Une rencontre. [PV Gaby & Deborah]

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Une rencontre
PV Gabrielle de Sainte Croix & Deborah Kerr

La porte s'ouvrit sans un bruit. La domestique marcha tout aussi silencieusement jusqu'aux lourds rideaux de velours sombre qui cachaient la fenêtre – ainsi que la lumière du jour. Elle les tira dans un geste brusque, laissant apparaître d'autres rideaux, plus fins ceux-ci, fait dans un voile d'un bleu profond. Elle les écarta légèrement afin de permettre au soleil de pénétrer dans la pièce et se tourna vers le lit.

- Mademoiselle Deborah, il est l'heure. Monsieur Eliott voudrai vous voir dans quarante cinq minutes exactement. murmura la domestique, Mary, en s'inclinant légèrement. Un geste futile que Deborah, cachée sous sa couette, ne vit pas.

La lourde de porte de bois se referma délicatement. Depuis le fond de son lit, Deborah grogna. Elle n'avait pas envie de se lever et le fait d'avoir une entrevue avec son père ne l'enchantait pas. Que pouvait-il bien lui vouloir ? Avec un large geste du bras, la jeune femme rabattit la couette vers ses pieds, ignorant la douceur du soleil sur sa peau caramel. Deborah n'était pas douce. Elle n'était que froideur et arrogance. Elle n'aimait pas sa chambre pour le fait qu'elle soit orientée sud/est, permettant ainsi au soleil de la réveiller chaque matin et de lui assurer un peu de douceur tous les jours. Elle aimait sa chambre pour le plancher d'un bois sombre. Pour ses meubles imposants taillés sur mesure dans du chêne couleur ébène. Elle aimait la tapisserie ivoire qui contrastait avec le bleu nuit de sa couette. Et surtout, elle aimait par dessus tout sa bibliothèque et le canapé sombre que son père avait fait installer dans son immense chambre.

La demoiselle passa son peignoir. Elle traversa la pièce, ouvrit une porte qui donnait sur son cabinet de toilette. Une douche lui ferai le plus grand bien – autant avoir les idées bien en place avant d'aller voir le grand chef de famille.
Elle en ressorti quelques minutes plus tard, s'enroula dans son peignoir avant de gagner son armoire dans la quelle elle attrapa une petite robe noire. Inutile de passer un pantalon par un si beau jour – elle aurait trop chaud. Elle coiffa rapidement sa crinière brune avant de tracer un trait fin de crayon noir sur le contour de ses yeux. Elle était prête.

Deborah sorti sans se soucier d'aérer la pièce. Mary s'en chargerai – comme elle se chargerai de refaire son lit, de faire un brin de ménage. Comme elle s'était chargé de lui préparer son petit déjeuner. Un brekfeast royal attendait Deborah : thé, toast, oeuf et bacon … Elle savait qu'elle ne mangerai pas de tout, comme chaque matin. Surtout que si elle devait passer voir Eliott au manoir des Kerr dans peu de temps, elle devrait se dépêcher de quitter son loft.

Le loft de la Miss était situé en plein cœur de Londres, tout près du Chemin de Traverse. Il était composé d'une immense chambre, d'une salle de bain de belle taille, d'un grand séjour et d'une cuisine à la quelle jouxtait une chambre de bonne. Deborah, en femme aisée issue de la lignée fortunée des Kerr, ne mettait pas les pieds dans la cuisine. Mary se chargeait de l'entretien du loft ainsi que de la cuisine. Eliott l'avait choisie pour sa discrétion et son efficacité. Si Deborah n'était pas sa véritable fille, elle avait tout de même suffisamment de valeur à ses yeux pour qu'il la traite comme telle. Elle était donc partie sur Londres aussi bien dotée que l'était Duncan et Ryan, ses fils.

La jeune femme se contenta d'une tasse de thé et de deux toasts. Elle avala le tout en vitesse, sans même prendre le temps de savourer ce qu'elle mangeait. Elle était pressée. Il ne lui fallu que quelques instants pour regagner sa chambre, prendre son sac et transplaner en direction du manoir des Kerr.
Eliott l'attendait, comme le lui avait dit Mary. Il lui souhaita chaleureusement la bienvenue et lui fit signe de le suivre dans son bureau. Ho. C'était donc sérieux.

Le bureau du patriarche était extrêmement imposant. Grand, meublé avec goût – et sévérité. Tout dans cette pièce respirait le pouvoir et l'ordre. Deborah n'avait pas le souvenir d'y être déjà entré. Ce n'était bien sur pas faute d'avoir essayé – le jeu de tous les enfants, qu'ils soient issus d'une famille de Sang Pur où de simples moldus sans importance.

- Asseyez-vous, Deborah. dit Eliott, d'une voix emplie de solennité.

Subitement peu à l'aise, Deborah obéit. Elle avait d'emblée compris que son père – son beau père, en vérité, mais aux yeux de la jeune femme, Eliott avait toujours été son père – avait quelque chose d'important à lui dire. Elle ne se trompait pas. Deborah avait déjà entendu parler de la famille De Sainte Croix, bien sur. Une famille de mangemorts. Les parents étaient morts, tués durant une mission. On disait qu'ils avaient été assassiné par un professeur de Poudlard qui, soit disant, avait voulu se défendre. Deborah n'y croyait pas – elle n'y avait jamais cru. La jeune femme hocha la tête.

- Bien sur, j'ai entendu parler de cette famille. Que puis-je faire pour vous, père ? demanda la mangemort d'une voix neutre.

- J'aimerai que tu te rende à leur manoir. Simple curiosité de ma part, à vrai dire. répondit-il.

Deborah tiqua. Simple curiosité de sa part ? Il y avait forcément quelque chose d'autre. Son père ne lui aurait pas demandé cela pour rien. Elle le savait. Elle savait également qu'elle ne pouvait se permettre de jeter un coup d'œil surpris à son père – ce serait là un manque de respect. La famille Kerr était très à cheval sur les bonnes manières. Peut être un petit peu trop, selon certains. Cela convenait à Deborah, qui pouvait ainsi conserver son masque de froideur.

- Bien, père. Quand voulez-vous que j'y aille ?

La réponse avait fusée, immédiate. Tout de suite – elle devait y aller à l'instant. Deborah s'était incliné et était sortie. Elle avait gagné la bibliothèque familiale rapidement, voulant quérir quelques informations sur la famille mais n'appris rien de ce qu'elle savait déjà. Son père ne lui avait pas dit quoi que se soit de plus. Au fond d'elle même, Deborah se dit qu'il aurait pu tout simplement lui envoyer un hiboux. Vu le peu d'information qu'il lui avait transmises … Elle soupira, transplana rapidement chez elle afin de prendre quelques babioles. Elle ne savait pas vraiment de quoi elle aurait besoin, mais dans le doute …

Elle commença par se changer. La petite robe, quand on est en mission, ce n'est pas très pratique. Un pantacourt noir, simple mais élégant, ainsi qu'un top bleu marine rebrodé de fils d'argent. C'était peut être bête, mais si elle devait courir, elle en serai capable. Exit aussi les talons. Deborah choisi une paire de chaussures ouvertes plates. Sa baguette, une carte de Londres et de ses alentours sans oublier … Un petit peu de véritasérum. Et oui ! La jeune femme avait auparavant pour ambition d'être professeur de potion, alors préparer ce genre de cocktail était pour elle d'une facilité déconcertante. Elle savait où se fournir et possédait, jouxtant à son loft, un petit atelier de préparation. Deborah fourra le tout dans son sac à main. Elle attrapa rapidement une cape – au cas où elle devait voir des sorciers haut placé – et transplana, encore une fois.

