L’arrivée du soleil et la disparition du quartier de lune annonça une nouvelle matinée dans tout Londres. Malgré ces temps de chaos et de ténèbres, il ne faisait pas que pleuvoir dans cette région ni neiger. Les rayons de soleil parvenaient tout de même à éclairer et à chauffer toute la ville… du moins, pour le matin. Car cette boule orangée finissait toujours par s’éclipser en début d’après-midi et même les météorologistes moldus ne comprenaient guère ce phénomène étrange. Les sorciers quant à eux, se fichaient pas mal du temps qu’il faisait puisque la principale chose auquel ils se souciaient vraiment était leur propre vie et leurs besoins à satisfaire. Nous étions en période de vacances et beaucoup d’entre eux se réjouissaient de quitter le monde urbain pendant quelques temps afin de décompresser un peu avant de reprendre le dur travail. Cependant, tout le monde n’avait pas pu obtenir cette récompense, pas même les employés les plus méritants. Au ministère, beaucoup de services continuaient de fonctionner car un arrêt de travail pouvait coûter bien cher à la communauté magique. Certes on pouvait prendre quelques jours de congé, qui était le quart de la durée des vacances de Noel, mais ce n’était toujours pas suffisant pour certains. Ils se plaignaient encore de la surcharge de travail qui s’accumulait, faute des vacanciers dont tous leurs devoirs avaient été confiés aux autres salariés. Parmi ceux qui ne cessaient de geindre de ce surplus, il y’ avait cette adorable demoiselle qui travaillait au département de la justice magique. Du nom d’Amanda, beaucoup de ses collègues de travail l’aimaient bien. Tout d’abord, elle avait une beauté hors du commun et deuxièmement, son sens du travail d’équipe était plutôt plaisant. Cependant, certains pouvaient abhorrer son petit côté égoïste ainsi que sa soif de puissance. En vérité, il n’y avait que le pouvoir qui l’intéressait dans ce monde et également passer son temps à discuter avec les autres.

La blonde travaillait uniquement parce qu’on lui confiait des tâches à faire mais en fait, si elle pouvait se passer de toute la paperasse à remplir tout en continuant à gagner son salaire, elle n’en serait plus que satisfaite. A ses débuts, on ne la connaissait que parce que sa grande sœur avait déjà commencé à rendre des services au ministère en tant qu’Auror. On l’avait alors traité comme la simple petite sœur d’une Auror douée. Mais rapidement, sa jalousie, sa détermination ainsi que sa volonté l’aidèrent à bien s’intégrer et à surtout se faire respecter. Maintenant, beaucoup de monde ne la comparait plus à sa frangine et c’était tout ce qui comptait pour elle. Ceci ne voulait absolument pas dire qu’elle détestait Alix mais qu’il était préférable de placer une certaine distance lorsqu’il s’agissait du travail. D’ailleurs, elle n’avait pas revue celle-là depuis bien longtemps…depuis la toussaint. Cette année, l’aînée des Carter devait surveiller Poudlard contre une éventuelle attaque mais cette mission avait des inconvénients comme le fait qu’Alix revenait de moins en moins souvent chez elle ou au bureau des Auror. Avec le temps, Amanda s’était habituée à ne plus lui parler mais il fallait avouer qu’elle se sentait quelques fois un peu trop seule derrière son bureau à effectuer toutes sortes de délibérations sans pouvoir profiter d’une pause avec sa sœur bien aimée. Aujourd’hui, la jolie femme aux cheveux châtain clair se détendait sur sa chaise, un stylo à la main droite. Ses paupières dévoilèrent un magnifique maquillage de couleur doré tandis qu’elle plissait les yeux pour mieux observer la splendide vue de la ville qui s’offrait à elle, à travers une petite fenêtre. Surveiller tout ce qui passait à l’extérieur était l’une de ses passions depuis qu’elle fréquentait chaque jour cette même salle. Lorsqu’elle s’ennuyait, il lui arrivait de décorer cette pièce à sa façon en fonction de ses envies et de ses goûts. Ce jour-là, son bureau avait adopté un style bien plus moderne que ceux des vieilles personnes travaillant dans le même étage. Elle était l’une des plus jeunes à avoir obtenu un poste dans ce département et elle ne s’en plaignait pas vraiment puisqu’il y avait des hommes plutôt pas mal avec qui elle pouvait déjeuner et bavarder. Malheureusement, certains de ses prétendants n’avaient pas le cœur libre et elle avait quelques fois dut subir le courroux de leurs copines. Ce n’était pas de sa faute de toute façon…pas de sa faute si ces mecs-là n’étaient pas fichus de lui dire qu’ils avaient déjà une copine.

