Lassitude [LIBRE]

L

’ennui, la lassitude d’une situation grotesque, de la situation précaire dans laquelle je me trouvais. J’étais là sans vraiment y être. Je voulais aider mais que faire donc pour pouvoir mettre fin à une guerre qui ne faisait que commencer ? Me battre contre mes congénères n’était pas pour moi quelque chose de difficile, je savais ce que je devais faire mais était ce vraiment utile ? Oui, surement sinon je n’occuperais pas la place que j’occupe. Enfin, demeuraient là des questions qui m’étaient sans réponses.

J’avais donc décidé de me diriger vers Pré au lard. C’était là qu’avait eu lieu la bataille des détraqueurs, je n’avais pas été présent, je le serais à la prochaine. Oui, il y aurait une prochaine, il ne s’agirait peut être pas de détraqueurs cette fois mais les mangemorts étaient loin d’avoir fini, cette guerre ne faisait que commencer et le tournant des choses ne m’inspirait pas confiance mais je ne disais rien et à personne. Pourquoi faire me direz vous ? Partager tout avec quelqu’un pour se rendre que tout n’était que mensonge et que vos plus noirs secrets se retrouvent murmurés dans les bouches des êtres les plus sombres qu’ils soient. Non très peu pour moi les confidences ça n’avait jamais été mon truc.

Solitaire, j’étais comme ça et je ne vois vraiment pas pourquoi cela devrait changer. J’avançai d’un pas assez pressé quant au froid ambiant pour rentrer dans l’auberge de la tête de sanglier. Elle était beaucoup moins chaleureuse que les trois balais mais j’appréciai son calme et le fait qu’au moins ici je ne serais pas embêter par la foule ou pire, par des éventuels élèves dont la vue d’un professeur ferait glousser. Les enfants pouvaient être parfois si niais - ça me donne envie de vomir…

Oui, c’est ce que j’ai du meumeumer avant d’entrer dans l’antre sale et poussiéreux. Il y avait quelques sorciers ou cracmol perdus dont le nez rouge était fort révélateur. Je m’asseyais donc au bar afin de commander une bierraubeurre. Puis, silencieux, je la bu. Cela faisait du bien, je devais l’admettre mais le pitoyable état dans lequel se trouvait les actuels occupant du bar faisaient tout pour me dégouter d’en reprendre une deuxième. J’espérais que quelque chose se passe, j’attendais un signe, ou quelqu’un…

— JOUEUR / JOUEUSE —

Une semaine. Une semaine qu'elle était arrivée à Poudlard. Alix n'en pouvait déjà plus. Elle ne connaissait pas grand monde et se sentait seule. Horriblement seule. Bien sur, elle était déjà seule lorsqu'elle y était élève. Mais à 25 ans, elle voulait que les choses changent enfin. Il était hors de question pour elle de continuer ainsi. Elle voulait pouvoir enfin s'ouvrir aux autres, rencontrer des personnes, sympathiser, en somme. Ce n'était pas si compliqué que ça, tout de même ...

Le samedi, en fin d'après midi, elle pu enfin sortir. S'accorder un moment de répit. Alix en profita immédiatement. Elle alla droit à Pré au Lard. Le froid engourdissait le bout de ses doigts, elle grelottait, mais la jeune femme ne tenait pas à retourner au château. Elle avait besoin de calme. Son premier réflexe, assez idiot venant de quelqu'un cherchant du calme, fut de se diriger vers Les Trois balais. Plein d'élèves. Il y avait également quelques professeurs. Des cris, des hurlements ... Pas vraiment ce dont la jeune femme avait besoin. Elle haussa les épaules avant de ressortir dans le froid. "Je n'aurai pas été contre une bierraubeurre ... Tant pis !"

L'auror marcha quelques minutes au hasard des rues. Zonko, la confiserie ... Rien de tout cela ne l'intéressait. Elle allait rentrer quand elle aperçue l'enseigne de la Tête de Sanglier. "J'avais complètement oublié que ce bar existait ..." Alix n'était jamais entré dedans. Elle hésita donc un instant avant de pousser la porte. Elle avait besoin de chaleur et d'une bierreaubeurre. La jeune femme n'avait pas fait trois pas qu'elle regrettait déjà d'être venue se terrer ici. Pour le calme, elle serai servie, pas de problème ...