Le manoir des de Saint Croix était imposant. Grand, dissimulé derrière une large grille qui en disait long sur le pouvoir que devait posséder cette famille. Deborah savait qu'elle allait devoir faire bonne figure. Et en même temps, que verrait-elle, ici ? « Ils sont morts. Je ne vois pas qui serait resté ici ... » La jeune femme n'avait pas connaissance de la jeune Gabrielle. Pour elle, ce manoir était abandonné. Soudainement, elle se sentit ridicule de s'être changé dans le cas où … A peu près persuadée que la grille allait rester fermée et donc peu encline à une quelconque rencontre, Deborah sonna, se renfrognant.

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Le manoir des De Sainte Croix. Un immense manoir à la périphérie de Londres ou régnait le calme et la paix. Ce manoir appartenait à la famille De Sainte Croix depuis sa construction, quelques générations plus tôt, aux alentours des années 1690. Autant dire qu'ils avaient longtemps gardé secret leur demeure, qui demeurait d'ailleurs toujours secrète pour les moldu, c'est à dire les personnes démunies de pouvoir. Ils étaient ainsi au calme, et ne recevait jamais de visite importune de vendeur immobilier par exemple. Il y avait dons sur dette propriété une paix, qui contrastait énormément avec les habitants. Les De Sainte Croix. Les premiers étaient des sorciers, déjà depuis quelques générations, qui aimait le côté obscur de la magie. Ce n'était donc pas étonnant d'apprendre qu'à l'époque de leurs arriver aux alentours de Londres, différents moldu avaient disparu, sans qu'on ne retrouve jamais le moindre cheveux d'eux. Les générations avaient passé, et avec elles le lots de moldu disparaissant devenait important, jusqu'à environ deux siècles, ou les De Sainte Croix se firent réprimander pour leurs actes, et l'un d'eux condamné à Azkaban pendant plus de treize ans. Son retour avait marqué la fin des persécutions sur les moldus. Le manoir avait alors été cacher à leurs yeux, et la paix régna. Néanmoins, les propriétaires du manoir continuaient la pratique de la magie noir, jusqu'au jour ou, un certain Voldemort fit régner la peur sur une bonne partie de l'Angleterre. Les De Sainte Croix en avait profiter et était devenu une partie de ses mangemorts. Depuis, ils ont continuer à servir ainsi le seigneur noir, se transmettant les sorts de parents à enfant.

C'est dans cette atmosphère lugubre que naquit et grandit la jeune Gabrielle. Des années avaient passé, et maintenant, elle était la seule et unique propriétaire du manoir. Oh elle n'était pas la dernière De Sainte Croix, bien loin de là, mais elle était là seule à vivre ici depuis la mort de ses parents. Ils avaient été tué, quelques mois auparavant, par une professeur de Poudlard, Lyzandra Bathory. Cela s'était passé pendant une mission, c'est la seule information que Gabrielle avait. Le pire pour elle avait été de devoir supporter cette professeur durant toute une année, alors qu'elle ne rêvait que d'une chose : se venger. Mais elle avait promit de ne rien lui faire, alors elle n'avait rien fait, seulement patienter, jusqu'à aujourd'hui.

Un bruit de verre brisé se fit entendre dans le manoir presque déserté. Gaby ouvrit un œil, emmitouflée dans sa couette. Elle regarda autour d'elle, ne se trouvant pas dans sa chambre. Elle était assise dans un fauteuil, à côté de la cheminée qui n'était plus utilisé depuis la fin de l'hiver. Elle se rappela qu'elle était venu ici la veille, pour faire un peu de rangement dans les vieux bibelots de famille, et était tombé sur un vieux grimoire qu'elle s'était empressé d'ouvrir vu sa gourmandise pour les livres. Elle y avait découvert une histoire, celle de sa famille, raconté depuis des générations. Le grimoire était très épais, et possédait quelques illustration, ainsi que beaucoup de mèches de cheveux, des recettes de cuisines mais aussi des recettes de potions. Elle devait s'être endormit pendant qu'elle lisait, et Falcon avait du lui apporter sa couette. La jeune femme se leva, et déposa la couette sur le fauteuil, se baissant pour ramasser le bouquin qui était ouvert sur le sol. On pouvait y lire une recette de potions pour faire pousser plus rapidement certains légumes. Elle datait de plusieurs siècles, et beaucoup d'ingrédients nécessaire étaient inconnu pour la jeune femme.

Elle alla poser le bouquin ouvert sur la table à manger, et monta les escaliers qui conduisaient à sa chambre. Elle sortit des vêtements propre, une jupe noir et un petit haut noir lui aussi, brodé de fils d'argent, puis fila dans la salle de bain ou elle se lava puis s'habilla. Elle se maquilla aussi un petit peu, avec juste un coup de crayon sur les yeux. Elle redescendit, et vit un petit déjeuné de préparer sur la table. Elle la contourna et alla s'asseoir à sa place habituel, et regarda un peu tout ce qu'il y avait. Du café, des toast, des œufs brouillés, bref, beaucoup trop pour son petit estomac. Au final, elle ne prit que du café et des toast. Mais cela lui suffisait amplement. Elle n'avait pas l'intention de sortir, ni de recevoir de visites, elle n'avait donc pas besoin de manger plus que nécessaire. Falcon arriva, débarrassant petit à petit la table, et pendant ce temps là, Gaby alla faire un tour dans son jardin, qu'elle entretenait elle même pour être sûr que personne n'abîme ses belles fleurs. Il contenait beaucoup de rose, la fleur préféré de la jeune verte et argent, et chacune était soigné par Gaby.
Sa petite visite terminé, elle alla se rasseoir dans son fauteuil avec le grimoire, et reprit lentement sa lecture. Elle se trouvait au XVIIIeme siècle, et assistait presque à une expérience sur un moldu. « Nous ne pensions pas que ce serait aussi facile de kidnapper ce jeune moldu, âgé d'à peu près 19 ans, en pleine journée. Mais nous avons finit par réussir, et c'est un miracle. Il a très bien réagit à la potion pour faire pousser les cheveux, mais nous nous sommes trompés dans les dose, et est maintenant couvert de cheveux partout sur le corps. Lyron est en train d'utiliser un sort pour stopper les effets de la potion, mais rien à faire, ce moldu finira comme les autres.. » Au dessous de ces quelques phrases se trouvait une mèche de cheveux qui semblait avoir été en partie bruler. Gabrielle était une apprentie mangemort, et c'était tout de même assez frustrant de voir comment ils pouvaient s'amuser avec des moldu sans se faire réprimander par le ministère de la magie.

