physique du mage-bijoutier à son collègue afin justement de le reconnaître. Il faut dire par contre que le Mangemort n’était pas quelqu’un ayant une très bonne mémoire visuelle. Ou plutôt, il avait une mémoire sélective. Il faisait le tri sur ce qui était important ou non, bien souvent jugeant de cela selon ses opinions «raciaux» si on peut dire. Bon, ce n’était pas vraiment le moment de penser à tout cela. Fumant toujours tranquillement sa cigarette, il regardait des sorciers et des sorcières circuler sur le Chemin de Traverse, la plupart pressé par le temps gris qu’il y avait ou d’autres étaient tout simplement peut à l’aise de rester dans un lieu aussi fréquenté que le Chemin de Traverse alors que le monde sorcier et moldu vivait une époque peut joyeuse… enfin, cela dépend du point de vue! Pour Embry, le seul hic était son travail au ministère. Il devait être sous couverture, ne pas se faire prendre. Combien de temps cela allait-il encore durer? Le Seigneur des Ténèbres avait son plan en tête, et ses serviteurs devaient s’y tenir, ne pas poser trop de questions. Le jour viendrait où les nés moldus et toute cette racaille se retrouvaient à leur place… C’était un tout autre sujet que ce qui amenait Embry ici par contre. La griffe, ne l’oublions pas! Reste que pour parler de la griffe, il fallait trouver celui avec qui il avait pris rendez vous! Embry lança son mégot de cigarette au sol et regarda autour de lui, regardant avec un peu plus d’attention les passants. Il vit alors un homme qui semblait plus âgé que lui non loin de là. Il lisait son journal mais il le replia lorsque quelques gouttes tombèrent. À ce moment, il regarda Embry. Était-ce celui qu’il voulait voir? Demandons, on ne sait jamais! Le Mangemort s’approcha alors du dit homme et se plaça devant lui.

- Monsieur Köning?

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L'homme qui fumait sa cigarette venait de jeter son magot au sol. Arhen tira discrètement sa montre pour constater que l'homme avec qui il avait rendez-vous ne devrait pas tarder. C'est alors qu'il remarqua que l'homme le dévisageait. Il devait sans doute se demander si c'était la bonne personne se dit-il. L'ensorceleur n'eut pas le temps de pousser plus loin sa réflexion quand l'homme s'avança vers lui.

«– Monsieur Köning?» Lui demanda-t-il.

Comme plusieurs, cet homme avec qui il avait rendez-vous avait quelque peu déformé son nom, mais depuis le temps, Arhen n'en tenait presque plus rigueur. Il se contenta de lui répondre:

– En fait c'est König, vous devez donc être monsieur Yaxley?

Suite à cette formalité, Arhen se remémora la lettre de cet homme. Elle faisait part d'un objet magique particulier auquel il éprouvait des difficultés. Ce qui l'intriguait le plus dans cette lettre c'était à quel point il manquait de l'information. Comme s'il avait peur de décrire l'objet. L'ensorceleur, bien que prudent, était tout de même curieux de nature. Devant cette absence d'information, Arhen ne tira que deux hypothèses possibles: soit, il ignorait totalement les effets de cet objet, ou il s'agit de magie plutôt... douteuse. Dans les deux cas, le fait d'ignorer son fonctionnement peut s'avérer très dangereux lors de sa manipulation. Il devait alors manipuler ledit objet avec prudence.

– Maintenant que les présentations sont faites, préférez-vous que nous allions parler de votre objet dans un lieu plus discret?

Arhen lui fit cette proposition tant par ses spéculations que par la difficulté de travailler dans un lieu ouvert et sous la pluie.

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Bon, d’accord, Embry c’était trompé dans la prononciation du non, un petit «n» de trop… Ce n’était pas la catastrophe, et même si Arhen l’avait repris, ce n’était pas dit avec méchanceté. Embry ne devait pas être le premier à prononcer son nom de famille de cette manière. Il suffisait d’avoir un nom ou un prénom qui sortait un petit peu de l’ordinaire pour que les gens le prononcent de mille et une façon différente. On n’en fera pas tout un cas, puisque le principal concerné n’en a pas fait! Et puis, les deux hommes étaient là pour parler de la griffe qu’Embry avait dans sa poche. L’autre sorcier devait être intrigué puisque le Mangemort n’avait pas dit beaucoup d’information dans sa lettre. Il préférait être prudent, au cas où Arhen aurait souhaité bavarder. Il n’était pas bon qu’on sache qu’Embry possédait des objets illicites. Lorsqu’on travaille au ministère, c’est en effet plutôt mal vu d’avoir des items appartenant à la magie noire, si c’est pour autre chose que pour le livrer aux spécialistes du dit ministère. Enfin, Arhen lui demanda s’il préférait aller dans un autre endroit afin de discuter, un endroit plus tranquille.

- Oui, de préférence, surtout que la flotte risque de tomber bientôt aussi.

Déjà quelques gouttes tombaient. Il était préférable de se placer sous un toit pour ne pas finir trempé et ensuite sentir le chien mouillé. Les terrasses qu’il y avait sur le Chemin de Traverse étaient aussi à éviter, sauf si les propriétaires de ses terrasses avaient jeté un sort sur leur établissement pour que leur terrasse soit toujours au sec. Bref, où pouvaient-ils aller?

- Il y a un petit pub un peu plus loin sur le Chemin je crois, cela vous convient-il?

Embry n’allait tout de même pas proposer l’Allée des Embrumes, qui serait certes tranquille, mais aussi, pour les gens normaux, peu fréquentable!