Convocation nocturne [Ulric/Mia]

— ADMINISTRATRICE —

La nuit n'avait pas réellement bien débuté pour la jeune hongroise. Tout d'abord Jun-Aïda s'était montré de très mauvaise composition, et bien qu'ayant chouiné après sa mère tout au long de la journée mettant à l'épreuve les nerfs de son père et le moral de ses soeurs quand Lyzandra était rentré il l'avait snobbé... Pour bien entendu l'accaparer sitôt la jeune maman réorienté sur ses filles elles piaillant de joie à son retour. Certains jour son ainé était plus difficile de d'autres, recherchant la présence rassurante d'une créature comme lui et ne supportant ni humain, ni vampire et encore moins les garous. La directrice de gryffondor du même remettre à plus tard le travail qu'elle avait ramené pour s'occuper de lui et après avoir mangé puis pris un bain le bébé s'écroula dans les bras de sa mère. La journée avait du être pour lui encore plus éprouvante que pour le reste de la famille et Lyzandra décida de passer du temps avec ses filles qui ne tardèrent pas à se coucher également.
Il n'était pas tard lorsque Jun se réveilla en hurlant, sorti de sa chambre en trombe pour aller dans celle des jumelles réveillant Kin. Miraculeusement Yeva dormait toujours et une fois de plus Lyzandra du s'interrompre pour voir de quoi il s'agissait. Visiblement comme la nuit précédente son ainé avait fait un cauchemar dans lequel un portrait sortait de son tableau pour faire du mal à ses sœurs. Bien évidement il en avait suffisamment dit à Kin pour que de son côté la petite soit inconsolable et à peu près convaincue que sitôt dans sa chambre on lui ferait du mal ainsi qu'a Yeva... Akira était parti recoucher leur garçon tandis qu'elle même était restée avec Kin dans la salle à manger, sans même chercher à raisonner la petite : tous les enfants avaient par période des peurs qui allaient et venaient sans qu'on puisse rien y changer. Aussi Lyzandra se contentait de câliner sa fille, la bercer, chanter pour elle en hongrois, parler avec elle un peu aussi... Presque deux heures et demi plus tard enfin la puce commençait à piquer du nez, lovée dans les bras de sa mère totalement apaisée, sur le point de s'endormir. Attendrie elle regardait sa fille avec amour lui caressant doucement les cheveux, à l'étage on entendait les babillages de Jun-Aida très occupé à expliquer à son père pourquoi sa peur était tout à fait rationnelle et fondée (exposé en 5 parties avec conclusion coup de poing et possibilité d'endormir papa et le perdre en chemin). Dans quelques minutes Lyzandra irait recoucher la petite.

- Professeur Bathory votre présence est demandée à l'école immédiatement ! Des élèves de gryffondor ont étés pris hors du chateau.

C'était un portrait... Qui en plus de faire sursauter Lyzandra réveilla Kin qui se remit à pleurer à chaudes larmes tandis que sa mère poussait un profond soupir. Akira redescendit avec Jun intrigué d'entendre à nouveau leur benjamine pleurer... Jun n'avait pas fini son explication, Kin refusait de lacher sa mère et il fallait y aller... Embrassant son mari rapidement, sa fille et elle partirent par la cheminé. Dans le bureau le spleurs de Kin avaient redoublé, evidememnt les murs étaient constellés de tableaux qui après que la directrice de gryffondor leur ait demandé quittèrent tous leur toile et enfin son bébé trouva un calme relatif tandis que Lyzandra attendait que vienne à son bureau les élèves concernés.

— JOUEUR / JOUEUSE —

Quelle plaie ! Quelle plaie ! Quelle plaie ! Mia avait beau s'insulter de tous les noms, se répéter combien de fois elle était idiote cela n'avait pas l'air de lui suffire. Elle allait sans aucun doute être collée... ou même pire....elle risquait d'être expulsée...

Olala elle qui avait pourtant tout fait pour se tenir à peut-prêt à carreau et maintenant risquait de se faire virer du seul endroit où elle réussissait à oublier son passé et à se sentir bien. Elle avait même réussit à se faire des amis ! Principe qui lui était totalement inconnu depuis sa séparation avec son ami d'enfance.