Elle referma le grimoire, marquant sa page tout de même pour s'y retrouver plus tard. Elle le posa ensuite à côté d'elle et s'étira, regardant dans le jardin au passage. Ils devaient vivre à une sacré belle époque ces ancêtres, pour pouvoir se servir ainsi de moldu pour tester des potions …. Malheureusement pour la jeune femme, elle ne pu se délecter très longtemps de cette pensées, la sonnerie venait de retentir dans le manoir. Quelqu'un était venu la voir ? Hum... cela était plutôt suspect. Peut-être venait-on voir la jeune femme pour des condoléances ? Ou alors c'était ses tantes qui avaient décidé de venir lui pourrir sa journée, c'était possible aussi. Elle se leva donc, et d'un coup de baguette fit voler le grimoire jusqu'à une étagère, puis elle traversa le manoir, se rendant à la porte d'entrée qu'elle ouvrit assez brusquement. Falcon, qui suivait sa maîtresse sursauta lorsqu'elle ouvrit la porte, et se cacha les yeux avec ses mains, avant de suivre sa maitresse qui marcha sur le chemin qui menait à la grille. Elle y arriva bien vite, et s'attendant presque à voir l'un de ses tantes, elle avait sa baguette à la main.

Elle ouvrit la grille, et se retrouva face à … Face à qui d'ailleurs ? Une jeune femme, qui lui semblait un peu plus âgée qu'elle même, habillé assez sobrement. La jeune Gaby ne se souvenait pas de l'avoir déjà rencontré quelques part, alors elle garda sa baguette à la main. Son air froid reprit le dessus sur sa surprise, et elle regarda l'étrangère.

-Puis-je savoir ce que vous désirer ?

Gaby la regarda fixement, essayant de déchiffrer son regard qui était aussi froid que celui de Gaby. Hum, elles allaient surement bien s'entendre ….

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Deborah sonna et se mit à attendre. La grille lui offrait une ombre bienfaitrice. En effet, il était tôt, mais le soleil était déjà haut dans le ciel. Et il tapait fort. La mangemort eu tôt fait de regretter sa robe légère – un jean n'était décidément pas du tout adapté à la température. La jeune femme entendit au loin une porte claquer. Prudente, elle attrapa sa baguette, qu'elle avait laissé dans son sac. « Alors il y a toujours quelqu'un qui vit ici … Intéressant. » pensa-t-elle en son fort intérieur. Un bruit de pas se rapprocha et bientôt, l'imposante grille s'entrouvrit, laissant apparaître une jeune fille qui devait avoir à peu près dix huit ans. Deborah contint à grand peine une grimace. Elle avait horreur des gamins … « Je suis pas venue jouer à la baby sitting ! » se fit-elle, un peu amère.

La fille était de taille moyenne. Le regard brun, les habits simples – un peu comme Deborah, bien que celle-ci ne pouvait le reconnaître. Elle était bien trop hautaine pour ça. Une fille aux cheveux châtain et à l'air aussi glaciale que Deborah. « Et bien, ça promet ! » songea Deborah, devenue légèrement ironique et découvrant l'expression de celle qui lui faisait face. Un instant, elles se mesurèrent du regard. Deborah ne doutait pas que cette demoiselle était douée. Son regarde prouvait un tempérament bien ancré et si elle était bien Miss De Sainte Croix, elle vivait ici seule depuis la mort de ses parents – un bel exploit. Son regard brun ne donnait guère envie à Deborah de lui adresser la parole, mais elle n'avait pas le choix. Et elle se doutait qu'elle ne paraissait pas plus avenante.

La fille lui adressa la parole sur un ton froid. Ce que Deborah faisait ici ? La mangemort soupira. Elle se voyait mal dire qu'elle était venue sur ordre de son patriarche qui se montrait simplement curieux. Elle devrait trouver un petit peu mieux si elle voulait avoir la moindre chance d'entamer la conversation. Que pouvait-elle bien dire ? Deborah n'était pas du genre loquace. Elle avait grandit entourée de livres et les quelques amies qu'elle avait eu à Poudlard, elle les devait à la renommée de ses frères. Les autres personnes qui l'entouraient n'étaient rien de plus que sa cour. Leur adressait-elle la parole ? Bien sur que non ! Une Kerr ne parle pas à n'importe qui, voyons … Se tournant vers la jeune fille qui lui faisait face, Deborah se fendit d'un sourire aimable.

- Miss De Sainte Croix, je présume ? fit-elle en lui tendant la main. Deborah Kerr. Je suis venue vous présenter mes condoléances.

Un peu tard, les condoléances. Ses parents étaient morts depuis un an maintenant. Mais après tout, les deux femmes ne s'étaient pas vu avant – Deborah ne mettais guère les pieds à Poudlard et elle n'avait jamais vu cette jeune fille auparavant – elle en était persuadée.
Deborah avait hésité un instant avant de se présenter. Pourquoi ? Elle ignorait si cela était réellement raisonnable. Si elle tombait sur une personne mal attentionnée, par exemple. Cela dit, c'était quelque peu ridicule. Deborah Kerr était une sorcière adroite et extrêmement douée. Durant un temps, ces professeurs lui avaient recommandé de rejoindre ceux qui étaient considérés comme étant l'élite : les Aurors. Une vaste plaisanterie pour la jeune femme ! Elle s'était contenté de répondre, toujours un peu vaguement, que le métier de professeur de potions l'intéressait d'avantage. Bref. En l'occurrence, dire son nom à la présumée Miss de Sainte Croix pouvait être un atout de choix : le nom de Kerr était connu – reconnu, même, parmi les rangs mangemorts. Et Deborah savait que la famille de Sainte Croix comptait parmi les adeptes de la magie noire … Et qu'ils avaient rejoins le Seigneur des Ténèbres depuis bien longtemps. Qu'en était-il de cette fille là, par contre ? Deborah ne pouvait le dire. Douée, certes, mais pas omnisciente pour autant. Son air froid et méprisant ne cachait pas spécialement un goût prononcé pour la noirceur des Ténèbres … Bien que Deborah devait avouer que tous ceux qu'elle avait vu l'abordé étaient plutôt dans le camps des mangemorts.

Son petit sourire aimable et chaleureux – et surtout totalement faux – toujours plaqué au visage, Deborah attendit que la Miss lui réponde.