- Une bierraubeurre, s'il vous plait.

Elle hésita une nouvelle fois. Rester au bar ? Aller sur une table ? Alix parcouru la salle du regard. Surement tous des ivrognes. Sauf ... Marius Berkeley ? Le professeur de botanique de Poudlard. La jeune femme ne l'avait croisé qu'une ou deux fois. Ils s'étaient vaguement salué. Autant dire qu'elle ne le connaissait pas. Ni une ni deux, elle s'avança.

- Bonjour ! Je peux m'assoir ? demanda-t-elle d'un ton enjoué.

« Je … *tof* euh … bien sur je vous en pris *tof* veuillez vous assoir. »

Ridicule, tu es ridicule Marius reprend toi voyons…

« Hum… Monsieur vous compterez la bierreaubeure de cette jeune demoiselle sur mon compte s’il vous plait. »

« Alors mademoiselle, quelles sont vos impression sur votre nouvelle école ? »

— JOUEUR / JOUEUSE —

Alix souri. Elle ne connaissait pas du tout le professeur, c'était le moins que l'on puisse dire. Il apparaissait comme un homme solitaire, surement un petit peu timide, mais très sympathique. C'était du moins l'image qu'elle se faisait de lui. Elle s'assied, le remercia d'un signe de tête lorsqu'il lui offrit sa boisson. Rapidement, il lui demanda ce qu'elle pensait de sa "nouvelle école". Nouvelle école. Tout étrange que cela puisse sembler, c'était précisément l'impression qu'avait la jeune femme. Bien sur, elle connaissait Poudlard. Mais le château dont elle se souvenait n'avait pas grand chose à voir avec celui dans le quel elle logeait actuellement ... Elle avala une gorgé de bierraubeurre avant de répondre.

- Humm ... Disons que ce n'est plus le Poudlard dont je me souvenais. Si je reconnais l'école, je ne connais plus grand monde, ou du moins juste de vue, de nom ... J'imagine que je m'y habituerai rapidement ! conclua-t-elle sur un ton joyeux.

Hors de question de appesantir sur la solitude qui la rongeait. Elle venue ni pour ressasser ses idées sombres, ni pour se faire plaindre, mais bien pour se changer les idées. L'endroit n'était peut être pas le bon cependant. La tête de Sanglier était un bar terne, un peu misérable. L'endroit était sauf chaleureux et rappelait clairement à la jeune femme le mal qui parcourait le pays en ce moment même. La tristesse de l'endroit semblait crier haut et fort que la désolation était partout. Alix frissonna. Elle espérait tellement que la situation s'améliore, que la guerre contre les forces du mal se calme enfin. "Hum ... Il est temps de penser à autre chose !"
S'animant, elle se tourna vers le professeur de botanique. Celui-ci semblait perdu dans ses pensées et Alix pensa soudainement que sa solitude devait le pousser à être souvent seul.

- Et vous ? Vous travaillez à Poudlard depuis longtemps ? Vous devez y connaître pas mal de monde, j'imagine ?

« A vrai dire, je suis professeur depuis cette année, je suis nouveau, comme vous. Je ne connais pas grand monde non plus. Les professeurs me sont pour la plus part étranger et je ne connais que les élèves avec qui j’ai cours mais sinon… Puis, je dois admettre que je ne suis pas quelqu’un de très… comment vous expliquez ça. Je suis de nature solitaire pour faire simple. »

« De toute façon, vous n’avez à vous en faire, je veux dire, vous êtes une jeune femme charmante, sociable et souriante. Vous devez forcément attirer la sympathie des autres. Regarder moi… C’est surement pour ça que je ne suis pas très apprécié. »

— JOUEUR / JOUEUSE —

- J'avais cru comprendre, en effet ... murmura-t-elle d'un ton léger. Je ne m'attendais pas à trouver un visage connu, à vrai dire. Mais les Trois Balais était un peu trop ... bruyant.

Une petite grimace déforma un instant ses traits. Elle aussi était un peu solitaire, à la différence près qu'elle ne voulait pas que ça dure, contrairement à Marius Berkeley, apparemment ... La jeune femme fut surprise du compliment. Elle rougit légèrement, le remercia d'un petit sourire. Charmante ... C'était une façon élégante de le dire. La jeune femme avait par le passé bien souffert de sa beauté. Elle aurai de loin préféré que les gens l'abordent pour ce qu'elle était vraiment, mais apparemment, peu de personnes y pensaient ...