Bref, ce n’était pas le moment d’y penser puisque son RapelTout venait de faire apparaître une fumée rouge sang. Apparemment, elle avait oublié quelque chose. Cet objet était très utile pour une fille aussi tête en l’air qu’elle et la belle s’empressa de se remettre face à sa table. Ses ongles vernis de rose fushia touchèrent les extrémités de la paperasse mal triée et étendue devant des carnets administratifs. Qu’avait-elle donc oublié ? Chaque feuille avait été signée et tamponnée par le président du département. Elle sortit sa baguette et jeta un petit coup sec. Une petite énergie en sortit et eut le don de faire défiler tout le paquet de feuille devant elle pour lui permettre de vérifier si tout était bien organisée. Apparemment, il n’y avait rien à ajouter. Peut être fallait-il ranger ce tas par ordre de dates ? Anxieuse, Amanda redonna un second coup de brindille et toutes les feuilles s’élevèrent à une hauteur de trente centimètres du bureau et se déplaçaient de façon à être bien placées. Une minute plus tard, tout sembla être classé comme il le fallait mais le RapelTout continuait tout de même de s’illuminer. Quel était son problème à cette petite boule minuscule ? La jeune femme le saisit, l’observa attentivement et le fourra dans son sac à main. Tant pis si elle avait oublié de faire quelque chose à faire avec ces dossiers, désormais, elle devait les rendre à Dolores Ombrage qui en avait besoin pour quelques investigations. La Carter n’avait aucune envie de voir cette vieille pie malgré le fait qu’elle n’avait rien contre elle. Les deux femmes s’entendaient plutôt bien mais elles n’étaient pas pour autant des amies. La grande différence d’âge empêchait tout lien entre ces collègues. La demoiselle se leva de sa confortable chaise, lança un Wingardium Leviosa pour léviter les feuilles et se dirigea vers la porte d’entrée qu’elle ouvrit avec délicatesse. Sa baguette dirigea le lourd paquet de paperasse de sorte à ce qu’il suive leur enchanteresse. Elle s’engagea dans le long couloir qui menait jusqu’à un grand ascenseur pouvant accueillir une dizaine de personne. Au passage, elle croisa quelques employés pressés qui ne prirent même pas le temps de lui dire bonjour tellement qu’ils étaient débordés. Bon, ce n’était pas grave puisque de toute manières, elle était dans le même cas qu’eux. Après avoir appelé l’ascenseur, celui-ci s’ouvrit sans trop beaucoup de bruit. A sa plus grande surprise, il n’y avait personne à l’intérieur et elle ne pouvait qu’en être réjouie. Au moins, ses dossiers qui lévitaient pouvaient prendre toute la place dans la machine qui montait et descendait sans se soucier des personnes à l’intérieur. Elle fit claquer ses talons lorsqu’elle pénétra dans la cabine puis se dépêcha d’appuyer sur le bouton de fermeture des portes. Amanda n’aimait pas vraiment les ascenseurs puisque des fois, ils tombaient en panne dans les moments les plus urgents et cela devenait très gênant. Elle sentit une certaine pression et un drôle de bruit métallique lorsqu’elle commença à descendre à l’étage du dessous. L'ascenseur commençait-il vraiment à déconner ? Ce n'était pas vraiment le moment. Si c'était le cas, autant aller emprunter un escalier.