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Falcon arriva très vite derrière sa maitresse et passa la tête sur le côté pour voir qui avait sonner. En voyant cette jeune femme, il repartit dans l'autre sens et retourna dans la maison. « Surement partit se cacher » pensa la jeune femme. Celle-ci jugea ensuite l'arrivante, son regard froid la détaillant fixement, pas fixement, mais plutôt sur ses capacités que l'on pouvait deviner. Un air froid et hautain pouvait présager la présence de magie noire dans sa vie, il n'y avait pas de doutes la dessus. Surtout qu'elle était venu pour quoi ? Pour apparemment présenter ses condoléances. Le soupire qu'elle avait pousser, et le sourire aimable qui ne pouvait tromper personne lui montra bien que ce n'était pas la raison première de sa visite surprise au manoir De Sainte Croix. Au moins, elle eut la politesse de se présenter. Après tout, elle connaissait le nom de Gaby, et savait donc à qui elle avait affaire, ou plus ou moins, surtout si elle était dans la magie noire. Pour beaucoup, les De Sainte Croix étaient des personnes plutôt agréable à vivre si on leurs retirer leurs airs de supériorité, mais dans le monde de la magie noire, ils étaient plutôt bien connu. Elle ne venait donc pas en total hasard. D'ailleurs, cette jeune femme, qui se présenta sous le nom de Déborah Kerr lui tendit la main. Gaby regarda quelques secondes cette main, puis vint la serrer, sans plus de chaleur de sa part.

-Gabrielle De Sainte Croix. Je vous remercie, mais je suppose que vous n'avez pas fait tout ce chemin pour de simples condoléances, un hibou aurait suffit.

Et oui, elle n'était pas non plus idiote. Les De Sainte Croix avait trimbaler leur fille un peu partout lors de grande réceptions, ou évènements important. Tout le monde connaissait donc cette jeune étudiante brillante qu'elle était, et cette femme, en lui demandant si elle était bien la fille De Sainte Croix montrait bien qu'elle ne l'avait jamais vu, et encouragea la jeune apprentie à se méfier. Rester froide, et rester vivante, c'est ce qu'elle se disait en cet instant. D'un autre côté, cette jeune femme l'intriguait. Elle n'avait pas l'air ravie plus que ça d'être là, et Gaby était curieuse de savoir ce qu'elle pouvait cacher. Elle fit donc quelques choses qui aurait outré n'importe quelle personne censé. Elle ouvrit un peu plus la grille, assez pour que cette jeune femme puisse entrer, et avec un sourire d'hôtesse qui reçoit quelqu'un dont elle n'a pas vraiment envie, lui fit signe d'entrer.

-Mais je vous en prie, entrez donc, je ne voudrais pas qu'un moldu du village voisin vous vois seule devant une ruine. Peut-être aimeriez-vous prendre une tasse de café ? Maintenant que vous êtes là, autant rester un peu plus.

Son propre sourire aimable ne pouvait tromper personne, mais ce n'était pas son but. Non, elle voulait juste découvrir qui elle était, et ce qu'elle lui voulait vraiment. La jeune femme avait déjà entendu parler d'une famille répondant au nom de Kerr, mais elle n'avait jamais rencontrer l'un des membres de cette famille jusqu'à maintenant. D'ailleurs, elle ne se souvenait pas que ses parents en est rencontré aussi. Étant très proche de ses parents de leur vivant, elle avait apprit à connaître chaque personnes qui leurs rendait visite, et bien qu'elle n'ai jamais pu rencontrer le seigneur des ténèbres dans cette maison, elle l'avait déjà vu une fois lorsqu'elle était avec ses parents. C'était d'ailleurs par l'enseignement de ses parents qu'elle était devenu une apprentie mangemort. Elle avait le caractère qu'il fallait, le pouvoir d'y arriver, mais maintenant que ses parents étaient morts, elle se retrouvait seule. Elle avait eu dans l'idée de demander à l'un des mangemorts qu'elle connaissait de la prendre sous son aile jusqu'à ce qu'elle devienne véritablement une mangemort, ce qui ne tarderait surement pas, mais c'était finalement ravisé. Non, elle voulait se forgé elle même. De plus, qui serait capable de supporter les sautes d'humeur ? Elle n'avait jamais eu de problème de discipline ou de non respect des règles, mais elle avait vraiment un sale caractère, et c'était parfois très difficile de la suivre. Enfin, ce caractère datait de quelques mois. Maintenant, elle était, en dehors de la magie noire et de ses adeptes, devenu très douce, et beaucoup moins hautaine. Elle avait apprit à calmer la furie qui sommeillait en elle, pour pouvoir se fondre dans la masse avec plus de facilité, et aussi parce que cela commençait à lui peser d'être seule.

Elle avait toujours été plus ou moins seule, mais pouvait toujours compter sur sa famille lorsqu'elle avait un trop plein à évacuer. Elle pouvait passer ses nerfs sur son père, qui l'aidait ainsi à s'entrainer en même temps qu'elle se calmait, mais elle avait aussi une mère très à l'écoute, qui avait toujours tout fait pour ne pas éloigner sa fille du cercle des mangemorts, même si elle n'était qu'une enfant à l'époque. La mère avait toujours crue en son enfant, et Gaby se sentait ainsi moins seule. Mais maintenant qu'ils n'étaient plus là, elle se retrouvait vraiment seule. Pas même un chat avec qui jouer quand elle avait le cafard. Et oui, parfois elle avait le cafard, et dans ses moments là, elle était vraiment vulnérable. Mais ce n'était pas le cas aujourd'hui, et c'était tant mieux. Elle attendit de voir ce que cette jeune femme allait faire. Allait-elle accepter d'entrer ? Ou bien refuser ?

— JOUEUR / JOUEUSE —

- Vous avez une belle demeure. C'est avec plaisir que j'accepte d'entrer.

- Je vous ai sous estimé, je dois dire. Pour être tout à fait honnête, j'ignorai qui je trouverai ici. Je pensais que la demeure serai vide, depuis le drame qui a touché votre famille.

A dire vrai, je suis venue par curiosité.

- Je suis impressionnée. Peu de personnes auraient assez de courage pour vivre seules dans la demeure familiale. Vous faites preuve d'un bel exemple de courage, Miss de Sainte Croix.

— JOUEUR / JOUEUSE —

-Vous avez une belle demeure. C'est avec plaisir que j'accepte d'entrer.

Un ton courtois, mais toujours aussi peu chaleureuse. Mais Gabrielle était contente du compliment. Oui,elle était fière de ce manoir qui avait traverser les âges et les époques, et qui lui appartenait maintenant pleinement. Elle allait pouvoir le moderniser un peu, ce qui n'allait pas lui faire de mal. A la poubelle les vieilleries des ancêtres ! Cela allait faire beaucoup de place. Mais il n'était pas l'heure de faire cela. « Merci » fut le seul mot qu'elle prononça pour la remercier de ce compliment, comme du fait qu'elle acceptait d'entrer. Après tout, si elle était venue, c'était bien pour une raison, autre que celle des condoléances. Elle la regarda donc passer, puis referma la grille derrière elle., tandis que la jeune femme reprit la parole, lui expliquant qu'elle ne s'attendait pas à trouver quelqu'un, et qu'elle était venue par curiosité.