- Il ne faut pas dire cela, voyons ! Ce n'est pas le physique qui fait l'individu ... Dit-elle d'une voix douce. Je suis persuadée que vous êtes une personne intéressante.

Alix ne disait pas cela en l'air. Non, la gentillesse gratuite, très peu pour elle. L'auror avait tout simplement remarqué que les personnes solitaires avaient finalement plus à dire que les gens populaires, toujours entourés d'un grand nombre de personnes.
L'auror bu une gorgé de bierraubeurre. Voilà, elle ne savait plus quoi dire. Parler avait l'air tellement simple pour de nombreuses personnes, mais pour elle, c'était une difficulté de taille. Peu habituée à faire la conversation, ayant eu une enfance et une adolescence solitaire, Alix avait toujours peu parler. Elle aurait volontiers questionné le professeur de botanique sur ses hobbies, ce qu'il faisait dans la vie en dehors de son poste d'enseignant ... Elle n'osai pas, ne voulant pas de montrer indiscrète, ayant toujours un peu peur de la réaction de son interlocuteur. "Pourtant, je dois bien dire quelque chose ..." songea la jeune femme. Elle prit une inspiration, se lança.

- Et avant d'enseigner, qu'avez-vous fait ? le questionna-t-elle d'un ton léger.

Merci

« Bien, à vrai dire j’étais un peu par ci par là. Je n’avais pas vraiment de situation fixe. J’ai perdu ma famille, je les ai cherchés. Je me suis cherché également, je crois d’ailleurs que je me cherche toujours un peu mais bon… Non, j’étais élève ici, à Poudlard et j’ai toujours été très intéressé par la botanique ; quand j’ai appris que le poste était libre j’ai disons, sauté sur l’occasion. Mais je dois avouer qu’être professeur est loin de l’idée que je m’en étais fait. Mon premier cours à déjà fini en pugilat. Un élève à pris congé. Tant pis pour lui… »

« Mais puis je donc vous renvoyer la question ? »

— JOUEUR / JOUEUSE —

La jeune femme eut un petit sourire. Elle avait entendu parler de ce Laurence Nixon qui avait quitté le cours de botanique de façon ... un peu précipité. Alix ne connaissait pas le jeune homme, mais il semblait avoir un fort caractère, pour le moins tête brulé. Être prof, l'auror n'aurait pas pu. Trop timide, trop peu patiente. Elle n'aimait de façon générale pas trop ce retrouver face à une bande de jeune qui l'écoutaient - plus ou moins. Elle y avait pensé, pourtant. Ayant toujours été bonne élève, Alix avait donné quelques cours particulier à des étudiants plus jeunes qu'elle, lorsqu'elle était encore étudiante à Poudlard. Mais de là à enseigner ...

- Oui, j'en ai entendu parler. Ce jeune homme semble être un sacré phénomène ! Personnellement, je ne pense pas que j'aimerai enseigner. Rester devant des étudiants, très peu pour moi.

C'était vrai. Alix aimant l'action. Elle adorait effectuer des filatures, et elle était douée. Elle avait très vite compris que sa voix, c'était celle des Aurors. Elle s'était donné à fond pour réaliser ce rêve et avait réussi. La jeune femme n'en était pas peu fière.

- Et bien, il n'y a pas grand chose à dire. A Poudlard, j'ai vite compris que je voulais devenir Auror. Ça me semblait juste évident. Le parcours serai compliqué, on m'avait prévenu, mais ça ne m'a jamais effrayé. J'ai été reçu à mes Aspic, ce qui m'a permis de commencer ma formation d'Auror. Après, il n'y a plus eu grand chose. J'ai passé trois ans de ma vie à me donner à fond pour y parvenir et depuis, je bosse. C'est quasi du non stop, je passe mon temps à bouger. J'adore ça. Surveiller Poudlard, c'est important bien sur, et c'est aussi très confortable. Le rythme de travail est bien plus tranquille que tout ce que j'ai pu faire au Ministère. En tant que surveillante, en tout cas.