Le rythme de l’ascenseur était l’un des plus lents à ce jour. Et pourquoi avait-il fallu qu’il ne fonctionne pas correctement, pile où des dossiers devaient être rendus à cette vieille Ombrage. Cette femme n’aimait pas le désordre et le retard et il fallait s’attendre à ce qu’Amanda n’attire ses foudres. D’autant plus qu’aucune excuse valable ne l’était pour cette dame au nœud rose. Elle lui dirait sûrement d’une façon dédaigneuse que la jeune femme aurait du emprunter les escaliers au lieu de vouloir le confort d’un ascenseur. Mais en même temps, on choisit souvent la voie de la facilité et les escaliers n’étaient pas ce que la demoiselle aux cheveux châtains préférait utiliser avec des talons si fins. Se séparer de ses chaussures ? Hors de question ; elles étaient si belles qu’il n’était pas du tout possible de ne pas les porter…Même pas pour ce crapaud d’Ombrage.

La vie au ministère pouvait être un business tout comme une vie dure pour ceux qui ne possédaient pas un très bon poste et un très bon salaire. Le mieux était d’être le chef, au moins, on ne dépendait pas de plusieurs patrons à la fois. Parce que franchement, obéir à un directeur aux humeurs changeantes était loin d’être la chose la plus simple et agréable à faire, même en étant jolie. La sensualité aussi ne fonctionnait pas toujours sur les hommes mariés qui ne se laissaient pas facilement amadouer par fidélité et loyauté. Au moins, dans ce monde, on ne pouvait pas dire qu’il n’y avait que des mâles en chaleur et toujours en manque de nouvelles choses à mettre dans leur lit. Enfin bref…Il avançait cet ascenseur, oui ou non ? Apparemment il semblait être bloqué et ce n’était pas du tout au goût de notre héroïne qui n’était pas très patiente au bout d’un moment. Inquiète à l’idée de rester toute une journée coincée dans cette boîte étroite alors qu’elle avait du travail à rendre, elle sortit sa baguette à la recherche d’un moyen de résoudre ce problème. Seulement, elle ne voyait pas comment faire cela de l’intérieur sans se blesser elle-même. Non, il était impossible de le débloquer lorsqu’on était à l’intérieur de cette cage humaine ; c’était bien trop dangereux et la jeune femme n’était pas du genre à prendre ce genre de risques inutiles. En revanche, il était toujours possible d’attirer l’attention en martelant les parois de coups de poing. Oui…cela pouvait être faisable. Retroussant ses manches, elle s’approcha d’une des trois parois jusqu’à ce qu’une puissante explosion ne touche l’ascenseur. Ce lourd choc bouscula Amanda contre le mur et elle manqua de se cogner la tête contre celui-ci. Qui diable avait encore voulut que le mal ne s’acharne sur elle ? C’était juste intolérable et stupéfiant. En plus de cela, toute la paperasse s’était retrouvée empilée un peu partout dans la cabine. Agacée, l’employée se promit de se venger sur l’origine de tout ce vacarme. Qui avait osé lui faire ce sale coup ? Une fois qu’elle connaîtrait son nom, elle lui ferait regretter cet acte.