La jeune Gaby regarda cette femme, un peu moins froidement peut-être. Elle était venue par curiosité et ne s'attendait pas à ce que quelqu'un vive encore ici ? Finalement, peut-être que cela valait réellement la peine de lui avoir permis d »entrer dans le domaine familiale. Peut-être qu'elle menait un double jeu avec Gabrielle ? Elle s'apprêtait à lui montrer le chemin lorsque la nouvelle arrivante lui exprima le fait qu'elle était impressionner par le courage qu'elle avait pour vivre seule dans le manoir familiale. Si elle avait voulut flatter notre jeune apprentie, cela était fortement réussit. Oui, elle avait du courage de vivre ici, mais après tout, ce manoir lui appartenait, alors pourquoi devoir aller ailleurs ? Et puis, ici il y avait toute son histoire, ainsi que celle de sa famille qu'elle devait garder. Elle voulait jeter de vieux objets certes, mais pas des objets de valeurs. Non, quelques part, elle aimait bien ces coutumes et ces traditions qui avaient fait tenir sa famille bien loin du mélange sanguin. Elle sourit donc à la jeune femme, un peu plus chaleureusement que depuis son arrivée. Il y a encore quelques mois, même avec cette marque de respect, Gaby n'aurait jamais sourit. Comme quoi, tout le monde peut se refaire.

-Si vous voulez-bien me suivre, je vous propose d'aller prendre ce café dans le jardin. Avec le soleil qui tape, ce n'est peut-être pas le moment de s'enfermer à l'intérieur.

La jeune femme n'attendit pas de réponse, et se dirigea bien vite vers la maison, par le chemin qu'elle avait apprit pour arrivée jusqu'à la grille. Un chemin d'ailleurs dessiné par le chemin former de sable qui séparait l'herbe en deux. Cela leur prit un peu plus d'une minute pour rejoindre la porte principale, et arrivé dans le hall, Gabrielle chercha du regard son elfe de maison. Ne voyant pas celui-ci, qui devait comme elle le pensait, s'être cacher, elle l'appela.

-Falcon, ou est-tu donc encore ? Le café ne va pas se faire tout seul que je sache !

L'elfe arriva bien vite, des sparadraps sur les doigts, s'inclina devant sa maitresse et son invité, et fila dans la cuisine. Gabrielle soupira, puis fit signe à son invité de la suivre de nouveau. Elle traversa le hall, puis la salle à manger ou reposait le grimoire de sa famille dans une des nombreuses bibliothèque qui se trouvaient dans la salle à manger, puisqu'il n'y avait plus assez de place dans la bibliothèque familiale, puis ouvrit d'un coup de baguette la porte qui menait au jardin. Elle la conduisit un peu plus loin, là ou une terrasse avait été aménagé avec une table ronde et des chaise, et au dessus un grand parasol. Pendant la marche, Gabrielle repensa aux paroles de son invité. Elle pensait qu'il n'y aurait personne pour lui répondre ? En effet, cela aurait pu être le cas à quelques jours près, puisque la jeune apprentie était rentrer de Poudlard seulement depuis quelques jours. Avant son retour, seul son elfe de maison et quelques autres domestiques se trouvaient là. On pouvait dire qu'elle avait de la chance.
Elles arrivèrent devant la table, et la jeune Gaby s'installa sur l'une des chaises. « Asseyez-vous je vous prie. » dit-elle à l'intention de son invité qui ne tarda pas à s'asseoir. Gabry regarda encore un peu cette jeune femme, qui finalement lui ressemblait assez. Même froideur, même curiosité pour l'autre. Cela risquait d'être intéressant comme rencontre.
Pendant ce temps, Falcon arriva avec un plateau en argent dans les mains, et deux tasses de café posées dessus, ainsi qu'une assiette de biscuits secs. Il n'y avait pas à dire, Gaby vivait peut-être seul, mais elle avait le sens de l'hospitalité.

-Je vous remercie Miss Kerr pour tout ses compliments sur ma demeure et mon courage. Mais puisque les formalités sont remplit, pourquoi ne pas passer au but de votre visite ? J'imagine que vous devez avoir beaucoup de questions à me poser, sinon vous n'auriez pas accepter cette tasse de café. Je vous écoute, et je vous répondrais autant que je peux.

Voilà, elle venait de lui indiquer clairement qu'elle pouvait lui poser n'importe quelle question, et qu'elle y répondrait comme elle le pourrait.

— JOUEUR / JOUEUSE —

- Vous vivez seule ici ?

Avec une demeure de cette taille, les travaux ne doivent pas manquer …

- Je suppose que vous êtes à peu près en âge de quitter Poudlard ? Avez-vous des ambitions particulières, pour la suite ?

— JOUEUR / JOUEUSE —

Après quelques sourires qui semblaient sincère, la jeune invité posa enfin ses question à Gabrielle. Des question plutôt anodine. Gabrielle, qui avait ressentie le léger doute lorsque son invité toucha la tasse de ses lèvres, mais elle ne le releva pas. Non, la jeune apprentie n'était pas quelqu'un qui avait recours aux potions dans sa propre demeure. Déborah lui demanda donc si elle vivait seule ici, ajoutant qu'il devait y avoir beaucoup de travaux dans une demeure aussi grande. La jeune Gabrielle, qui ne voulait pas laisser de blancs dans la conversation, lui répondit bien vite, reposant sa tasse dans sa coupelle, et prenant un biscuit entre ses doigts fins. Si elle vivait seule ici ? Une étrange question tout de même …

-Oui, je vis seule ici depuis le mois d'octobre environ, même si je n'avais pas remis les pieds ici depuis la rentrée scolaire. C'est vrai qu'il y a beaucoup de travaux, mais pour la plupart ce n'est pas moi qui m'en occupe.

Une réponse plutôt simple, mais très claire. Elle y avait au moins répondu, comme elle lui avait dit. Elle porta le biscuit qu'elle avait prit à ses lèvres, puis le mangea délicatement, mettant que très peu de miettes sur la table. S'il y avait bien quelques chose dont elle était fière, c'était de l'éducation qu'elle avait reçut. Les bonnes manières, les façons de s'asseoir, de manger, tout. Et à présent, cela lui servait énormément. Elle n'était pas faible, et ne voulait pas le paraître à ses invités. Bref, elle attendit une autre question, qui ne tarda pas à venir, portant cette fois-ci sur le cadre professionnel. Des ambitions particulières pour la suite ? Elle aurait aimer pouvoir combiner un métier ou magie, potion et histoire faisait partie intégrante, mais elle n'avait pus trouver. Elle avait pus trouver plusieurs voies, mais sa préféré restait quand même celle de l'histoire de la magie, ou elle avait excellé durant ses études, et qui la fascinait plus que tout. C'était dans des bouquins d'histoire qu'elle avait découvert énormément de sorts, de recettes de potions, et de fait qui avait conduit certaines personnes là ou elles en étaient maintenant. Mais il est vrai qu'un poste de professeur de potion ne lui déplairait pas non plus. Elle fit donc un léger sourire à la jeune femme, termina son biscuit et lui répondit.