Bien sur, Alix se doutait que le boulot de prof n'était pas de tout repos. Elle avait vraiment de l'admiration pour eux. Ils avaient surement une bonne dose de patience, et bien sur, pas question de se passer les nerfs sur les élèves. Alors que sur un mangemort ... Et bien, on pouvait toujours l'envoyer à Azkaban ! Non décidément, Alix n'avait pas cette patience.

J’eu un maigre sourire quant à l’avis qu’elle avait des enseignants. Il était vrai que ce n’était pas tâche facile lorsque toutes ses petites mines ennuyées vous regard d’un air profondément blessé… Oui, non ce n’était pas très drôle.

- Et bien, il n'y a pas grand chose à dire. A Poudlard, j'ai vite compris que je voulais devenir Auror. Ça me semblait juste évident. Le parcours serai compliqué, on m'avait prévenu, mais ça ne m'a jamais effrayé. J'ai été reçu à mes Aspic, ce qui m'a permis de commencer ma formation d'Auror. Après, il n'y a plus eu grand chose. J'ai passé trois ans de ma vie à me donner à fond pour y parvenir et depuis, je bosse. C'est quasi du non stop, je passe mon temps à bouger. J'adore ça. Surveiller Poudlard, c'est important bien sur, et c'est aussi très confortable. Le rythme de travail est bien plus tranquille que tout ce que j'ai pu faire au Ministère. En tant que surveillante, en tout cas.

Alors elle était une sacrée jeune femme – bien déterminée c’était le moins que l’on puisse dire. Soit quelqu’un qui avait tout pour réussir dans la vie mais tout de même qui semblait avoir une vision un peu utopique du métier d’Auror. Comme si tout allait toujours être rose, de plus, le fait d’être à Poudlard semblait grandement la rassuré alors que c’était bien un des lieux les plus remplis de mangemorts ou autres indésirable dont la présence voulait être secrète. Elle ne venait que d’arriver soit c’était normale – ou plutôt une chance finalement – que rien de grave ne se soit passé mais les forces du mal étaient puissantes en ces temps sombres et vivre n’y était pas prudent.

Je la regardai alors d’un air grave afin de lui ouvrir les yeux car bien qu’elle puisse être confiance elle ne semblait pas très expérimenter dans le métier et mon rôle aujourd’hui était de l’y préparer ne serait ce qu’un peu.

« Mademoiselle Carter vous semblez une femme brillante et très déterminée mais je dois vous dire que l’apprentissage n’est rien comparer à ce que vous allez vivre. Certes vous devez y être préparé voir même avoir eu quelques expériences dans le domaine mais de nombreuses personnes meurt dans ce milieu et de morts cruelles, sordides dont nul homme ne pourrait être capable de se l’imaginer. Des gens font des choses dures… très dures. Parfois vous ne pourrez intervenir, vous vous imaginez ça, regarder, votre ami ou collègue mourir sans que vous ne puissiez rien y faire. Toutes ces choses que vous aurez à vivre mademoiselle ne seront pas des parties de plaisir je vous le garantie. Je… je tiens juste à ce que vous soyez au courant… »

J’esquissai un maigre sourire afin de la rassuré et me passai une main dans les cheveux afin de me ressaisir un peu. Je ne la connaissais peut être pas mais je ne voulais pas qu’elle souffre pour autant.

— JOUEUR / JOUEUSE —

Les paroles de Marius jetèrent un froid. Bien sur, Alix le savait. Elle n'était pas stupide et savait parfaitement que le métier qu'elle exerçait comprenait des risques. Mais elle n'avait pas pris le temps d'imaginer, ne serai-ce qu'une seconde, qu'elle pourrai voir un proche sous ses yeux sans pouvoir intervenir. Des missions dures, atroces, elle en avait fait. Les filatures, parcourir le pays, parfois même le monde, à la recherches d'informations, ... Alix avait donné. Même une insertion parmi un petit cercle de partisans du Seigneur noir, une fois. Elle n'en avait pas mené large, mais elle avait réussi à choper les informations dont elle avait besoin. Elle savait que des Aurors en venait à mourir en mission. Alix en avait connu. Mais la scène qui se déroulait sous ses yeux était à la limite du soutenable.