Seulement, l’explosion n’avait pas fait que toucher simplement l’ascenseur, bien au contraire. Malheureusement, la demoiselle venait seulement de se rendre compte que la cage était en chute libre. Non…impossible…quand même pas…elle n’allait pas s’écraser tout en bas et en mourir ? Son instinct de survie l’obligea à prendre conscience du danger et à ouvrir les portes de la cabine. Toutefois, tout s’arrêta net au bout de quelques secondes et encore une fois, cette immobilisation soudaine la propulsa contre la paroi du fond. Décidément, le mal tenait tellement à ce qu’elle ne soit brusquée aujourd’hui comme si qu’elle n’avait pas assez de problèmes pour aujourd’hui. Durant un moment, elle crut qu’elle allait en tomber malade ; le stress et la nervosité dominaient son cerveau et il lui fallait à tout prix un bonbon ou un gâteau pour décompresser. Depuis ses quinze ans, elle était devenue boulimique seulement lorsqu’elle se sentait en danger ou qu’elle stressait un maximum. Le remède, c’était les friandises. Fort heureusement, son corps ne prenait pas du poids malgré toutes les sucettes qui passaient dans sa bouche puisque de tout évidence, le fait de faire fréquemment du sport l’aidait à conserver sa ligne. Sortant rapidement de son sac à main un bonbon au goût de pomme, elle s’empressa de le sucer. C’est en sentent le goût sucré de ce morceau vert qu’elle tenta de se convaincre à elle-même de ne plus paniquer. Enfin, l’ascenseur prit son rythme normal sans trop déconner.

Et dire qu’il avait fallu autant de minutes pour descendre un seul étage… c’était laborieux. Les portes s’ouvrirent enfin et la belle crut qu’elle allait finalement en sortir et prendre les escaliers. Toutefois, une silhouette assez dissimulée par un nuage de poussière venait de prendre la parole. Sa voix lui parut drôlement familière ; ne me dites pas que c’était lui ? Non, ce n’était pas le bon moment pour qu’il la voie tant galérer. Il semblait s’excuser mais même un désolé n’était pas suffisant pour elle. En plus de cela, il osait lui demander de bouger de là ? A la base, elle était la première a être arrivée jusqu’à cet ascenseur, elle ne voyait pas pourquoi elle devrait bouger pour le simple confort d’un certain Johan qui souhaitait dormir. Même si elle le connaissait…son affinité avec lui n’était pas assez importante pour l’empêcher de s’approcher de lui et de le gifler en plein visage. Et vlan ! Voilà ce qu’il méritait pour l’avoir bousculé avec si peu de délicatesse. Aaah, les hommes de nos jours… si brusques et manquant de douceur. Ami ou pas de sa grande sœur Alix, elle ne pouvait pas laisser passer ce bordel uniquement parce que c’était lui et personne d’autre qui était à l’origine de tout ce tapage. De plus, le ton avait lequel il venait de prétendre qu’il était ravi de la voir ne lui paraissait pas assez sincère et joyeux pour qu’elle ne le prenne au sérieux.

« - Ne te fiche pas de moi, Johan. Tu n’étais franchement pas obligé d’utiliser ta baguette de cette manière. Au cas où tu l’aurais oublié, il y a les escaliers et cela t’aurait été plus pratique pour gagner du temps et aller dormir. »

Toujours un peu agacée, elle ne put tout de même pas l’empêcher d’emprunter la même cabine qu’elle et le laissa rester près d’elle. De toute manière, l’ascenseur était pour tout le monde et aucune loi ne l’aurait permit d’exclure un collègue de travail de cette cage.

« - Enfin d’un côté…cela m’a permit de pouvoir descendre d’un étage sans finir bloquée. »

C’était toujours mieux que rien et son agacement sembla se dissiper au fur et à mesure. Son interlocuteur semblait bien fatigué et aussi colérique qu’elle ne l’était quelques minutes auparavant. Travaillant en compagnie d’Alix en tant qu’Auror, son travail était bien différent que celui de notre héroïne qui passait toutes ses journées sur une chaise avec une plume à la main. Lui, il bossait souvent dans les extérieurs et on lui confiait des missions plus ou moins dangereuses. Il avait sans doute le prestige de faire parti de l’élite du ministère mais ce n’était pas une fonction très appétissante lorsqu’il s’agissait d’affronter les ennemis. Tout comme Alix, il devait sûrement aimer l’aventure et le mystère. Mais tout cela n’était pas du goût de la jeune cadette bien qu’il y eut une époque où elle voulut impérativement devenir Auror à son tour. Non, elle se plaisait bien dans son poste actuel, en revanche, ce qu’elle aimait le plus c’était de monter en grade et peut être finir au Magenmagot et secrétaire d’état ? C’était sa plus grande ambition. Ainsi, ce ne serait plus Ombrage qui lui donnerait des ordres mais l’inverse vu que la vieille en rose n’était que sous secrétaire d’état. Son bonbon à la pomme venait de fondre complètement dans sa bouche et elle profita de ses dernières saveurs sucrées. De son côté, Johan semblait tenter de se calmer car ses nerfs allaient sérieusement partir en sucettes.