-Et bien, je souhaiterais devenir historienne de la magie, plutôt une magie différente de celle que l'on étudie en classe, ou bien professeur de potions. Et je viens de terminer ma dernière année à Poudlard.

De la magie différente de celle que l'on étudie en classe ? Si son interlocutrice n'était pas idiote, et qu'elle faisait partie du même camp que Gaby, elle comprendrait très facilement ce qu'elle était, ou plutôt vers quoi elle se tournait. Elle regarda ensuite son invité, tandis que Falcon arriva, une lettre à la main, un hibou posé sur l'épaule. Il tira sur la jupe de sa maitresse, lui donnant la lettre avant de repartir. Gabrielle ouvrit précautionneusement la lettre, et la lut rapidement. Une lettre d'un certain Kerr ? Gaby fronça légèrement les sourcils, puis posa la lettre sur la table, posant ensuite son regard sur la jeune femme assise face à elle. Elle croisa les bras sur sa poitrine, et son sourire disparut légèrement.

-Il semblerait que votre père est préféré le hibou plutôt que la visite à domicile. Il me transmet ses salutations, et ajoute-il, espère que nous nous entendrons bien toute deux. Il m'avoue aussi avoir combattu auprès de mes parents lorsque je n'étais qu'une enfant, et que le seigneur des ténèbres venaient de voir sa puissance s'effondrer.

Gabrielle continuait de fixer son invité. Alors c'était pour cela qu'elle était là ? Pour savoir si elle avait reprit le flambeau de ses parents dans les rangs du mage noir ? Gabrielle espérait une réponse concernant tout ceci parce que c'était pour elle assez floue. Elle recevait d'abord la visite de la fille, et une fois en sa compagnie, recevait un hibou du père. Que signifiait tout ceci ? Gabrielle n'en avait aucune idée, mais elle comptait bien avoir des réponses à ses questions. Mais pour l'instant, elle attendait une explication de son invité.

— JOUEUR / JOUEUSE —

- Je vois.

- Une magie différente que celle étudiée en classe, n'est-ce pas ?

« Doit-il vraiment tout gâcher ? »

- Soit … Eliott, mon père, mon beau père pour être plus exacte, aime parfois se montrer … enfin, il aime s'imposer. J'imagine que ce hiboux aurait pu attendre mon départ de votre domicile ...

- Il est vrai que c'est lui qui m'a demandé de venir jusqu'ici. Toutefois, j'espère que vous me croirez si je vous affirme qu'il ne m'a donné nulle raison valable. Il a dit être simplement curieux. Eliott est un homme de pouvoir. Il est secret et en tant que belle fille, je n'ai rien d'autre à faire que de lui obéir. C'est notre lot, à nous autres descendants d'illustres familles … Quant à la bataille au côté de vos parents, je ne suis pas surprise. Ma famille sert le Seigneur des Ténèbres depuis de longues années.

- Vous avez des idées passionnantes, Miss de Sainte Croix. Enfin, permettez-vous que je vous appelle Gabrielle ?

Je suis moi même passionnée par l'histoire de la magie – de la magie en générale et de la magie noire en particulier, pour être tout à fait honnête. Quant à l'art des potions, c'est amusant, mais j'ai voulu devenir professeur de potions à Poudlard durant de longues années. Les choses ont été faites autrement, mais je ne vous cache pas que j'en éprouve une certaine désolation.

— JOUEUR / JOUEUSE —

Un hibou, et voilà que la conversation en prenait un coup. Bien sûr, Gabrielle, comme à son habitude n'avait nullement l'intention de prêter attention à cette lettre que lui avait envoyé non pas le père, mais le beau-père de la jeune femme. Elle savait pertinemment que les enfants n'étaient pas les parents, et encore moins les beaux-parents. Et puis pour l'instant, elle n'avait pas à se plaindre de cette visite, qui, bien qu'encore courte, était passionnante. Il était toujours intriguait pour la jeune femme de tester ses qualités d'hôtesse lorsqu'elle était chez elle, surtout lorsque les invités étaient si semblable à elle-même. Ainsi, elle écouta patiemment ce que Déborah lui avoua, ne la coupant nullement dans son discours.
Elle commença par lui expliquer dans un soupire que son beau-père aimait s'imposer, et qu'il aurait pu attendre le départ de la jeune femme pour envoyer son hibou. Soit, mais en attendant, la lettre était bien là. Mais il est vrai que la jeune Gabrielle ressentait cette autorité dans sa lettre. Les lettres étaient toutes alignés, d'une même taille, et parfaitement faites. On ne pouvait pas se tromper en lisant ces quelques liges. Déborah expliqua ensuite à son hôtesse que c'était bien son beau-père qui l'avait envoyer, mais sans raison valable en dehors d'une certaine curiosité. Elle ajouta même qu'elle n'était pas étonnée que celui-ci est combattu aux côté des parents de Gaby étant donné que sa famille servait elle aussi le seigneur des ténèbres depuis un moment.
Gabrielle avait donc eut raison de faire l'allusion à la magie noire lorsqu'elle avait répondu à la question concernant sa vie professionnelle. Elles étaient bien toutes deux du même côté, et cela se révélait fort intéressant pour la jeune femme, qui n'était encore qu'une apprentie. Elle savait qu'il ne lui restait que très peu d'échelon à gravir pour devenir une véritable mangemort prête au combat, seulement voilà, elle n'avait personne pour l'éduquer dans ce domaine là. Savoir que son invité faisait partie des mangemorts, et n'était que de très peu son aînée lui donna quelques idées, qu'elle décida de garder un peu pour elle.

Gabrielle la laissa continuer son récit, ne lui coupant nullement la parole, se contentant de la regarder avec cette froideur qui la caractérisait, même si elle était bien moins froide que lorsqu'elle avait ouvert la grille une bonne demi-heure plus tôt. Elle lui demanda si elle pouvait l'appeler Gabrielle, avec une très grande politesse, puis lui avoua ses goût similaires pour l'art des potions et l'histoire de la magie. Plus la conversation avançait, et plus les deux femmes se trouvaient des points communs. Néanmoins, c'était une bonne chose pour Gabrielle. D'ailleurs, voilà que son invité venait de finir. C'était maintenant à son tour de parler, mais pour commencer, elle reprit la lettre qu'elle avait posé devant elle sur la table, et sous les yeux surprit de Déborah, elle déchira la lettre en plusieurs morceau, avant de la réduire en cendre d'un coup de baguette. Elle regarda ensuite Déborah, et lui fit un léger sourire.

-Voyez-vous miss Kerr, je déteste que l'on m'envoie des lettres pour me supplier de bien m'entendre avec quelqu'un avec de belles paroles. Je suis certaine que vous n'êtes pas votre beau-père, et malgré ce qui vous a pousser à venir, je suis certaine que nous pouvons bien nous entendre. De plus, je n'ai que faire de savoir qu'il a combattu avec mes parents. Des dizaines voir plus de mangemorts ont combattu avec mes parents, alors il n'a rien de différent des autres.