Comment en était-elle arrivait là ? Il avait fallu qu'elle laisse son instinct et son envie de liberté prendre une nouvelle fois le dessus sur elle. Pourquoi fallait-il qu'elle se comporte comme un animal sauvage qui ne peut pas vivre en cage ? Surtout que Poudlard n'était absolument pas ce que l'on pouvait qualifier de prison... Mais non, il avait fallu que la jeune fille aille se promener sous la lune pour respirer le vent frais et pure de la grande Bretagne. Non, Mia n'avait pas résisté à la douce odeur humide de l'herbe dans la nuit comme un chat attiré par de l'herbe à chat.

A ce moment-là c'était cet aspect de sa personnalité qui faisait tremblait de rage la jeune fille. Si elle l'avait pu elle se serait mutiler toute seule pour se punir d'avoir une fois de plus laissé ses sentiments la guider vers quelques futurs représailles.

Si elle avait de la chance elle serait juste collée. Ce ne serait pas la première fois puisqu'elle avait été collé de nombreuses fois durant les cours de potion où, prise d'une terreur effroyable elle avait lancé, tel un chat face à un vétérinaire, comme disait les moldus, tous les objets qui étaient autour d'elle contre son pauvre voisin qui ne comprenait absolument pas ce qui lui arrivait. Parfois elle arrivait à se contrôler à peu prêt et faisait les trois quarts de la potion en essayant de ne pas regarder les flammes qui léchaient le bas du chaudron pour chauffer la mixture contenue dans celui-ci. Et parfois elle ne pouvait tout simplement pas supporter plus longtemps cette montée de peur en elle et elle partait en courant en claquant la porte presque en pleure. Pour tous ces comportements elle avait été collée de nombreuses fois. Tellement que le professeur allait finir par s'en lasser. Elle, tout ce qu'elle voulait c'est se tenir le plus loin possible de ces êtres qui léchaient et consumaient tout combustible aux alentours. Et cela les professeurs ne le comprenaient pas toujours.... surtout que généralement ils voulaient comprendre la raison de ses réactions. Pour cela Mia devait parler de ce fameux soir où elle avait miraculeusement survécut à un incendie qui aurait dû être fatal pour toute sa famille.... Or, Mia n'avait pas la moindre intention de parler de ce qui s'était passé ce soir là. Elle savait très bien que ce fait s'était changé en traumatisme qui avait petit à petit muté en phobie incontrôlable et avait finalement prit une énorme place dans sa vie de tous les jours.

En effet, même lorsqu'elle était dans la salle commune de Gryffondor et que dans la cheminée fumée un bon feu pour réchauffer les dortoirs et la salle, Mia restait le plus loin possible de la cheminée et faisait ses devoirs près de la fenêtre sur un fauteuil, le dos tourné au foyer. Elle ne savait pas si un jour elle arriverait à vaincre cette peur. Après tout elle était une Gryffondor. Elle était courageuse.... elle devait donc tout faire en sorte pour prendre le dessus sur cette peur.
Mais bon, actuellement le temps n'était plus à parler de ces phobies mais à se penchait un peu plus sur ce qui allait se passer une fois qu'elle arriverait devant le bureau du professeur Bathory. Elle savait que dès qu'elle aurait passé le pas de la porte elle allait vraiment être dans une position particulièrement déplaisante. La jeune fille pouvait dorénavant croiser les doigts pour ne pas être renvoyée.

Le stress qui montait dans la poitrine de la jeune fille avait rendu ses mains moites.

Petit à petit qu'elle marchait dans les couloirs du château accompagné de Ulric, Mia sentait qu'elle ne pouvait plus échapper à son sort.

Et quand enfin les deux adolescents silencieux se trouvèrent devant la porte elle sut qu'ils n'avaient plus d'autre choix que de pousser cette porte. Alors, prenant son courage à deux mains, Mia leva son bras et toqua timidement contre le bois de la porte du bureau de son professeur...