Notre demoiselle quant à elle, ne se sentait pas vraiment rassurée puisque ce n’était pas une explosion qui allait refaire fonctionner correctement l’ascenseur. Bien au contraire, un tel choc aurait très bien pu briser un matériel composant de cette cabine et tout faire sauter. Quelle idée stupide de la part de Johan mais bon, on n’y pouvait plus rien maintenant. Et l’intuition féminine de la Carter ne la trompa pas ; l’ascenseur se mit à ralentir en produisant un sévère grincement qui avait le don de vous briser les tympans. Puis, il s’arrêta totalement et les lumières commençaient à leur tour à dérailler complètement. Elles s’ouvraient et se refermaient toutes les cinq secondes. De nouveau nerveuse, Amanda jeta un regard noir à son collègue avec un air de dire « Voilà, t’as vu… c’est de la faute de toi et de ta connerie ! ». Et cette fois-ci, il était peu probable qu’un sorcier n’ait la même idée folle que ce jeune homme insouciant. Fouillant de nouveau son sac à la recherche d’un petit bonbon pour décompresser, la jeune femme constata avec horreur qu’elle n’en avait plus. Bon, tant pis…le seul moyen était d’assouvir sa seconde envie.

Avec un sourire malicieux, elle observa attentivement la réaction de Johan avant de se ruer vers lui et de le plaquer contre le mur sans même en avoir la permission. Ses deux mains caressant le visage de Johan,elle ferma les yeux et l’embrassa fougueusement et langoureusement. Ce contact si physique la réchauffa un peu et la força à continuer de contenter son envie. Qu’est-ce que c’était si délicieux… Alix lui en voudrait certainement qu’elle aie pu sois disant violer son plus vieil ami du ministère mais à sa connaissance, ils ne sortaient pas ensemble donc son aînée ne pouvait pas tellement lui en vouloir. Elle décala sa main droite vers la nuque de son partenaire et lui caressa les cheveux en prolongeant son baiser, cette fois ci encore plus tendre et sensuel. A présent toutes les lumières étaient éteintes exactement comme dans un des films moldus d’amour et de sexe. Quelle coïncidence. Amanda ne put contrôler ses mains qui descendaient progressivement vers le dos du jeune homme puis qui se ramenaient jusqu’au torse de celui-ci. La chaleur de son corps lui était si agréable qu’elle se demandait comment ferait-elle pour cesser cette activité si délicieuse et interdite.

De toute manière, personne ne pouvait les voir et lancer la rumeur dans tous les départements de cet endroit. Elle voulait le sentir encore plus et pour se faire, elle saisit Johan par son col et le colla à elle avant de commencer à lui déboutonner sa chemise. Ses ongles frôlèrent la peau du jeune homme avant que celui-ci ne soit complètement dévêtu de son haut. La demoiselle l’aida à s’en débarrasser puis cessa les baisers pour se mettre aux léchouilles qu’elle lui faisait au cou dans le but de se régaler encore plus tout en faisant glisser ses doigts en passant des abdos aux pectoraux. Elle désirait que ce moment perdure encore plus puisque désormais, elle ne semblait plus pouvoir s’arrêter dans son activité. Ses lèvres effleurèrent l’épaule de l’Auror et elle poursuivit ses suçons. Elle ignorait si son collègue ressentait la même chose qu’elle à ce moment là mais tout ce qu’elle espérait maintenant était que cet ascenseur ne cesse de fonctionner durant un bon moment.