Gabrielle lui sourit. Directe et franche, c'était ce qu'elle savait faire de mieux. Elle but une nouvelle gorgée de café, puis reprit une nouvelle fois la parole.

-Quand à ce que vous m'appeliez Gabrielle, je l'accepte tout à fait si vous-même voulez bien que je vous appelle Déborah, ce qui est d'ailleurs, un très joli prénom. Pardonnez-moi de vous complimenté ainsi, mais il est bien rare pour moi de rencontrer des personnes si similaire dans ses choix par rapport aux miens, et j'ai moi-même développé une certaine curiosité à votre égard. Si vous le souhaiter, nous pouvons même continuer cette discussion à l'intérieur, et je suis certaine que Falcon nous préparera de nouveau du café, ou bien même du thé !

La jeune femme était plus souriante maintenant qu'elle avait mit les points sur les i. Au moins, elles étaient maintenant fixées sur les intentions de l'autre, et c'était une excellente chose. Au moins, il n'y aurait pas de surprise, ou très peu.

— JOUEUR / JOUEUSE —

- Je pense également que nous pouvons bien nous entendre sans que quiconque ne vienne s'en mêler.

- C'est très aimable à vous, je vous remercie. Je ne vois aucun inconvénient à ce que vous m'appeliez par mon prénom, au contraire ! Il est vrai que je rencontre également peu de personnes avec les quelles j'ai autant de choses en commun … Et que vous m'intriguez vous aussi ! Je serai ravie de poursuivre cette conversation à l'intérieur !

— JOUEUR / JOUEUSE —

-Je pense également que nous pouvons bien nous entendre sans que quiconque ne vienne s'en mêler.

Gabrielle laissa un sourire flotter sur son doux visage. Elle était contente de voir que la jeune femme était d'accord avec elle. Déborah lui avoua ensuite qu'elle cela ne la dérangeait pas qu'elle l'appelle par son prénom, puis qu'elle serait ravie de poursuivre la conversation à l'intérieur. Cela fit très plaisir à la jeune Gaby qui se leva, et refit le chemin en sens inverse pour revenu dans la salle à manger, suivit de Déborah. Pendant qu'elles discutaient dans le jardin, Falcon avait préparé un très bon thé, dont al recette se transmettait de générations en génération dans la famille De Sainte Croix, et avait tout préparé dans le salon, sur la table basse. Le salon, qui était d'ailleurs bien plus sobre dans la décoration que le hall. Cette pièce, un peu plus petite que la salle à manger était dans des couleurs assez clair. Les murs étaient peints d'une couleur mauve céleste, et les meubles étaient en hêtre clair. Cette pièce donnait tout de suis envie de s'installer dans les gros fauteuils qui étaient placés autour de la table basse. Sur cette table basse était donc posé deux tasses en porcelaine avec les armoiries de la famille De Sainte Croix gravé dessus. Cette armorie représentait les initiales de la famille, DSC, ainsi qu'un loup blanc en dessin derrière. C'était un très bel emblème, dont la jeune Gaby était très fière. D'ailleurs, son patronus était un loup blanc, le loup, qui était son animal préféré. Et oui, elle était peut-être de Serpentard mais elle n'aimait pas plus les serpents. Elle les appréciait pour leurs couleurs, mais ne courait pas après.

Mais ce n'était pas le moment de parler de son animal préféré. Elle fit signe à Déborah de s'asseoir sur l'un des gros fauteuil, et s'assit à son tour, cette fois à côté de la jeune femme. Arès tout, la jeune Gaby était plus jeune que Déborah, alors elle n'avait pas à avoir la même attitude hautaine qu'elle arborait avec de nombreuses personnes. Déborah n'était pas, aux yeux de la jeune Serpentard, une personne tout à fait comme les autres. C'était l'une des rares à comprendre la jeune femme, et cela l'intriguait toujours. D'ailleurs, elle avait hâte de pouvoir reprendre sa conversation avec elle.
Falcon arriva, une théière chaude dans les mains, et versa l'eau brûlante dans les tasses, sur les feuilles de thé. Elle le renvoya ensuite dans la cuisine, et se tourna vers la jeune femme assise à ses côtés.

-J'espère que vous aimerez Déborah, ce thé se transmet de générations en générations dans ma famille. C'est un honneur pour moi de vous y faire goûter.

Gabrielle lui fit un sourire radieux, avant de dégager ses cheveux de ses épaules. Elle prit ensuite l'une des tasses dans ses mains, et la donna à son invité. Lorsqu'elle l'eut prit, Gabrielle prit la seconde tasse, et pu rapidement une gorgée de ce thé. Une fois de plus, il était très bon. Elle reposa ensuite la tasse sur sa soucoupe, puis en profita pour réfléchir aux questions, nombreuses, qu'elle avait à poser à son invité de marque.

-Vous m'avez dit que vous aviez envisager d'être professeur de potion à Poudlard, et vous étiez toujours désolé que cela ai été autrement. Je peux vous demander s'il y a une raison particulière qui a vous a fait changer de voies ?

Voilà, Gabrielle devenait curieuse. Étant donné qu'elles étaient assez semblable, cela pouvait être fort intéressant pour Gabrielle de savoir s'il elle avait une chance ou non de devenir professeur de potions, ou d'histoire de la magie éventuellement à Poudlard. Mais quelques part, elle cherchait juste à en savoir plus sur cette jeune femme qui, malgré toutes ses similitudes avec Gaby était assez différente pour rendre curieuse. Cette jeune apprentie. Après tout, n'importe quel apprentie veut apprendre les erreurs de ses aînés pour ne pas commettre les même fautes qu'eux-même. C'était peut-être ce qu'intérieurement elle recherchait : un maître, un professeur qui la conduirait jusque dans les rang du seigneur des ténèbres.

— JOUEUR / JOUEUSE —

- Et c'est un honneur pour moi d'y gouter.

- Il a déjà une odeur tout à fait délicieuse, je ne doute pas qu'il soit vraiment bon.

- Il est vraiment délicieux.

- Et bien, j'ai postulé, pour être toute à fait franche. Mais un an après avoir quitté le château, j'étais bien trop jeune. J'ai eu un poste au ministère de la magie. J'y suis secrétaire. Un travail bien en dessous de mes ambitions, mais qui me laisse suffisamment de temps libre pour me consacrer à diverses choses. Servir le Seigneur des Ténèbres, entre autre.

- Mais j'ai toujours cette ambition d'occuper ce poste un jour. Je suis jeune, j'ai encore bien le temps devant moi.

- Quant à moi, puis-je vous demander ce que vous comptez faire l'année prochaine ? Rester apprentie à Poudlard où non ?