Assister au meurtre d'un collègue ne devait pas être une chose facile. Le simple fait de savoir qu'une personne avec qui elle avait travaillé était morte la perturbait, mais là, c'était pire. Si le collègue en question était une personne dont elle était proche, ce serait horrible. Un nom fusa aussitôt dans son esprit. Johan. Bien sur, qui d'autre parmi les Aurors comptait autant pour Alix que le jeune homme ? Personne, c'était clair. L'autre personne à la quelle elle tenait tout particulièrement était sa sœur, Amanda. Alix ferma les yeux. Tenta de chasser l'image du corps inanimé de Johan. Il fallait qu'elle se reprenne. Johan était un Auror de talent qui ne se laisserait pas facilement avoir. Alix manquait encore peut être un peu d'expérience mais savait parfaitement s'en sortir. Avait-elle échoué à une mission qu'on lui avait confié ? Peut être une fois, au début. Mais de façon général, le mot "échec" lui était étranger. Elle se tourna vers le professeur qui attendait une réaction.

- Je ...

Quoi répondre à cela ? Qu'elle venait d'imaginer la mort d'une des personnes dont elle était le plus proche ? Peut être pas. Qu'elle n'avait plus qu'une envie, celle de partir ? Peut être pas non plus. Elle respira un grand coup avant de se lancer.

- C'est très gentil à vous de ce soucier de moi. Il est vrai que je manque encore un peu d'expérience et je sais parfaitement que nombre d'Aurors ont vécu pire que moi. Mais je sais que je dois m'attendre à voir des horreurs surement bien pire que tout ce que je pourrai imaginer ...

Elle soupira. Bien sur que ce métier n'était pas facile. Horrible ? Elle en avait parfaitement conscience. Alix savait dans quoi elle s'était engagé en étant Auror. Arrêter ? Plutôt mourir. Elle adorait ce métier, malgré tous les risques qu'il comportait. Il lui donnait une raison valable d'exister. Sans cette activité, Alix ne voyait pas du tout ce qu'elle pourrait devenir. Elle décida d'en faire part à Marius Berkeley.

- J'ai choisi ce métier en connaissant les risques que j'encourrai. Peut être n'étais-je pas réellement consciente de ce qui m'attendait. Aujourd'hui, je sais ce qui m'attends et ce n'est cela qui m'arrêtera. Je verrai surement pire que ce qui m'a déjà été donné de vivre, mais je ne vois vraiment ce que je pourrai faire d'autre. J'ai trouvé en devenant Auror un véritable métier qui me passionne, je sais que ça peut sembler étrange, mais c'est la stricte vérité. Je me sens utile en étant Auror. Mais je vous remercie de me prévenir ce de que je courre.

Elle le remercia d'un petit mouvement de tête. Il ne la connaissait pas mais tenait tout de même à la mettre en courant. C'était gentil de sa part, même si l'image du corps sans vie de Johan risquerait de la hanter pendant encore pas mal de temps.

« Venez ma chère, rentrons au château, là bas l’air et chaud et agréable et vous vous y sentirez chez vous. Je sens que cela vous manque un peu en ce moment. Puis n’oubliez pas de garder confiance en vous mademoiselle, vous tenez un bout du fil maintenant, il ne reste plus qu’à s’y accrocher… »

Fin pour moi, merci beaucoup pour ce RP

— JOUEUR / JOUEUSE —

Oui, les mots qu'il avait prononcé m'avaient chamboulé. Je cru percevoir sur son visage qu'il l'avait compris et fis aussitôt un petit geste de la main, un petit "Ce n'est rien." Quand il me proposa de rentrer au château, cependant, j'acquiesçais sans hésiter. L'air froid et pauvre du pub m'avais peut être plus oppressé que je ne l'aurait cru et l'envie de me calfeutrer dans la douce chaleur de mon bureau fut d'un coup très forte. Oui rentrer dans un endroit que je pouvais considérer comme mon chez-moi du moment, voilà qui me ferait du bien. Ce ne serait pas le studio de Londres, mais Poudlard, c'était déjà très bien.

Je me levais à sa suite, remis ma cape avant de le suivre dehors. L'air glacé qui semblait régner sur Pré au Lard m'envahis trop soudainement et j'eus hâte d'arriver au château.
Aucun de nous n'étant très bavards, c'est dans un silence complet que nous reprîmes le chemin du retour. Plongée dans mes pensées, je m'appliquais à éviter cette image sinistre du corps sans vie de Johan.

[Fini ! Merci à toi aussi Wink

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