En ces temps obscurs, l’amour manquait surtout dans un lieu aussi stricte et professionnel que le ministère. Lorsque l’on travaillait cinq jours sur sept dans cet endroit sans s’arrêter, nos hormones exprimaient rapidement leurs besoins en tendresse et en baisers. Mais parfois, on ne faisait pas ces choses interdites pour assouvir une simple envie mais pour dissiper la panique en nous. Ce moment était si exquis que même Amanda ne pouvait se retirer et reprendre tout comme si de rien n’était. Il fallait continuer jusqu’à la fin et profiter de cela, un maximum le temps que ce vieil ascenseur ne remarche et qu’elle ne soit rassurée. Elle n’avait même pas un gâteau à effet aphrodisiaque sur elle…elle rechercherait alors cet effet par le biais du contact physique. Johan semblait enfin se rendre compte de la situation et prit part au jeu sans trop résister. De toute façon, on ne résistait jamais aux avances d’une Carter, que ce soit l’aînée ou la cadette.

Et puis, lui aussi avait besoin de lâcher son cinco de mayo...Le pauvre…Il travaillait dur en tant qu’Auror et il était célibataire. Cela ne devait pas être facile pour lui de rentrer chaque soir chez lui en s’apercevant qu’il n’avait personne pour combler son joli corps en manque. Ou alors, il était possible qu’il ne paye des gourgandines à domiciles. Ces sorcières avaient quitté l’école très tôt en général et n’ayant aucun diplôme, elles n’obtenaient pas facilement du travail alors elles vendaient leurs corps à ceux qui n’avaient pas encore trouvé leur âme sœur. Le rythme cardiaque s’accélérant, il fallait vite passer aux choses sérieuses. Les positions venaient brusquement de se changer et Amanda passa de l’agresseuse à la victime, plaquée contre le mur. Victime… si on veut. Le beau brun l’embrassa avec fougue mais ce fut avec énormément d’envie que la jeune femme poursuivit ce baiser en savourant la chaleur qui l’entourait et qui l’excitait bien de plus en plus. A ce rythme ci, elle savait qu’elle devrait penser à la chose contraire de l’excitation… la chose qui la refroidirait durant un petit instant. Alors que les mains de son partenaire se baladaient avec douceur sur les cuisses d’Amanda, cette dernière continua le baiser en fermant les yeux et en imaginant une image qui la refroidirait un peu. Son ancienne professeure en petite tenue… Shannon Beiste toute nue. C’était exactement ce qu’il lui fallait pour baisser l’intensité de son excitation. Beiste fumant un joint en se baladant toute nue dans une rue de Londres. P-a-r-f-a-i-t. Il s’agissait en fait de son ancien professeur de sport en dehors de Poudlard.

Elle était loin d’être un canon…c’était une horreur toute moche et toute grosse qui n’avait jamais trouvé un copain, ni embrassé à l’âge de quarante ans. La vue de son visage suffisait déjà à calmer les ardeurs de chacun. Soulevée par la force de Johan, la blonde eut le réflexe d’entourer la taille de l’homme par ses jambes. Seulement, l’Auror ne semblait pas en avoir finit et brusquement, il ouvrit sa chemise en un coup sec en faisant sauter sans pitié tous les boutons. En temps normal, la Carter l’aurait giflé pour avoir fait cela sur un haut de marque ! Mais aujourd’hui, ce n’était pas cela le plus important et le vêtement pouvait être réparé après le lancement de quelques sortilèges. N’en pouvant plus d’attendre, la demoiselle glissa ses mains sur le torse de son collègue jusqu’à descendre plus bas et atteindre sa ceinture. Lentement, elle la lui ôta et la laissa tomber au sol dans un bruit métallique avant d’ouvrir sa braguette. Elle tira sur la fermeture éclair et interrompit ses baisers pour un nouveau suçon sur le cou de Johan.