— JOUEUR / JOUEUSE —

Gabrielle avait écouter toutes ses réponses, patiemment. C'était une qualité qu'elle avait toujours eu, être à l'écoute des autres. D'ailleurs, même lorsqu'elle n'était pas invité à écouter une conversation, elle le faisait tout de même. Ce n'était pas qu'elle n'avait pas le fait qu'elle soit curieuse, non, c'est juste qu'en écoutant une conversation, elle pouvait savoir énormément d'informations sur les personnes qui l'anime. C'est ainsi qu'elle en avait apprit autant sur beaucoup d'élèves de Poudlard, sans jamais avoir eu besoin de parler avec eux. Elle avait beau avoir l'air froide, elle était au courant de tout ce qui pouvait se passer dans le château. Bref, tout ça pour dire que si elle n'était pas très bavarde, c'était pour mieux écouter les autres.
Elle écouta donc la jeune femme, et apprit qu'elle avait déjà postulé, mais qu'elle s'était vu refuser le poste à cause de son âge. Bon, il fallait donc que Gabrielle fasse une croix pour l'instant sur l'éventualité de postulé à Poudlard, que ce soit pour le poste de potion que pour le poste d'histoire de la magie. Bon, cela remettait un peu en question ses idées de futur. D'ailleurs, c'est sur ce point que son invité l'interrogea. Elle voulait savoir si elle sera toujours à Poudlard l'année prochaine. Gabrielle ne savait que trop faire.

Cela l'a tentait bien de rester une année de plus à Poudlard, puisqu'elle ne savait trop que faire en dehors, et elle pourrait ainsi parfaire son éducation magique, mais d'un autre côté, cela voulait dire rester un an de plus sous les ordres de professeurs, qu'elle n'aimait pas forcément. Elle réfléchit donc un instant et regarda Déborah.

-Sincèrement je ne saurait vous dire. Il est vrai que je me plais assez à Poudlard, et que parfaire ma magie ne serait pas en vain, mais d'un autre côté, je préfèrerai me parfaire dans le domaine de la magie noire ….

Et oui, c'était bien la première fois que Gabrielle était aussi peu emballer par ce qu'elle racontait. Elle savait qu'avec les notes qu'elle avait obtenu à ses ASPIC, elle pourrait entrer presque n'importe où. Néanmoins, l'idée de continuer Poudlard l'intéressait aussi, et c'était un véritable combat dans sa tête. Bon, elle pourra y repenser plus tard, pour l'instant, elle doit se concentrer sur son invité.
Elle porta sa tasse à ses lèvres et prit une nouvelle gorgée. Il n'y avait pas à dire, il était très bon ce thé ! Elle préféra continuer tout de même sur le même sujet, lui avouant ses doutes et ses envies.

-C'est assez compliqué, parce que si je reste à Poudlard, je serai encore une apprentie mangemort, et ma formation va s'en trouver que plus dur encore maintenant que mes parents sont morts. C'est pour cela que je suis encore indécise sur ce sujet …

Elle lui fit un léger sourire, qui en disait bien long sur les doutes de la jeune femme. Ses parents seraient encore en vie, il était certain qu'elle aurait arrêter Poudlard. Mais maintenant, elle n'avait plus d'instructeur, et cela allait être très compliqué pour elle de devenir une véritable mangemort d'ici quelques mois. Mais bon, se n'était pas le moment de se lamenter sur son sort, surtout pas devant son invité. Même si elle semblait plus naturelle devant elle, il lui restait encore cette part d'elle-même qui voulait rester mystérieuse, et Gaby ne pouvait lutter contre ça. Depuis de nombreuses années, elle ne s'était confiée à personne, n'avait jamais montré le moindre sentiments. Changé du jour au lendemain n'était pas chose facile, et cela se ressentait. On se doutait à la voir ainsi qu'elle avait du traverser de longues zones d'ombres avant d'en arriver là ou elle était à présent. Il fallait juste qu'elle se renforce un peu plus, et pour cela, rien ne valait l'entrainement physique et magique.
Après quelques réflexions, elle se décida à changer de sujet.

-Je m'excuse pour ce changement radical de sujet, mais, j'aimerai que vous me parliez un peu plus de vous, si vous le voulez bien bien sûr. Je suis d'un naturel curieux, je suis désolé si cela vous embête...

Oui, elle avait envie d'en connaître plus sur son invité. Après tout, Gaby était dans sa propre demeure, Déborah pouvait donc déduire certains éléments de par sa façon de vivre. Mais elle, Gaby, ne pouvait pas vraiment savoir ce que cachait cette froideur qu'elle montrait, tout comme la jeune Gabrielle. Elle se montrait donc plus entreprenant dans ses demandes.

— JOUEUR / JOUEUSE —

- Et bien … Moi même, j'ai quitté directement Poudlard. Trouver un emploi au Ministère n'a pas été compliqué et je m'en suis contenté. Cela dit, avec le recul, je me rend parfaitement compte que rester un an de plus au château aurait pu m'aider. A devenir professeur de potion, notamment. Vous voulez être au service du Seigneur des Ténèbres ? C'est possible en était apprentie à Poudlard. Bien sur, l'apprentissage de la magie noire en lui même serai différé d'au moins un an. Mais les informations que vous serez en mesure de lui offrir pourraient être bénéfique. Songez au fait qu'il n'y a pas de mangemort dans le château ...

- Mais tout ce que je peux vois dire n'est pas forcément la bonne solution. C'est à vous de prendre la décision en pesant bien les avantages et les inconvénients de chaque situation.

- Je ne sais pas trop par où commencer … J'ai grandis chez Eliott Kerr, donc vous avez reçu une lettre tout à l'heure. Lui et Kendra, son épouse, sont mes beaux parents. D'après ce qu'ils m'ont dit, je n'ai vécu qu'un an avec mes parents. Ils ont refusé de me parler d'eux et je n'ai pas cherché à en savoir d'avantage. Ce sont eux qui m'ont élevé, je leur doit tout. Cela me suffit même si parfois, j'aimerai bien savoir comment j'aurai vécu si j'avais grandi avec mes … mes géniteurs.

- Ensuite, je pense que nous avons eu à peu près la même éducation … J'imagine que, tout comme moi, vous avez eu le droit de gouter aux réceptions, principalement dans des grandes familles de Sang Pur bien évidemment. J'ai rapidement côtoyé des personnes qui se trouvaient être des mangemorts, même si à l'époque j'étais trop jeune pour savoir vraiment ce dont il s'agissait.

- J'ai passé beaucoup de temps dans la bibliothèque du manoir, à lire des choses dont je ne comprenait pas tout mais prenant ainsi une avance considérable sur mes camarades, à Poudlard. Ces derniers étaient … Je n'ai jamais eu beaucoup d'amis. J'étais crainte parce que ma famille est connue et respectée, parce que mes frères étaient très populaires. J'étais proche d'eux et j'ai malgré moi profité de cette popularité. J'en ai tiré ce qu'il y avait de bénéfique et au fil du temps, je me suis entourée de … d'amis. En quelque sorte.

- Après, j'ai quitté l'école et je suis entrée au ministère et au service du Seigneur des Ténèbres. Il n'y a pas grand chose à dire de plus ...